Direction générale des Affaires maritimes, de la Pêche et de l'Aquaculture

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Le patrouilleur Iris des Affaires maritimes de Lorient (Morbihan, Bretagne, France).
Vedette des Affaires maritimes à Port Olona (Vendée, Pays de la Loire, France).

La direction des Affaires maritimes (DAM), aussi appelée simplement les Affaires maritimes (familièrement « AffMar »), est une administration maritime française fondée par Jean-Baptiste Colbert sous le nom d'inscription maritime. Elle est aujourd’hui l’une des trois directions de la direction générale des Infrastructures, des Transports et de la Mer (DGITM) dépendant du ministère de la Transition écologique et solidaire. Depuis la révision générale des politiques publiques, les services locaux ont quelque peu changé de nom.

Histoire

Cette administration est issue de l’inscription maritime mise en place par Jean-Baptiste Colbert et réorganisée à la Révolution. Après la réforme du service national en 1965, qui rapproche les obligations des marins du commerce et de la pêche de celles des autres jeunes hommes français, l'inscription maritime disparaît en ce qui concerne la conscription. Le gouvernement en tire les conséquences en transformant l'inscription maritime en Affaires maritimes par le décret no 67-431 du [1].

Missions

Au sein de la direction des Affaires maritimes (DAM), la délégation à la Mer et au Littoral assure une mission de veille, de coordination et d'élaboration de la stratégie de l'État relatives à la mer et aux littoraux ; elle est l'interlocutrice privilégiée des autres directions générales et directions du ministère ainsi que du secrétariat général de la Mer. En outre, différentes sous-directions sont chargées des principales attributions de l’administration française chargée de la Mer :

  • la sous-direction des Gens de mer assure le suivi des marins (réglementation du travail, des conditions de travail et de la protection sociale des marins) et fixe les orientations et le contenu des formations professionnelles maritimes conformément aux normes internationales en vigueur fixées par la convention STCW. Elle exerce aussi la tutelle nationale sur l'École nationale supérieure maritime (ENSM), sur les lycées professionnels maritimes et, en lien avec les services des ministres chargés de la Sécurité sociale et du Budget, sur l'établissement national des invalides de la marine (ENIM)[2] ;
  • la sous-direction des Services maritimes et du Contrôle élabore et met en œuvre la réglementation relative à la sécurité maritime, à la recherche et au sauvetage en mer, la circulation maritime, la signalisation maritime. Elle participe à la mise en œuvre de l’action de l’État en mer et de la fonction garde-côte nationale et européenne. Elle participe à l’élaboration de la réglementation relative à la sûreté des navires. Cette sous-direction anime et contrôle l’activité des Centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage (CROSS). L’armement des phares et balises, service à compétence nationale, relève de cette sous-direction ;
  • la sous-direction de la Sécurité et de la Transition écologique des navires élabore la réglementation et le suivi technique relatifs à la sécurité des navires de pêche et de commerce et à la prévention des pollutions. Elle anime et contrôle l'activité des centres de sécurité des navires qui exercent un contrôle au titre de l’État du port et de l’État du pavillon, ainsi que des sociétés de classification ;
  • la sous-direction Modernisation / Administration / Numérique est dépositaire des données relatives aux marins, des titres issus des formations professionnelles maritimes, au contrôle des navires, à la sécurité des navires, au contrôle des pêches et des cultures marines et tient les fichiers d’immatriculation des navires. Elle organise le développement et la maintenance de l’ensemble des applications informatiques maritimes nationales ou en réseau avec l’international. Elle assure des missions d'appui et contribue aussi au pilotage et à l’animation des services déconcentrés de l'administration chargée de la Mer : les directions interrégionales de la Mer (DIRM), les directions départementales des Territoires et de la Mer (DDTM) et les directions de la Mer (DM) outre-mer. Elle participe au pilotage de l'École nationale de la sécurité et de l'administration de la mer ; elle assure la politique d’emploi et de maintien en condition du dispositif de contrôle et de surveillance des Affaires maritimes (patrouilleurs, vedettes et unités littorales des Affaires maritimes).

