Gilles Latulippe

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 28 mai 2021 à 08:35 et modifiée en dernier par Vlaam (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Gilles Latulippe
Description de cette image, également commentée ci-après
Gilles Latulippe et JoJo Savard en 1994.
Nom de naissance Joseph André Gilles Latulippe
Naissance
Montréal
Décès (à 77 ans)
Montréal
Profession Humoriste
Autres activités Scénariste, acteur

Gilles Latulippe (né Joseph André Gilles Latulippe le dans la paroisse de St-Eusèbe-de-Verceil du quartier Ste-Marie à Montréal et mort le dans la même ville) est un humoriste, comédien et scénariste québécois, fondateur et directeur du Théâtre des Variétés. Il est le fils d'Eugène Latulippe et de Blanche Fournier[1].

Biographie

« Enfant espiègle et joueur de tours, Gilles Latulippe a provoqué les rires dès sa tendre enfance. Il préférait écrire des blagues plutôt que d'aller à l'école au grand dam de son père, Eugène, qui aurait bien voulu que son fils reprenne la quincaillerie familiale[2]. »

Gilles Latulippe commence sa carrière professionnelle en 1959 en créant le rôle du célèbre frère Nolasque dans la comédie dramatique « Bousille et les Justes » de Gratien Gélinas[3].

Par la suite, ce comédien devient un habitué de la télévision, tout en jouant au cabaret et au théâtre. Il est l'un des rares artistes à participer à deux séries quotidiennes qui comptent plus de 1 000 émissions : Le Zoo du Capitaine Bonhomme et Les Démons du midi. C'est pendant le tournage des émissions Le Zoo du Capitaine Bonhomme qu'il rencontre Olivier Guimond, qui influence sa carrière vers le monde du théâtre burlesque.

On le voit dans de nombreuses comédies, dont Symphorien (1970-77) — il en incarne le rôle-titre — et Les Brillant (1979-82) écrites toutes deux, par son ami Marcel Gamache, ainsi que Poivre et Sel (1983-87) de Gilles Richer). Parallèlement à ses apparitions télévisées, il a perpétué la tradition du burlesque en transformant le théâtre Dominion(sis au 4530 de la rue Papineau) et ouvrant en lieu et place le Théâtre des Variétés en , une salle de spectacle très fréquentée à Montréal[3]. Il en a assuré la direction pendant 33 ans[3] jusqu'à sa fermeture en 2000 après plus de 7 000 représentations.

Le , Gilles Latulippe a célébré ses 50 ans de carrière.

Le Théâtre des Variétés a fait place à une salle de spectacles, nommée La Tulipe, en l'honneur de Gilles Latulippe, et diffusant des concerts rock, de la chanson francophone ainsi que des soirées dansantes.

À l'été 2014, il joue pour le 20e été consécutif à Drummondville. Ce théâtre d'été cumule plus de 840 représentations et 456 000 spectateurs les 19 premières années.

Le Festival Juste pour rire lui rend un hommage hautement mérité le [4].

Le , Gilles Latulippe meurt des suites d'un cancer du poumon[5] diagnostiqué trois ans auparavant. — Il aura fait 55 ans de carrière « de rire et de tendresse[6] ». Tout l'été jusqu'au , deux jours avant son hospitalisation pour « pneumonie », il jouait encore sur scène à Drummondville le rôle principal d'une pièce, Salut cocu! (qu'il avait publiée en 1999), et seuls quelques très proches savaient qu'il était malade[7]… Une « chapelle ardente dans le hall d’honneur de l’hôtel de ville de Montréal[8] » accueille au début d'octobre le grand public (pour un total de 9 heures), avant la période réservée aux proches et aux collègues (« parents et amis, artistes et artisans du monde du spectacle[8] ») pour la tenue de l'ultime hommage en privé[7].

Le fonds d'archives du Théâtre des Variétés et la collection Gilles Latulippe sont conservés à Bibliothèque et Archives nationales du Québec (édifice BAnQ Vieux-Montréal)[9],[10].

Engagements

En 2007, Gilles Latulippe devient porte-parole d'une campagne organisée par l'organisme La Tablée populaire afin de fournir des repas aux écoliers démunis de Drummondville.

Filmographie

Récompenses et nominations

Récompenses

Bibliographie

Notes et références

  1. Les informations sur le nom à la naissance, le nom des parents et le lieu de naissance sont tirées des registres de la paroisse de St-Eusèbe-de-Verceil (Collection Drouin).
  2. a b et c « Gilles Latulippe, roi du burlesque, n'est plus : biographie de Gilles Latulippe et réactions à sa mort », Société Radio-Canada, le 23 septembre 2014.
  3. a b c d e f et g « Gilles Latulippe (1937 – 2014) : Chevalier (2009) », sur www.ordre-national.gouv.qc.ca
  4. [vidéo] Extraits de sa carrière et interviews (45 min), sur ici.tou.tv, diffusé le 23 septembre 2014.
  5. Olivier Latulippe, fils de Gilles, affirme que la preuve n'a pas été faite que l'amiante du rideau de scène ait causé ce cancer ; Gilles Latulippe ayant longtemps beaucoup fumé la cigarette. — « De l’amiante dans ses poumons », Le Journal de Québec du 29 septembre 2014.
  6. a et b « Hommage à Gilles Latulippe : de rire et de tendresse », Société Radio-Canada, 22 juillet 2014.
  7. a et b « Mon père ne voulait absolument pas provoquer la tristesse de personne. Il voulait que les gens aient envie de rire en le voyant, pas de pleurer; […] mon père faisait toujours en sorte de ne pas tousser devant nous. Il ne se plaignait jamais. » — Olivier Latulippe; propos recueillis par Élizabeth Ménard, « Gilles Latulippe en chapelle ardente la semaine prochaine », Le Journal de Montréal du 24 septembre 2014.
  8. a et b « Latulippe, Gilles : notule nécrologique », sur La Presse (Montréal), du 27 septembre au 1er octobre 2014.
  9. Collection Gilles Latulippe (MSS471) - Bibliothèque et Archives nationales du Québec (édifice BAnQ Vieux-Montréal).
  10. Fonds Théâtre des Variétés (MSS206) - Bibliothèque et Archives nationales du Québec (édifice BAnQ Vieux-Montréal).
  11. « Gilles Latulippe : membre (admission en 2003; intronisation en 2004) », Ordre du Canada

Liens externes