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Alanis Obomsawin

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Alanis Obomsawin
Alanis Obomsawin en 2010 après le tournage de Waseteg
Fonction
Directrice de la création
Festival folklorique Mariposa
-
Biographie
Naissance
Nationalité
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Distinctions
Liste détaillée
Membre de l'Ordre du Canada ()
Docteure honoris causa de l'université Concordia ()
Docteur honoris causa de l'université York ()
Docteur honoris causa de l'Université Carleton ()
Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques ()
Médaille du jubilé d'or de la reine Élisabeth II ()
Officière de l'Ordre du Canada ()
Docteure honoris causa de l'université de Western Ontario ()
Prix du Gouverneur général pour les arts du spectacle ()
Docteur honoris causa de l'Université de la Colombie-Britannique ()
Médaille du jubilé de diamant de la reine Élisabeth II ()
Docteur honoris causa du Dartmouth College ()
Compagne de l'Ordre des arts et des lettres du Québec ()
Grande officière de l'Ordre national du Québec ()
Docteur honoris causa de l'université Dalhousie ()
Prix Albert-Tessier ()
Docteure honoris causa de l'université McGill ()
Commandeure de l'Ordre de Montréal ()
Docteur honoris causa de l'Université Ryerson ()
Compagnon de l'Ordre du Canada ()
Prix Iris-Hommage ()
Docteure honoris causa de l'Université Laval ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
Ruse ou Traité (d), Gene Boy Came Home (d), Hi-Ho Mistahey! (d), Is the Crown At War With Us? (d), Jordan River Anderson, the Messenger (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

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Alanis Obomsawin, née le , est une artiste américano-canadienne du Québec de la nation abénakise. Cinéaste prolifique et reconnue internationalement, elle réalise, produit et scénarise plusieurs documentaires avec l'Office national du film du Canada (ONF) sur la culture et l'histoire des Premières Nations. Le plus connu est sans doute Kanehsatake : 270 ans de résistance, le premier de quatre documentaires traitant de la crise d'Oka de 1990, qui remporte 18 prix partout dans le monde.

Biographie

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Alanis Obomsawin est née au New Hampshire, en territoire traditionnel abénaquis, près de Lebanon. À l'âge de six mois, sa mère et elle retournent vivre sur la réserve d’Odanak au Québec, où elles vivent pendant neuf ans[1]. Son cousin du côté maternel, Théophile Panadis, l'initie à l'histoire de la nation abénakise et lui apprend plusieurs chansons et légendes. À l'âge de 10 ans, elles quittent Odanak pour s'installer à Trois-Rivières. Parlant peu le français, pas du tout l'anglais, c'est la seule famille autochtone du quartier, elles s'y sentent isolées. Alanis Obomsawin se concentre sur ses légendes et chansons apprises à Odanak.

En 1960, à New York, elle commence sa carrière comme chanteuse. Elle fait plusieurs tournées comme auteure et compositrice aux États-Unis, au Canada et en Europe, se présentant sur scène dans les campus universitaires, musées, prisons et centres artistiques, pour contribuer à des causes humanitaires ainsi qu'à des festivals folkloriques. En 1988, elle réalise l'album Bush Lady incluant plusieurs chansons traditionnelles abénakises et quelques pièces nouvelles[2].

C'est en 1967 qu'elle a l'occasion de travailler pour l'ONF[1] à la suite d'une invitation des producteurs Joe Koenig (en) et Bob Verrall, après qu'ils l'eurent vue à la télévision. Alanis Obomsawin est conseillère pour un film sur les autochtones. En 1969, elle a une fille, qu'elle nomme Kisos Obomsawin. Au fil des années, malgré sa collaboration au cinéma, elle continue la scène et ses activités de lutte pour son peuple. Elle enseigne aussi durant la session d'été à l'Institut d'été du cinéma et de la télévision.

En plus de ses talents de chanteuse, conteuse et cinéaste, depuis 1982, elle crée des gravures et lithographies qu'elle présente au Canada et en Europe. Son thème fréquent est l'imaginaire « mère et fille », et elle tire son inspiration de ses rêves, des « esprits animaux », des événements historiques et de la mémoire de ses ancêtres. En 2007, elle présente ses pièces à la « Maison historique Antoine-Lacombe »[3], dans Lanaudière.

Le , Constellation Records sort une version remasterisée de son album[4].