Ces sous-directions assurent notamment les missions suivantes par l'intermédiaire de services dédiés :

  • la mission de la flotte de commerce comprend le guichet unique du registre international français des navires de commerce et assure l’encadrement et le suivi de la flotte de commerce, des armements et du transport maritime en France ;
  • la mission de la navigation de plaisance et des loisirs nautiques élabore les règles relatives à la sécurité et à la prévention des pollutions des navires de plaisance en mer et en eaux intérieures, assure une surveillance du marché des navires de plaisance en contrôlant l’effectivité des exigences techniques de la norme de construction CE élabore la réglementation relative aux titres de conduites des navires de plaisance à moteur en mer et en eaux intérieures et suit le statut administratif des navires de plaisance à titre de loisir comme de plaisance professionnelle. La mission plaisance anime et assure le secrétariat du conseil supérieur de la navigation de plaisance et des sports nautiques ;
  • le service de santé des gens de mer, service de médecine de prévention au profit des gens de mer, chargé de la vérification de l'aptitude physique et de la surveillance médicale des personnels embarqués, du contrôle des conditions de vie et de travail à bord ;
  • l’armement des phares et balises qui assure la gestion des équipages et des navires du service de balisage maritime en France.

Cette administration délivre en outre les titres de formation (permis plaisance en mer et titres professionnels) et est chargée de l’immatriculation des navires.

La sous-direction des Services maritimes et du Contrôle et la sous-direction de la Sécurité et de la Transition écologique des navires travaillent en relation étroite avec le Bureau d'enquêtes sur les événements de mer.

Implantations et personnels

L'administration des affaires maritimes regroupe aujourd’hui :

Les directions interrégionales de la Mer (directions de la Mer pour l’outre-mer) comprennent notamment :

L’administration des Affaires maritimes y emploie simultanément :

Épaulette d’un contrôleur des affaires maritimes.

La Révision générale des politiques publiques lancée par le gouvernement en 2009 a entraîné la disparition des directions régionales et départementales des Affaires maritimes sous leur ancienne forme. À compter de 2010, elles ont été intégrées dans les directions départementales des Territoires et de la Mer (DDTM) pour la partie départementale et dans des directions interrégionales de la Mer (DIRM) à l'échelle de chaque façade maritime (Manche est/Mer du Nord, Atlantique Nord, Atlantique sud, Méditerranée).

Pour ce qui est de l'outre-mer, les deux niveaux (départemental et interrégional) sont fusionnés à l'intérieur d'une même direction de la Mer (Sud océan Indien, Martinique, Guadeloupe, Guyane).

Moyens matériels

Les Affaires maritimes disposent[4] d’une flottille de cinquante-cinq moyens de contrôle et trente-huit navires de balisage, soit quatre-vingt-treize bâtiments en tout :

  • trois patrouilleurs (plus de deux cents tonnes de déplacement) : Iris, Thémis, et le patrouilleur austral des Affaires maritimes Osiris II ;
  • trois vedettes de surveillance régionale (plus de 65 t) : Mauve, Armoise, Gabian (PM30)[5] ;
  • vingt-quatre unités littorales des Affaires maritimes (ULAM) dotées de moyens côtiers ;
  • huit baliseurs (de 27 à 530 t) ;
  • dix-neuf navires de travaux ;
  • onze vedettes de balisage ;
  • un navire de recherches archéologiques (de cent tonnes).

Notes et références

  1. Décret 67-431 du 26 mai 1967 portant modification d'appellation des personnels et des services de l'inscription maritime.
  2. Article 1er du décret no 2010-1009 du 30 août 2010 portant organisation administrative et financière de l’Établissement national des invalides de la marine [lire en ligne].
  3. « L'action de l'État en mer », sur www.senat.fr (consulté le )
  4. http://www.netmarine.net/bat/listes/flot2008.htm
  5. Direction interrégionale de la Mer « Sud-Atlantique », « La vedette régionale des Affaires maritimes Gabian (PM 30) », sur dirm.sud-atlantique.developpement-durable.gouv.fr, (consulté le ).

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes