Arsène Alexandre

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Arsène Alexandre
Portrait d’Arsène Alexandre (1859-1935), historien de l’art et critique par Carolus Duran (1902).
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Nom de naissance
Arsène Urbain Pierre AlexandreVoir et modifier les données sur Wikidata
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Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 65-115, 52 pièces, -)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
signature d'Arsène Alexandre
Signature

Arsène Alexandre, né le à Paris 3e[2] et mort le à Brain-sur-Allonnes, est un collectionneur d'œuvres d'art, journaliste, critique d'art et inspecteur général des Musées français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Après ses études au lycée de Versailles[3], il collabore à L'Événement, au Paris et à L'Éclair, au Journal des artistes, et participe en 1894 à la fondation du journal satirique Le Rire, dont il devient le directeur artistique. Il est ensuite critique d'art au Figaro. C'est lui et Félix Fénéon qui employèrent les premiers le terme de « néo-impressionnisme » en . C'est lui aussi qui utilisa le premier le terme d'« école de Rouen » en [4]. Il est également l'auteur de nombreuses critiques pour le Théâtre, notamment « Le Théâtre au Salon » en , et de quelques critiques dramatiques.

Pour l'enterrement d'Alfred Sisley, au cimetière de Moret, le , il vint de Paris avec Renoir, Monet et Adolphe Tavernier[5]. Il écrivit une préface publiée trois mois après la mort de Sisley pour la vente à la galerie Georges-Petit au profit des enfants du peintre[5]:12.

Habitué du grenier des Goncourt, il est proche des grands artistes et écrivains de l'époque comme Rodin, Antonio de La Gandara, Carrière, Raffaëlli, Edmond Rostand, Émile Zola ou encore Alphonse Daudet et Louise-Catherine Breslau[6].

Lors de la Première Guerre mondiale, il est Inspecteur général des Musées sous la supervision du sous-secrétaire d’État des Beaux-Arts Albert Dalimier, poste où il est chargé de veiller au rapatriement d’œuvres d'art de musées de province et constater les dégâts subis par les biens culturels.

Il s’était vu promouvoir au grade d’officier de la Légion d’honneur par décret du rendu sur le rapport du Ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts[7].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Œuvre[modifier | modifier le code]

  • Honoré Daumier, l'homme et l'œuvre, Paris, Henri Laurens, 1888.
  • Œuvre d’Alphonse-Marie-Adolphe de Neuville, Paris, Auguste Lahure, 1889.
  • A. L. Barye, Paris, Librairie de l'Art, 1889.
  • Histoire de l'art décoratif du XVIe siècle à nos jours, Paris, Henri Laurens, 1892.
  • L’Art du rire et de la caricature, Paris, Librairies-imprimeries réunies, , 350 p., 28 cm (OCLC 270809732, lire en ligne), p. 300.
  • La Sœur de Pierrot, roman, illustrations d'Adolphe Léon Willette, Paris, Charles Delagrave, 1893.
  • Histoire populaire de la peinture militaire, Paris, Henri Laurens, 1895.
  • Jean Carriès, imagier et potier : étude d'une œuvre et d'une vie, Paris, Librairies-imprimeries réunies, 1895.
  • Le Balzac de Rodin, Paris, Henri Floury, 1898.
  • A. F. Cals ou le bonheur de peindre, G. Petit, 1900.
  • Les Reines de l'aiguille : modistes et couturières, étude parisienne, Théophile Belin, 1902.
  • Ignacio Zuloaga, Manzi-Joyant, 1903.
  • La Maison de Victor Hugo, Paris, Hachette, 1903.
  • Auguste Rodin, Paris, Manzi-Joyant, 1904.
  • Donatello, Paris, H. Laurens, 1904.
  • Jean-François Raffaelli, peintre, graveur et sculpteur, Paris, Henri Floury, 1909.
  • La Collection Henri Rouart, Paris, Goupil & Cie, , 176 p., 29 cm (OCLC 1110262935)
    Tirage limité à 1000 exemplaires.
  • L'Art décoratif de Léon Bakst, Paris, Maurice de Brunoff, 1913.
  • Les Monuments français détruits par l'Allemagne : Enquête entreprise par ordre de M. Albert Dalimier, sous-secrétaire d'État des Beaux-Arts, Berger-Levrault, , 220 p., 1 vol. avec 242 photographies en 47 planches hors texte ; in-4 (lire en ligne sur Gallica).
  • Vladimir de Terlikowski peintre, Paris, Félix Alcan, 1927.
  • Préface à Victor-Joseph Roux-Champion (dir.), Dix peintres du XXe siècle, album d'estampes, avec dix gravures de Émile Bernard, Maurice Denis, Georges d'Espagnat, Paule Gobillard, Maximilien Luce, G. D. de Monfreid, Ker-Xavier Roussel, Paul Signac, Alexandre Urbain, Louis Valtat, Paris, G. R. Michel, 1927.
  • Louise C. Breslau, Paris, Rieder, 1928.
  • Botticelli, Paris, Rieder, 1929.
  • Frank Boggs, Paris, Le Goupy, 1929.
  • Paul Gauguin : sa vie et le sens de son œuvre, Paris, Bernheim-Jeune, 1930.
  • Émile Friant et son œuvre, Mulhouse-Dornach, Braun & Cie, 1931, 48 p., 62 pl.
  • « Vermeer et l'école de Delft », L’Art et les artistes, no 134,‎ , p. 145-180 (OCLC 222352797).
  • La Vie et l'Œuvre de Charles Pinet, graveur (1867-1932), Mâcon, Protat frères, 1934.
  • Les Années de captivité de Beethoven (1819-1827), Paris, Félix Alcan, 1936.

Préfaces[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom ALEXANDRE Arsène (consulté le )
  2. « Arsène Urbain Pierre Alexandre », Archives numérisées de l'état civil de Paris, fichier des actes reconstitués, Alexandre/vue no 78 (consulté le 26 juin 2012)
  3. Qui êtes-vous ? : Annuaire des contemporains ; notices biographiques, t. 3, Paris, Charles Delagrave, , 806 p. (lire en ligne), p. 11.
  4. Catalogue d'une exposition Joseph Delattre à la galerie Durand-Ruel à Paris
  5. a et b Gustave Geffroy, François Blondel et Théodore Duret, Alfred Sisley (lire en ligne), vi.
  6. Arsène Alexandre, Louise C. Breslau / Arsène Alexandre, (lire en ligne)
  7. Archives nationales, « Dossier cote 19800035/214/28132 », sur base Léonore.

Liens externes[modifier | modifier le code]