A2744 YD4

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

A2744-YD4
Image illustrative de l’article A2744 YD4
Vue d'artiste de A2744 YD4[1].
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Sculpteur
Ascension droite (α) 00h 14m 24,927s[2]
Déclinaison (δ) −30° 22′ 56,15″ [2]

Localisation dans la constellation : Sculpteur

(Voir situation dans la constellation : Sculpteur)
Astrométrie
Caractéristiques physiques
Découverte
Découvreur(s) Nicolas Laporte
Date 2017
Désignation(s) [ZSM2014] YD4
Liste des objets célestes

A2744-YD4 est une des plus lointaines et des plus anciennes galaxies connues dans l'univers observable. Elle a été découverte en 2017.

Contexte[modifier | modifier le code]

Les astronomes observent le ciel pour répondre à la question « Quand les premières étoiles sont elles nées ? »[3]

Pour savoir, il faut s'intéresser aux traces lointaines laissées par ces astres disparus. Cela se fait en sondant le passé des galaxies si lointaines qu'elles nous apparaissent comme elles étaient lorsque l'univers n'était pas très âgé, c'est-à-dire durant l'aube cosmique. Les astronomes ont sondé la galaxie A2744-YD4 qui nous apparaît comme elle était, quand l'univers était âgé de 600 millions d'années. L'âge de la galaxie est estimé à 200 millions d'années. Ils y ont détecté de grandes quantités de poussières d'étoiles issues d'astres aujourd'hui disparus[4],[5].

Le rayonnement a été amplifié par un amas de galaxies du nom d'Abell 2744 présent sur la trajectoire d'observation, qui a agi comme une lentille gravitationnelle[a].

La poussière interstellaire est composée de grains de carbone, d'aluminium et de silicium, éléments produits au sein des étoiles au cours de leur évolution. La dissémination est due à l'explosion des astres appelés supernova lors de leur "fin de vie". Cette poussière ensemence le cosmos et devient élément constitutif de nouvelles étoiles, de planètes et donc, de toutes les molécules plus complexes que ces grains.

Ces observations permettent d'établir la chronologie de l'histoire de l'univers. « Ce qui nous manquait jusqu'à maintenant, c'était la carte d'identité de telles galaxies. Avec ALMA, on peut désormais connaître l'histoire des étoiles qu'elles ont hébergées en mesurant la quantité de poussière interstellaire qu'elles contiennent ».

Nom[modifier | modifier le code]

Le nom de la galaxie est dérivé de sa localisation dans le relevé...

Découverte[modifier | modifier le code]

La galaxie A2744-YD4, au préalable sélectionnée sur des données et images issues du télescope spatial Hubble, a été observée par une équipe d'astronomes[b] à l'aide du radiotélescope ALMA situé au Chili.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Jeune galaxie formée d’une énorme masse de poussières d’étoiles incandescentes[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. déformation de l'espace-temps.
  2. dont Nicolas Laporte de l'University College de Londres.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Artist’s impression of the remote dusty galaxy A2744_YD4 », sur www.eso.org (consulté le )
  2. a et b Zheng, W. et al., « Young Galaxy Candidates in the Hubble Frontier Fields. I. Abell 2744 », The Astrophysical Journal, vol. 795,‎ , p. 93 (DOI 10.1088/0004-637X/795/1/93, Bibcode 2014ApJ...795...93Z, arXiv 1402.6743)
  3. William Rowe-Pirra, « La plus vielle poussière de l'univers », La Recherche, no 523,‎ , p. 23
  4. « De nouveaux indices sur l'apparition des premières étoiles dans l'Univers », sur CNRS, (consulté le ).
  5. (en) N. Laporte, R. S. Ellis, F. Boone, F. E. Bauer, D. Quénard et al., « Dust in the Reionization Era: ALMA Observations of a z = 8.38 Gravitationally Lensed Galaxy », The Astrophysical Journal Letters, vol. 837, no 2,‎ , article no L21 (DOI 10.3847/2041-8213/aa62aa).
  6. (en-US) eso1708 — Science Release, « Ancient Stardust Sheds Light on the First Stars - Most distant object ever observed by ALMA » Accès libre, sur www.eso.org, (consulté le ) : « Astronomers have used ALMA to detect a huge mass of glowing stardust in a galaxy seen when the Universe was only four percent of its present age. »

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Grand public aimant les vieux ouvrages : Carl Sagan, Cosmos, Paris, Éditions Select, , 366 p. (ISBN 9782863740750).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • « Évolution stellaire », sur Observatoire de Paris (consulté le ). Cours en ligne de l'observatoire de Paris.