Aller au contenu

Conservatisme social

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 27 septembre 2022 à 01:45 et modifiée en dernier par TGabou (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Le conservatisme social, également appelé conservatisme sociétal, est une branche du conservatisme axée sur la défense de ce qui est perçu comme étant la « moralité traditionnelle » ou les « bonnes mœurs ».

Cette idéologie relativement jeune émerge comme une forme distincte de conservatisme au cours des années 1960 en réponse aux transformations sociales initiées par la révolution sexuelle, le mouvement féministe et le mouvement pour les droits LGBTQI+[1]. Bien que les revendications du conservatisme social ne lui soient pas exclusives, comme on les retrouve dans le conservatisme plus large, ce qui distingue cette idéologie est le fait qu’elle s'appuie davantage sur la pensée religieuse plutôt que politique pour faire avancer ses causes[2].

Aux États-Unis, le conservatisme social a pris beaucoup d'ampleur pendant les années 1980 durant la présidence de Ronald Reagan. Cette période a été particulièrement marquée par des campagnes moralisatrices telles que Mothers Against Drunk Driving (MADD) et le mouvement anti-avortement qui, en sus de leurs enjeux respectifs, dénonçaient ce qu'elles percevaient comme étant les excès de la tradition libérale[3]. Du côté du Canada, les principales revendications des conservateurs sociaux dans les années 1980 concernaient le mouvement anti-avortement avant de se tourner vers les droits des personnes homosexuelles la décennie suivante[4]. Cependant, il n'y a pas de politiques ou de positions qui définissent de façon universelle tous les conservateurs sociaux.

Définition

De manière générale, il existe un large consensus selon lequel le conservatisme social est une idéologie qui se définit par l'adhérence à des attitudes traditionnelles et moralistes en ce qui concerne les droits reproductifs, l'orientation sexuelle et la sexualité en général[5] ainsi qu'à la protection de l'unité familiale[6]. Les conservateurs sociaux préconisent également une philosophie qui diffère de celle des conservateurs traditionnels et fiscaux en ce qui concerne le rôle de l'État. D'abord, le conservatisme social considère que l'État et ses institutions peuvent et doivent être utilisés pour défendre ses positions de fond par rapport à l'avortement, l'homosexualité, l'aide médicale à mourir et le « féminisme radical »[6]. De plus, étant donné qu’une grande partie de l'impulsion derrière le mouvement est ancrée dans les croyances religieuses, notamment l'évangélisme, le fondamentalisme et le catholicisme[7], les conservateurs sociaux sont en faveur de l'application directe des enseignements religieux au domaine de la politique[6]. Ainsi, le conservatisme social fait donc appel à une certaine « régulation étatique de la moralité »[5]. En revanche, la politisation des mœurs et des valeurs religieuses n'est pas un principe que défendent les conservateurs traditionnels et fiscaux[7],[1].

Selon le politologue canadien Jim Farney, le conservatisme social fait au moins une de deux affirmations philosophiques. La première est que les forces morales que l'on retrouve ancrées dans des institutions comme la famille traditionnelle sont nécessaires pour assurer la santé des démocraties libérales et du système économique capitaliste[1]. La deuxième affirmation est que le conservatisme social, en s'inspirant du mouvement féministe, accepte l'idée selon laquelle « le privé est désormais politique » et que la promotion et la défense des valeurs traditionnelles doivent s'effectuer à travers les moyens politiques que l'État permet[4],[8],[7]. De la même manière que les mouvements progressistes et contrairement aux autres branches du conservatisme, les conservateurs sociaux ont fait de l'action politique sur les enjeux sociaux l'une de leurs priorités[8].

Les prises de position du conservatisme social ne se limitent pas toutefois à la défense d'enjeux moraux tels que l'avortement, l'homosexualité et l'unité familiale. Notamment, certaines recherches ont identifié une dimension punitive en vertu de laquelle les adhérents à cette branche du conservatisme vont avoir tendance à appuyer des mesures comme la peine de mort ainsi que des peines de prison plus sévères[9]. L'importance qui est accordée aux enseignements du fondamentalisme religieux et à l'autorité biblique est l'un des principaux facteurs à l'origine de cette dimension punitive[9]. L'ethnocentrisme est une autre dimension importante du conservatisme social et est représenté à travers des mesures visant à limiter l'immigration et le refus du multiculturalisme[9]. D'autres recherches plus récentes identifient également le patriotisme, le militarisme et la sécurité nationale comme des valeurs que défendent les conservateurs sociaux[10]. Dans la même veine, le droit à la possession d'armes à feu est souvent évoqué comme un enjeu que défendent les conservateurs sociaux[11].

