Wemotaci
Wemotaci | |
![]() Village de Weymontachie en 1913 | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Province | ![]() |
Région | Mauricie |
Statut municipal | Réserve autochtone |
Grand chef | François Néashit |
Code postal | G0X 3R0 |
Constitution | [1] |
Démographie | |
Gentilé | Uemitashiulnu |
Population | 1 213 hab. () |
Densité | 36 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 54′ 25″ nord, 73° 47′ 00″ ouest |
Superficie | 3 330 ha = 33,3 km2 |
Divers | |
Code géographique | 2490802 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.wemotaci.com |
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Wemotaci (API : /wemotaʃi/, qui signifie en atikamekw : « montagne d'où on observe ») est une réserve des Attikameks enclavée dans l'agglomération de La Tuque, dans la région administrative de la Mauricie, au Québec[2] et du Nitaskinan.
Elle est gérée par le Conseil des Atikamekw de Wemotaci.
Géographie[modifier | modifier le code]

Enclavée dans le territoire de La Tuque, la Réserve est bordée à l'ouest et au sud par la rivière Saint-Maurice. Sa frontière orientale s'étend sur 3,8 km de long, et sa limite nord est 7,8 km. Wemotaci est accessible par la route forestière 25 à partir de La Tuque, et se situe à environ 115 km au nord de celle-ci.
Municipalités limitrophes[modifier | modifier le code]
Toponymie[modifier | modifier le code]
Wemotaci signifie « la montagne d'où l'on observe » en langue atikamekw[3].
Comme beaucoup d'autres toponymes d'origine amérindienne, le toponyme « Wemotaci » a subi de nombreuses variations orthographiques dans le temps. La plus ancienne référence écrite au toponyme date de 1724. En 1827, le toponyme a été écrit Montachene ; en 1829 Weymontachinque ; en 1830 Waimootansking ; en 1832 Weymontachingue et en 1837 Warmontashingen et Warmontaching. En 1932, l'orthographe « Weymontachingue » utilisée sur la carte de John Arrowsmith est devenue la forme la plus commune jusqu'en 1986, quand l'orthographe a été remplacée par Weymontachie, comme exigé par le conseil de bande local. L'écriture normalisée en langue Atikamekw définit comme « Wemotaci », terme qui a été officialisé en [4].
Histoire[modifier | modifier le code]
La zone supérieure de la rivière Saint-Maurice a longtemps été considérée la patrie et le territoire de chasse de la population autochtone atikamekw. Certaines sources affirment que la Compagnie du Nord-Ouest avait déjà établi un poste de traite à cet endroit entre 1770 et 1780 ; toutefois, cette hypothèse reste à démontrer. Le premier poste connu de traite à Wemotaci a été établi en 1806, quand Jean-Baptiste Perrault a construit les premières structures pour la traite des fourrures. En 1821, le poste a été repris par la Compagnie de la Baie d'Hudson[4].
En 1851, le gouvernement a promulgué l'attribution de 230 000 acres de la terre comme "réserve" à l'usage et au profit des communautés autochtones, résidant dans le Bas-Canada. Deux ans plus tard, ces terres ont été réparties entre les Atikamekw, Algonquins et Abénaquis, par John Rolph, commissaire des terres de la Couronne. Le , cette répartition a été officialisée par le gouverneur général en conseil[5].
En s'installant sur la réserve, les Atikamekws ont maintenu une vie semie-nomade. La réserve a été cadastrée seulement en 1895. La construction de la Centrale de la Chute-Allard sur la rivière Saint-Maurice et du chemin de fer par la National Transcontinental Railway génèrent le développement du hameau Sanmaur, situé en face de Wemotaci; ce qui attira les Atikamekw à s'établir sur la réserve au début du XXe siècle. En 1939, la Compagnie de la Baie d'Hudson a quitté Weymontachingue. En raison du manque de fonds pour l'entretien du village de Wemotaci, la population a cessé de croître après 1950, car plusieurs habitants ont quitté la Réserve pour s'installer soit à Sanmaur ou dans d'autres villages voisins[4].
Dans les années 1970, le village a été revitalisé. Un nouveau village a été construit près de sa montagne éponyme. En 1971, le gouvernement du Canada a acheté les terres de la Compagnie de la Baie d'Hudson pour les ajouter ensuite à la Réserve[4],[5].
En , de nombreux habitants de Wemotaci ont été évacués à cause d'un incendie de forêt qui menaçait leurs maisons[6].
Abus sexuels[modifier | modifier le code]
Raynald Couture, prêtre des Oblats de Marie-Immaculée, a travaillé dans la communauté des Attikameks de Wemotaci et a agressé neuf enfants à partir de 1982. Quatre d'entre eux se sont suicidés. Il quitte cette communauté en 1991 et trouve refuge en France, où il accueilli par les Oblats. Il est condamné à 15 mois de prison en 2004[7],[8].
Démographie[modifier | modifier le code]
Population[modifier | modifier le code]

Langue[modifier | modifier le code]
Langue maternelle[11] :
Administration[modifier | modifier le code]
Les réserves Coucoucache et Wemotaci sont administrées par le même conseil de bande. La réserve Wemotaci est surtout habitée par les descendants de la communauté Atikamekw[12]. Deux autres réserves amérindiennes de la même nation se nomment Obedjiwan et Manawan.
Économie[modifier | modifier le code]
L'économie locale est basée sur l'art et l'artisanat, les commerces et services, la foresterie, le piégeage, la construction, le tourisme, le transport et les pourvoiries.
Éducation[modifier | modifier le code]
Deux écoles sont opérationnelles sur la Réserve Wemotaci[12] :
- École Seskitin, de la pré-maternelle à secondaire 1
- École Nikanik, de secondaire 1 à secondaire 5
- Cours aux adultes de secondaire 1 à secondaire 5
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Communauté de Wemotaci, visité le 31 décembre 2006
- Gouvernement du Québec, « Wemotaci », Répertoire des municipalités, sur Ministère des Affaires municipales et de l'Occupation du territoire, .
- Toponymie : Wemotaci.
- « Wemotaci (Réserve indienne) », Commission de toponymie du Québec (consulté le )
- [PDF] Ressources naturelles - Canada - Division des levées officielles, Revue historique - Wemotaci.
- - feu evacuation.html Québec vigueur des incendies de forêt - 1300 de maisons.
- « Entre la honte et la révolte », sur Le Devoir, (consulté le )
- « Un prêtre pédophile caché par les Oblats pendant 16 ans », sur Journal de Montréal, (consulté le )
- « Statistique Canada - Profils des communautés de 2006 - Wemotaci, IRI » (consulté le )
- « Statistique Canada - Profils des communautés de 2016 - Wemotaci, IRI » (consulté le )
- Statistiques-Canada : Recensement du Canada de 2011
- Affaires indiennes et du Nord Canada - Profil des communautés autochtones : & lang = eng Première nation de Wemotaci.
Annexes[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Autochtones du Québec
- Conseil des Atikamekw de Wemotaci
- Attikameks
- Liste des comptoirs de la Compagnie de la Baie d'Hudson