En , l'ONF lance Alanis Obomsawin : un héritage, un coffret DVD qui rassemble 28 de ses films[5].

Filmographie

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Comme réalisatrice-scénariste-productrice

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Comme réalisatrice

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  • 1971 : Christmas at Moose Factory, documentaire de 13 min qui se compose d'histoires racontées et de dessins faits par des jeunes cris d'un pensionnat du nord de l'Ontario
  • 1977 : Amisk
  • 1979 : Canada Vignettes (en) : Le riz sauvage
  • 1979 : Gabriel Goes to the City
  • 1980 : Canada Vignettes: June in Povungnituk - Quebec Arctic
  • 1988 : A Way of Learning
  • 1992 : Walker (film, 1992)|Walker

Comme compositrice

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  • 1969 : Charley Squash Goes to Town
  • 1981 : Luna, Luna, Luna

Comme actrice

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  • 1975 : Eliza's Horoscope : Indian Maiden

Extraits filmographiques

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  • 1984 - Entretien dévoilant l'acquisition des droits à la Chanson d'Édith Butler « Escarmouche à Restigouche onf.ca »

Artiste visuelle

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En tant qu'artiste visuelle, son travail fait l'objet d'une exposition Les enfants doivent entendre une autre histoire, qui s'ouvre d'abord en Allemagne en 2022[10] et fait le tour des villes canadiennes[11]. Le , cette exposition ouvre à Montréal dans l'espace temporaire du Musée d'art contemporain de Montréal à la Place Ville Marie[12],[13].

Du au , le Musée des beaux-arts de Montréal présente une exposition de ses œuvres, surtout des gravures à la pointe sèche : Alanis Obomsawin, œuvres gravées. Une artiste et sa nation : les vanniers waban-akis d'Odanak[14]. En 2023, cette exposition est présentée a Vancouver[15] et Toronto[16].

Honneurs et titres

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Notes et références

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  1. ↑ a et b Evelyne Côté, « Alanis Obomsawin : « Si je meurs demain, c’est correct, tout va continuer » », sur Radio-Canada, (consulté le )
  2. ↑ et alanis-obomsawin Alanis Obomsawin sur L'Encyclopédie canadienne
  3. ↑ Maison Antoine-Lacombe
  4. ↑ (en-CA) Michael Barclay, « The secret music career of legendary filmmaker Alanis Obomsawin », Maclean's,‎ (lire en ligne)
  5. ↑ Marie-Eve Gratton, « Hommage à la cinéaste de l'ONF Alanis Obomsawin : un nouveau coffret DVD est lancé », sur CTVM.info, (consulté le )
  6. ↑ « Le chemin de la guérison – Pleins feux sur le cinéma d’Alanis Obomsawin », sur www.mbam.qc.ca (consulté le )
  7. ↑ « L'espoir et l'optimisme d'Alanis Obomsawin », sur ICI Radio-Canada, (consulté le )
  8. ↑ (en-CA) Pat Mullen, « TIFF 2021: Honour to Senator Murray Sinclair Review », sur POV Magazine, (consulté le )
  9. ↑ Marie-Eve Gratton, « Hot Docs 2022 | Deux courts films de l’ONF sur des destins hors du commun », sur CTVM.info, (consulté le )
  10. ↑ (de) Haus der Kulturen der Welt, « The Children Have to Hear Another Story – Alanis Obomsawin », sur HKW, (consulté le )
  11. ↑ (en-CA) Crystal St-Pierre, « Alanis Obomsawin celebrated in new exhibit for determined effort over decades to tell Indigenous stories », sur Windspeaker, (consulté le )
  12. ↑ Nicolas Mavrikakis, « Alanis Obomsawin au MAC: réconciliations tardives », sur Le Devoir, (consulté le )
  13. ↑ Jean Siag, « Alanis Obomsawin au MAC: Une vie d’éclaireur », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. ↑ Caroline Montpetit, « Alanis Obomsawin, artiste visuelle », sur Le Devoir, (consulté le )
  15. ↑ « The Children Have to Hear Another Story: Alanis Obomsawin », sur www.vanartgallery.bc.ca (consulté le )
  16. ↑ (en-CA) Crystal St.Pierre, « Alanis Obomsawin celebrated in new exhibit for determined effort over decades to tell Indigenous stories », sur Windspeaker, (consulté le )
  17. ↑ « David Cronenberg sera honoré aux prix Écrans canadiens », sur Radio-Canada.ca, (consulté le )
  18. ↑ « Alanis Obomsawin : Grande officière (2016) », sur Ordre national du Québec, (consulté le )
  19. ↑ (en) Barry Hertz, « Alanis Obomsawin wins 2016 Technicolor Clyde Gilmour award », The Globe and Mail,‎ (lire en ligne, consulté le )
  20. ↑ Zone Arts - ICI.Radio-Canada.ca, « Montréal honore Dany Laferrière, Yannick Nézet-Séguin et Françoise Sullivan », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  21. ↑ « Vingt Montréalaises d’exception nommées «Bâtisseuses de la Cité» », TVA Nouvelles,‎ (lire en ligne, consulté le )
  22. ↑ Jordan Pinto, « Obomsawin’s 2017: ‘I feel that Canadians are listening now’ », Playback, (consulté le )
  23. ↑ « ANNONCE DES LAURÉATS DES PRIX DE LA GUILDE CANADIENNE DES RÉALISATEURS DE 2018 », sur www.dgc.ca (consulté le )
  24. ↑ « Inauguration à Montréal de la murale d'Alanis Obomsawin », sur Radio-Canada.ca, (consulté le )
  25. ↑ Immense fresque en hommage à Alanis Obomsawin | MU poursuit sa série « Bâtisseurs culturels montréalais », sur La Fabrique culturelle
  26. ↑ « Free Presentation and Q&A with Alanis Obomosawin, award-winning Indigenous filmmaker », sur www.concordia.ca (consulté le )
  27. ↑ ICI.Radio-Canada.ca, « Alanis Obomsawin et Buffy Sainte-Marie deviennent compagnes de l'Ordre du Canada », sur Radio-Canada.ca, (consulté le )
  28. ↑ « Découvrez les lauréats des Prix du Gouverneur général pour les arts du spectacle 2019 », sur ICI.Radio-Canada.ca, (consulté le )
  29. ↑ « Soirée-bénéfice de Ensemble », sur ENSEMBLE pour le respect de la diversité (consulté le )
  30. ↑ (en) « Vancouver Biennale Distinguished Artist Awards », sur Vancouver Biennale (consulté le )
  31. ↑ Maxime Demers, « Prix Iris: les réalisatrices à l’honneur », Le Journal de Montréal, (consulté le )
  32. ↑ (en) Andreas Wiseman, « Toronto Film Festival Reveals More Details About Digital Edition; New Ambassadors Include Natalie Portman, Olivia Wilde, Barry Jenkins & Jia Zhang-ke », sur Deadline, (consulté le )
  33. ↑ David Friend, « Alanis Obomsawin remporte le prix Glenn-Gould », sur La Presse, (consulté le )
  34. ↑ (en) « Alanis Obomsawin, Michelle Latimer Receive DOC Institute Honours », sur Point of View Magazine, (consulté le )
  35. ↑ (en-CA) « Toronto International Film Festival announces first honourees for the 2021 TIFF Tribute Awards », sur Bell Media (consulté le )
  36. ↑ (en-CA) Candace Maracle, « Abenaki filmmaker Alanis Obomsawin awarded prestigious U.S. arts medal », CBC News,‎ (lire en ligne)
  37. ↑ (en-US) Sophia Scorziello, « ‘The Last of Us,’ ‘Star Trek’ Honored at Banff World Media Festival Rockie Awards », sur Variety, (consulté le )
  38. ↑ Pierre-Marc Durivage, « Par l’Université Laval: Diane Dufresne et Alanis Obomsawin seront honorées », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le )
  39. ↑ (en-CA) « Alanis Obomsawin, one of the world’s most acclaimed Indigenous filmmakers, receives honorary degree », sur University of Toronto (consulté le )
  40. ↑ (en-CA) PJ Wilson, « Distinguished filmmaker sees brighter future », sur Anishinabek News, (consulté le )
  41. ↑ (en-CA) Ideas, « Indigenous filmmaker Alanis Obomsawin and the quiet power of listening », sur CBC Radio, (consulté le )

Annexes

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Bibliographie

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  • (en) Jerry White, « Alanis Obomsawin, Documentary Form and the Canadian Nation(s) » in CineAction (en), number 49, p. 26-36.

Liens externes

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