Il faut toutefois noter qu'il n'existe pas une définition universelle du conservatisme social. Cette branche de l'idéologie conservatrice se manifeste sous différentes formes en fonction de l'époque et du lieu dans laquelle elle évolue. Tout comme le conservatisme et le libéralisme, les échelles mesurant les attitudes du conservatisme social sont un produit de leur époque[9],[12]. Ainsi, la notion de temps souligne le besoin de mettre à jour les principes qui sont attribués au conservatisme social, puisque ceux-ci sont voués à changer au fil du temps. Finalement, le conservatisme social doit prendre en compte les spécificités (culturelles, politiques, institutionnelles) des différents pays et territoires dans lequel celui-ci se trouve. Par exemple, les spécificités du contexte canadien vont faire en sorte que le pays va adopter une version du conservatisme social qui est différente de celle que l'on observe aux États-Unis[13].

Principes

Il y a quatre principes fondamentaux qui caractérisent la pensée des conservateurs sociaux :

La préservation de la « famille traditionnelle »

Le conservatisme social tend ainsi à s'opposer notamment au mariage homosexuel, à l'homoparentalité, au concubinage ou encore au divorce, etc. Cette opposition varie selon les époques et les endroits.

La sacralité de la vie humaine, conçue comme allant de la fécondation à la mort

Le conservatisme social est donc généralement plus ou moins hostile à l'IVG (on parle de positionnement « pro-vie »), à l'euthanasie ou au suicide assisté.

Religiosité

La religion joue un rôle important dans la construction du conservatisme social. D'abord, les individus qui ont des croyances religieuses sont plus susceptibles d'adhérer aux valeurs véhiculées par le conservatisme social[14],[15]. Ensuite, en plus de ses origines religieuses, le conservatisme social est en faveur d'une certaine application des enseignements religieux à la politique[1]. Finalement, les conservateurs sociaux évoquent fréquemment la liberté de religion pour défendre leurs causes, notamment en ce qui concerne l'opposition au mariage entre personnes de même sexe. Dans ce contexte, l'argument de la liberté de religion sert à défendre un « espace de conscience personnelle imperméable à l'intervention de l'État »[16].

Défense des conventions morales

Contrairement aux conservateurs fiscaux, les conservateurs sociaux sont particulièrement préoccupés par la violation des conventions morales auxquelles ils adhèrent. Ainsi, les défendeurs de cette idéologie ont tendance à appuyer l'imposition de mesures punitives ou agressives à l'endroit des contrevenants[17]. Cette tendance peut s'exprimer par l'imposition de peines de prison plus sévères, voire au recours à la peine de mort en fonction des crimes commis[9]. Les conservateurs sociaux sont également plus susceptibles d'appuyer des actes d'agressions militaires afin de défendre leurs conventions morales[18]. La politique étrangère soutenue par certains conservateurs sociaux met l'accent sur le hard power, ou les forces armées, afin d'être en mesure d'agir contre les adversaires potentiels[19]. Plus généralement, la défense des conventions morales s'accompagne parfois d'une plus grande intolérance à l'endroit des individus ou groupes qui n'y adhèrent pas[20].

Conservatisme social dans différents pays

Canada

Le Parti réformiste du Canada (1987-2000)

Créé en 1987 à l'issue de la montée du populisme de droite durant les années 1980, le Parti réformiste du Canada est souvent considéré comme le premier parti fédéral prônant les valeurs du conservatisme social. Le Parti réformiste a connu de forts succès aux élections fédérales de 1993 et 1997 grâce à une plateforme articulée principalement autour d'enjeux néolibéraux visant à réduire les politiques de l'État-providence ainsi que d'enjeux populistes tels que la réforme des institutions politiques, un plus grand recours aux référendums, une plus grande transparence dans le but d'accroître le pouvoir participatif de la population au détriment du pouvoir des élites politiques et bureaucratiques[21],[22]. Malgré la prééminence d'un programme politique néolibéral et populiste, les réformistes ont prudemment, mais clairement démontré leur appui à certaines valeurs prônées par le conservatisme social[23]. Les convictions et l'entourage évangélique de Preston Manning[23], l'unique chef que le Parti réformiste du Canada ait connu, n'ont jamais laissé de doute quant à son engagement envers des croyances moralement conservatrices telles que son opposition au mariage homosexuel et à l'avortement[24]. Or, afin d'éviter que le Parti réformiste du Canada ne devienne trop fortement associé au conservatisme social, Manning n'a pas recouru à cette idéologie afin de modeler directement ses politiques publiques. À l'inverse, le parti en tant que tel était plutôt évasif en ce qui concerne le conservatisme social. Les réformistes préféraient rediriger les enjeux associés au conservatisme social vers leur agenda populiste dans la mesure où, au besoin, il reviendra au peuple de se prononcer sur ses questions par le biais de référendums[23].

