Bataille de Cumberland Gap (juin 1862)

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Bataille de Cumberland Gap
Description de cette image, également commentée ci-après
Carte de Cumberland Gap (décembre 1862).
Informations générales
Date [1]
Lieu Cumberland Gap, Tennessee, Kentucky and Virginie
Issue Victoire de l'Union
Belligérants
Drapeau des États-Unis États-Unis Drapeau des États confédérés d'Amérique États confédérés
Commandants
George W. Morgan Carter L. Stevenson
Forces en présence
4 brigades 3 brigades
Pertes
0[2] inconnu[3]

Guerre de Sécession

Batailles

Coordonnées 36° 36′ 14″ nord, 83° 40′ 23″ ouest
Géolocalisation sur la carte : États-Unis
(Voir situation sur carte : États-Unis)
Bataille de Cumberland Gap
Géolocalisation sur la carte : Tennessee
(Voir situation sur carte : Tennessee)
Bataille de Cumberland Gap

La capture de Cumberland Gap en juin 1862 est une victoire de l'Union lors de la guerre de Sécession qui permet à l'Union d'occuper le Cumberland Gap (col de Cumberland) pendant trois mois.

Contexte[modifier | modifier le code]

Les confédérés tiennent une ligne de fortifications au travers du Kentucky, du Tennessee et dans le Missouri sous le commandement d'Albert Sidney Johnston. Au centre des défenses de Johnston se trouve Bowling Green (Kentucky) dont le flanc gauche est ancré sur l’île No. 10 sur le fleuve Mississippi et dont la droite River est tenue par le brigadier général Felix Zollicoffer à Cumberland Gap[4].

Au début de 1862, l'armée de l'Union obtient de grands succès sur le théâtre occidental. Une série de victoires à Mill Springs, Fort Donelson et Island No. 10 a brisé les défenses confédérées dans plusieurs secteurs primordiaux.

Campagne contre Cumberland Gap[modifier | modifier le code]

En mars 1862, le brigadier général George W. Morgan envoie une brigade sous le commandement du brigadier général Samuel P. Carter contre l'extrémité orientale des défenses confédérées à Cumberland Gap. Depuis la défaite et la mort de Zollicoffer à Mill Springs en janvier, ces défenses sont sous le commandement du colonel James Edwards Rains. Les ouvrages confédérés sont considérés comme trop redoutables pour être pris par un assaut direct[5] et la force de Carter manque d'artillerie pour défier les batteries confédérées très bien placées.

En avril, le général Morgan se met en marche vers le col avec les trois brigades restantes de sa division. La force de Morgan comprend maintenant les brigades de Carter, de James G. Spears, de John F. DeCourcy et d'Absalom Baird, auxquelles vient s'ajouter une brigade d'artillerie et de cavalerie. Pendant ce temps, le brigadier général Carter L. Stevenson achemine les brigades de Seth Maxwell Barton et de T. H. Taylor vers les défenses du colonel Rains. Morgan propose au major général Don Carlos Buell de menacer Chattanooga pour attirer les forces confédérées hors de Cumberland Gap. Au même moment, le général Edmund Kirby Smith, commandant les forces confédérées du Kentucky oriental, propose de menacer Nashville pour expulser les forces de l'Union du col. Seul Morgan voit ses souhaits exaucés[6]. Une division de l'Union sous les ordres du brigadier général James S. Negley attaque Chattanooga le . Cette action contre Chattanooga est de faible ampleur, mais elle prouve que les forces de l'Union peuvent frapper quand elles le souhaitent[7]. Cela suffit pour que Kirby Smith reconsidère la position de Stevenson à Cumberland Gap.

L'avance de l'Union contre le col se fait au travers d'un terrain difficile, particulièrement en ce qui concerne l'artillerie transportée. Morgan est aussi obligé d'abandonner ses lignes de ravitaillement et de se reposer sur le ravitaillement sur le terrain. Au bout de deux semaines de manœuvres en territoire ennemi, il atteint le col sans perdre un seul homme[8]. Kirby Smith ordonne à Stevenson de se replier vers Chattanooga en réponse à l'attaque de Negley. Le , Morgan rapporte au général Buell qu'il a pris le contrôle du « Gibraltar américain »[8].

Conséquences[modifier | modifier le code]

Le général Morgan a loué sa division pour l'efficacité de ses actions face aux difficultés logistiques. Même s'il tient une solide position défensive, Morgan est éloigné de toute base de l'Union avec laquelle il pourrait établir une ligne de ravitaillement. Ses rapports au major général Henry W. Halleck restent cependant remplis d'optimisme. Jusqu'en août 1862, Morgan rend compte qu'il n'a aucune intention d'évacuer le col et que « si l'ennemi attaque, il sera écrasé »[6]. L'attention de Kirby Smith est dévolue à la sécurisation de Chattanooga. Ce ne sera que lorsque les confédérés de Braxton Bragg envahissent le Kentucky que Morgan se retrouve en face d'une menace sérieuse de la part des confédérés. Morgan est obligé d'abandonner le col en septembre 1862, mais réussit à mener de main de maître une retraite au travers du territoire ennemi. Le Cumberland Gap restera sous le contrôle des confédérés jusqu'à ce que le major général Ambrose Burnside le reprenne en septembre 1863.

Forces en présence[modifier | modifier le code]

Union[modifier | modifier le code]

Confédération[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

  1. La campagne commence le [1] et se termine avec la capture du col le .[2]
  2. Official Records
  3. Morgan rapporte plusieurs escarmouche au cours desquelles les confédérées subissent des pertes mais ne mentionne aucun chiffre
  4. Nevin p.54
  5. Cumberland Gap National Historical Park
  6. a et b William W. Luckett, Cumberland Gap National Historic Park, Tennessee Historical Quarterly, Vol.
  7. (en) ABPP: Chattanooga
  8. a et b (en) Morgan's correspondence to Edwin Stanton and Don Carlos Buell