Abbaye de Bonnecombe (Izeaux)
Ne pas confondre avec l'abbaye de Bonnecombe, située à Comps-la-Grand-Ville dans l'Aveyron.
| Diocèse | Grenoble |
|---|---|
| Patronage |
Notre-Dame Saint Paul |
| Fondation | 1150 |
| Dissolution | 1791 |
| Abbaye-mère | Bonnevaux |
| Lignée de | Cîteaux |
| Abbayes-filles | Aucune |
| Congrégation | Cisterciennes |
| Coordonnées | 45° 18′ 49″ N, 5° 26′ 40″ E[1] |
|---|---|
| Pays |
 France |
| Province | Dauphiné |
| Région | Rhône-Alpes |
| Département | Isère |
| Commune |
Saint-Paul-d'Izeaux Beaurepaire |
 |
|
|
L'abbaye de Bonnecombe est un ancien monastère cistercien fondé en 1150. Situé à Saint-Paul-d'Izeaux, le monastère est déplacé à Beaurepaire en 1667. À la Révolution, l'abbaye est dissoute.
Localisation[modifier | modifier le code]
Le site originel de l'abbaye est situé dans la vallée de la Ravageuse, plus précisément dans la combe dite « de l'abbaye », à l'est de Saint-Paul d'Izeaux, à environ 550 mètres d'altitude[1].
Histoire[modifier | modifier le code]
Fondation[modifier | modifier le code]
L'abbaye est fondée vers 1150, et se place dans la filiation de l'abbaye de Bonnevaux[2].
Moyen Âge[modifier | modifier le code]
L'abbaye est suffisamment florissante pour que les religieuses d'Izeaux aient, sinon directement fondé, du moins participé à la fondation de l'abbaye du Betton, dans la combe de Savoie[3],[4].
Transfert[modifier | modifier le code]
En 1633, les sœurs cisterciennes reçoivent de Louis XIII l'autorisation de déplacer leur établissement à Beaurepaire[5], mais il semble que ce transfert n'eut lieu qu'en 1667[6]. À cette date, elles sont au nombre d'un vingtaine[7]. Il semble qu'à cette occasion les sœurs aient suivi la réforme initiée par Louise du Ballon et Louise de Ponsonnas, et aient choisi de s'affilier aux monastères des bernardines réformées[8].
L'abbaye compte en 1700 quinze religieuses et une sœur converse, mais ce nombre tombe à dix religieuses en 1741[5]. En 1752, l'abbaye possède environ trois mille livres de rente[9].
Dissolution[modifier | modifier le code]
L'abbaye royale de Beaurepaire est dissoute à la Révolution. Le , la visite des administrateurs révèle la présence de huit religieuses et une sœur converse[10] Les bâtiments sont récupérés par la commune qui en fait l'actuelle mairie.
Architecture et dépendances[modifier | modifier le code]
Filiation et dépendances[modifier | modifier le code]
Bonnecombe est fille de l'abbaye de Bonnevaux.
Liste des abbesses connues[modifier | modifier le code]
- Matelline de Châteauneuf : attestée en 1294 ;
- Jeanne Garcin : attestée en 1440 ;
- Aymarde de Corbel : attestée en 1530 ;
- Jeanne de Feugières : attestée en 1548 et 1551[11] ;
- Louise de Magdelegme : attestée en 1568 et 1584 ;
- Hélène de Grôlée : à la fin du XVIe et au début du XVIIe siècle ;
- Françoise de Grôlée (sœur de la précédente) : attestée en 1607 ;
- Hélène de Grôlée (nièce des précédentes) : attestée en 1634 et 1646 ;
- Françoise de Grôlée de Montbreton (cousine de la précédente)[12] ;
- Hélène de Grôlée de Montbreton (sœur de la précédente) : attestée en 1656 et 1687 ;
- Marguerite-Séraphine de Musy : attestée en 1690 et 1694 ;
- Madeleine de Buffevant : attestée en 1701 et 1707 ;
- Marie-Anne de Clermont de Chaste de Gessans : attestée en 1727 et 1732[13] ;
- Catherine de Clermont de Chaste de Gessans : attestée entre 1735 et 1772 ;
- Marguerite de Monteynard : abbesse en 1772 ;
- Antoinette-Catherine de Fay de Maubourg : de 1774 à 1791.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- « Carte IGN 3233 SB » sur Géoportail (consulté le 13 janvier 2016).
- François Casta, Le diocèse d'Ajaceio, Paris, Éditions Beauchesne, , 349 p. (lire en ligne), p. 50.
- Odile Bebin-Langrognet 2012, Chapitre IX, « La fondation de l'abbaye du Betton le 7 des ides de mai 1133 », p. 52.
- Emmanuel Pilot de Thorey 1879, Histoire, p. 5.
- Emmanuel Pilot de Thorey 1879, Histoire, p. 7.
- Laurent-Henri Cottineau, Répertoire topo-bibliographique des abbayes et prieurés, vol. I, Mâcon, Protat, , 1695 p. (lire en ligne), p. 424.
- Regards sur le passé : Lens-Lestang du XIe siècle à 1970, Vivres à Manthes, 20 p. (lire en ligne), « Ancien couvent des Biesses », p. 11.
- Joseph-Étienne Minjollat de La Porte, Essai historique sur Beaurepaire : contenant la description de cette ville et la biographie des hommes célèbres qui y sont nés, Marseille, EJ Savigné, , 87 p. (ISBN 9782846920148, OCLC 469335719, lire en ligne), p. 19.
- Henri de Boulainvilliers, État de la France : dans lequel on voit tout ce qui regarde le gouvernement ecclésiastique, le militaire, la justice, les finances, le commerce, les manufactures, le nombre des habitans, & en general tout ce qui peut faire connoitre a fond cette monarchie : extrait des memoires dressez par les intendans du Royaume, par ordre du Roi, Louis XIV, vol. 7, Londres, T. Wood & S. Palmer, , 580 p. (lire en ligne), p. 455.
- Emmanuel Pilot de Thorey 1879, Histoire, p. 8.
- Emmanuel Pilot de Thorey 1879, Abbesses, p. 10.
- Emmanuel Pilot de Thorey 1879, Abbesses, p. 11.
- Emmanuel Pilot de Thorey 1879, Abbesses, p. 12.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- [Emmanuel Pilot de Thorey 1879] Emmanuel Pilot de Thorey, Abbaye de Notre-Dame-de-Bonnecombe de Saint-Paul d'Izeaux : transférée à Beaurepaire. Règle de Saint-Bernard — Ordre de Cîteaux, Xavier Drevet, , 16 p. (lire en ligne)
- [Marie-Renée Michel 1988] Marie-Renée Michel, Trois abbayes de cisterciennes en Dauphiné : du XIIe siècle à la Révolution : Laval-Bénite, Bonnecombe, Les Ayes, Office des publications scientifiques de langue française, , 401 p. (OCLC 407097887)
- [Odile Bebin-Langrognet 2012] Odile Bebin-Langrognet, De Savoie en Comté : Saint Pierre de Tarentaise, Éditions L'Harmattan, , 192 p. (ISBN 9782296478985, lire en ligne).
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