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Au nom du père (film, 1993)

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Au nom du père

Titre original In the Name of the Father
Réalisation Jim Sheridan
Scénario Terry George
Jim Sheridan
Musique Trevor Jones
Acteurs principaux
Sociétés de production Hell's Kitchen Films
Universal Pictures
Pays de production Drapeau de l'Irlande Irlande
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Genre drame biographique
Durée 132 minutes
Sortie 1993

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Au nom du père (In the Name of the Father) est un film de procès irlando-britannique de 1993 réalisé par Jim Sheridan. Il s'agit d'une adaptation du livre autobiographique, Proved Innocent (titre original en anglais), de Gerry Conlon.

Il s'agit d'une histoire tirée de faits réels. Ce film engagé, qui met en scène la chronique d’une erreur judiciaire, est l'un des plus marquants de la carrière de Jim Sheridan. Il a reçu l'Ours d'Or au Festival de Berlin en 1994 et a été nommé sept fois aux Oscars. Au nom du père est une critique virulente et sans concession du fonctionnement de la justice britannique lors des vagues d'attentats de l'IRA provisoire dans les années 1970. Il réunit Daniel Day-Lewis interprétant le rôle de Gerry Conlon, Pete Postlethwaite jouant le rôle du père, Giuseppe Conlon, et Emma Thompson dans le rôle de l’avocate Gareth Peirce (en).

Belfast, 1974. Sans emploi, Gerry Conlon vit de menus larcins. Un jour, en voulant échapper à une interpellation, il attire involontairement des soldats britanniques près d'une planque de l'IRA. Ulcérés, les terroristes menacent de le mutiler. Gerry part alors pour Londres avec son ami Paul, et s'installe dans une communauté hippie. Mais le soir du , à Guildford et à Woolwich, dans la banlieue londonienne, tandis que Paul et Gerry détroussent une prostituée, deux pubs fréquentés par des soldats sont la cible d'un attentat à la bombe. Bilan : cinq morts. La population est sous le choc. Il faut à la police des coupables, car l'État et l’opinion publique veulent des résultats rapides. Et vite, Paul et Gerry sont arrêtés à la suite d'une dénonciation. Gerry est alors interrogé par la police londonienne qui l’accuse d’être l’instigateur des attentats terroristes à Guildford pour le compte de l’IRA. Gerry est soumis à une torture physique et morale. Les interrogatoires n'en finissent pas. Les mêmes questions se répètent, auxquelles Gerry apporte les mêmes réponses. Sous la pression des policiers et la torture, Gerry signe des aveux fabriqués de toutes pièces qui non seulement le mettent en cause mais également Paul Hill, son ami d’enfance, et un couple d’amis hippies, — ces quatre personnes sont alors appelées les Quatre de Guildford — ainsi que plusieurs membres de sa famille dont son propre père (sept autres personnes).

Le drame dans lequel cette famille a été plongée contraste avec le fait qu'aucun des policiers inquiétés dans cette affaire n'a été condamné. Et que les auteurs de l'attentat soient toujours en prison sans jamais avoir été jugés pour ces faits.

Fiche technique

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Distribution

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Au nom du père est une plongée dans le conflit nord-irlandais à travers le cas d'une erreur judiciaire. Interrogatoires, inculpation de la famille au complet, conditions d’emprisonnement (père et fils dans la même cellule et dans la même prison que le véritable coupable), dénouement qui se produit sur un coup de chance. Le cinéaste montre les relations difficiles père-fils, ce couple étant obligé de vivre ensemble.

Sur la performance des acteurs. Daniel Day-Lewis a été salué par la profession dans sa composition de Gerry Conlon (il fut cité aux Oscars pour ce rôle). Pete Postlethwaite (Giuseppe) donne une interprétation émouvante. Emma Thompson joue le rôle d’une avocate qui s'acharne à faire éclater la vérité. L'inspecteur qui cherche à couvrir ses « excès de zèle » est interprété par Corin Redgrave.

Distinctions

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Récompenses

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Nominations

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Notes et références

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  1. (en) « IN THE NAME OF THE FATHER », sur catalog.afi.com (consulté le ) : « A 7 Dec 1992 news item in The Times (London) reported that, after a two-year search for U.S. funding, director Sheridan had obtained $10 million in financing from Universal Pictures. Auditions were slated to begin the following week. The budget eventually grew to between $14 million and $15 million, according to items in the 3 Oct 1993 LAT and 6 Feb 1994 issue of The Observer (London). (voir catégorie "History") ».

Liens externes

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