Abbaye Notre-Dame de Loroy

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Abbaye de Loroy
Photographie d'un monastère dont sont visibles un long mur et un clocher d'église
Vue de l'abbaye de Loroy en 1987.
Diocèse Bourges
Patronage Notre-Dame
Numéro d'ordre (selon Janauschek) XXXIII (33)[1]
Fondation 1129
Dissolution 1791
Abbaye-mère Cour-Dieu
Lignée de Cîteaux
Abbayes-filles Élan
Congrégation Ordre cistercien
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1971)[2]
Coordonnées 47° 19′ 11″ N, 2° 25′ 05″ E[3]
Pays Drapeau de la France France
Province Berry
Département Cher
Commune Méry-ès-Bois
Géolocalisation sur la carte : Cher
(Voir situation sur carte : Cher)
Abbaye de Loroy
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
(Voir situation sur carte : Centre-Val de Loire)
Abbaye de Loroy
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(Voir situation sur carte : France)
Abbaye de Loroy

L’abbaye de Loroy, ou de Lorroy ou encore de Lorois, est une ancienne abbaye cistercienne, fondée par les moines de la Cour-Dieu, qui était située sur le territoire de la commune de Méry-ès-Bois dans le Cher.

Fondée dès les années 1120, elle connaît des débuts relativement prospères, fondant l'abbaye d'Élan dans les Ardennes. Mais les guerres de Religion la détruisent complètement en 1562. La reconstruction occupe les vingt années suivantes.

À la Révolution, l'abbaye est fermée et vendue comme bien national. Son acquéreur détruit l'abbatiale.

Elle est particulièrement connue pour les liens qu'elle entretint pendant des siècles avec la Maison de Sully, ainsi, beaucoup plus tard, que par sa ré-utilisation implicite comme cadre d'une partie de l'action du roman Le Grand Meaulnes d'Alain-Fournier.

Histoire[modifier | modifier le code]

Fondation[modifier | modifier le code]

L'abbaye est fondée en 1125 ou 1129 par les moines cisterciens de l'abbaye de la Cour-Dieu, fondation directe de Cîteaux. Ils s'établissent en ce lieu à la demande de Vulgrin ou Vulgrain, archevêque de Bourges de 1120 à 1137[4]. Dès cette fondation, l'abbaye est protégée par le roi de France Louis VI[5].

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

En 1190, Hugues de Vevres, seigneur de Menetou, donne des terres à l’abbaye Notre-Dame de Loroy toute proche (actuellement sur la commune de Méry-ès-Bois) fondée depuis peu (1125) par le seigneur de Sully, la Chapelle et les Aix. La famille de Graçay donne la moitié de la terre de Saint-Palais et le droit d’usage dans la forêt du même nom, ce qui permet à l’abbaye de prendre vite de l'essor grâce également à une autre grande famille, celle de Sully.

L'abbaye prospère assez rapidement, au point de fonder une abbaye-fille, celle d'Élan, dans les Ardennes[6]

Les guerres de Religion[modifier | modifier le code]

L'abbaye souffre énormément des guerres de Religion : le lundi de Pentecôte 1562, au matin, un groupe de protestants venus d'Aubigny-sur-Nère détruisent et pillent l'abbaye, puis brûlent le reste[5]. Elle est restaurée en 1583[7].

Incendie et reconstruction aux XVIIe et XVIIIe siècles[modifier | modifier le code]

En 1661, l'abbaye est à nouveau ravagée par un incendie provoqué par l'imprudence d'un valet d'écurie[4]. La reconstruction de l'édifice n'intervient qu'environ cent ans plus tard[5].

La Révolution[modifier | modifier le code]

À la Révolution, l'abbaye est fermée et vendue comme bien national, et achetée par le docteur Aubry, qui entretient les bâtiments d'habitation mais démolit l'église abbatiale[4].

Après la Révolution[modifier | modifier le code]

À la fin du XIXe siècle, le comte de Clermont-Tonnerre fait reconstruire une chapelle à l'angle du cloître[4].

Alain-Fournier, influencé par sa sœur Isabelle qui aimait à venir s'y promener, introduit l'abbaye comme cadre « mystérieux » de la fête dans son roman Le Grand Meaulnes[5].

Le domaine est aujourd'hui à l'abandon.

L'abbaye[modifier | modifier le code]

L'abbaye s'organise autour du cloître ; celui-ci, rebâti au XVIIIe siècle, est rectangulaire (46 × 34 m)[4].

Abbés connus[modifier | modifier le code]

Vicariat de l’abbaye 1204-1434[8]

Sépultures connues[modifier | modifier le code]

Propriétés[modifier | modifier le code]

Les domaines de l'abbaye sont répertoriés aux Archives départementales du Cher (B280).

  • Prieuré Sainte-Madelaine de Michavant, sur la paroisse de Parassy, ainsi que la Fontaine[9]. Vendu en 1791 à Claude François et Fiacre Gauthier, habitants d'Aubinges.
  • Rente sur la métairie de Beaumont[10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (la) Leopold Janauschek, Originum Cisterciensium : in quo, praemissis congregationum domiciliis adjectisque tabulis chronologico-genealogicis, veterum abbatiarum a monachis habitatarum fundationes ad fidem antiquissimorum fontium primus descripsit, t. I, Vienne, , 491 p. (lire en ligne), p. 15 & 16.
  2. Notice no PA00096848, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  3. « Loroy »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur cistercensi.info, Certosa di Firenze (consulté le ).
  4. a b c d et e « Abbaye de Loroy », sur catholique-bourges.cef.fr, Archidiocèse de Bourges (consulté le ).
  5. a b c et d « L’Abbaye de Loroy »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur meryesbois.fr, Méry-ès-Bois (consulté le ).
  6. Jean Dufour 1995, p. 157.
  7. Jean Dufour 1995, p. 158.
  8. Archives départementales du Cher : 5 G 135.
  9. archives départementales du Cher
  10. Archives départementales du Cher: 17G114

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]