L'Alliance canadienne (2000-2003)

En réponse à la division de l'électorat conservateur entre les réformistes et le Parti progressiste-conservateur du Canada (PPCC) qui facilite les victoires électorales du Parti libéral du Canada, le Parti réformiste se transforme pour devenir l'Alliance canadienne (AC) et s’affiche désormais comme un parti conservateur pancanadien dont l'objectif est d'unifier la droite canadienne en fusionnant avec le PPCC[25]. Peu de temps après la formation du parti, Stockwell Day succède à Preston Manning et devient le chef de l'AC. La chefferie de Day marque sans doute la période où le programme politique des conservateurs sociaux bénéficie de sa plus grande visibilité sur la scène politique fédérale. Contrairement à l'approche « claire, mais prudente » de Manning, Stockwell Day appuyait ardemment la cause des conservateurs sociaux, particulièrement sur les questions concernant la moralité religieuse[26]. De plus, plusieurs des nouveaux membres de l'AC recrutés par Day appartenaient à des organisations évangéliques qui militaient pour le mouvement pro-vie et qui s'opposaient au mariage entre personnes de même sexe, montrant l'intention du nouveau chef à joindre le christianisme à la politique[27]. Toutefois, l'AC n'a pas été en mesure d'unir la droite canadienne avec l'approche de Day et, en 2002, Stephen Harper devient le nouveau chef du parti.

Le Parti conservateur du Canada (2003-2015)

Le Parti conservateur du Canada (PCC) est né de l'unification entre le PPCC mené par Peter MacKay et l'AC menée par Stephen Harper en 2003. Harper demeure chef du PCC jusqu'en 2015 après sa défaite contre Justin Trudeau et le PLC. Avant de devenir chef de l'AC et du PCC, Harper était reconnu pour son désintérêt à l'endroit du programme politique des conservateurs sociaux, préférant se concentrer sur les enjeux de nature économique[26],[27],[28]. Pendant ses années au sein du Parti réformiste, Harper a affirmé que le parti ne devrait pas prendre de positions en ce qui concerne les enjeux moraux, notamment le mariage entre personnes de même sexe[29].

Sous Harper, le PCC a cherché à créer une coalition qui incluait l'ensemble des différentes branches du conservatisme présentes au Canada[26]. Ainsi, les conservateurs sociaux présents à l'époque de Day, ainsi que Day lui-même, sont demeurés dans le PCC et ont continué à y occuper des rôles importants[29],[30]. Le degré d’influence du conservatisme social sur les politiques du PCC sous le règne d'Harper est sujet à débat. L'étude du PCC durant les années d'Harper dévoile que l'ancien Premier ministre a simultanément cherché à limiter les ambitions politiques des conservateurs sociaux tout en leur accordant certaines concessions. L'influence des conservateurs sociaux est particulièrement visible lors des années précédant la victoire du PCC en 2006. La politique étrangère proposée par le PCC à la suite de l’arrivée d'Harper était « fondée sur la clarté morale », prônant l'importance du manichéisme, le rapprochement avec les États-Unis et le renforcement des capacités militaires du Canada[19]. D’ailleurs, le refus du gouvernement de Jean Chrétien de participer à la guerre d'Irak en 2003 constitue pour les conservateurs d’Harper un rejet de cette clarté morale[19]. En ce qui concerne le mariage entre personnes de même sexe, les plateformes électorales de 2004 et 2006 promettaient de rouvrir le débat sur cet enjeu. Les deux plateformes promettent de tenir un vote libre sur la définition du mariage, alors que celle de 2006 promet de « rétablir la définition traditionnelle du mariage » dans le cas où une telle résolution serait adoptée au parlement[31],[32]. Toujours dans la plateforme électorale de 2006, les conservateurs promettaient d'allouer aux familles canadiennes 100 $ par enfants âgés de moins de six ans, montant qui serait imposable au parent ayant le plus faible revenu[33]. Cette mesure a été dénoncée pour sa volonté de récompenser les familles traditionnelles, car lorsqu'un des deux conjoints, généralement la mère, n'a pas d'emploi rémunéré, aucun impôt n’était payable sur le montant alloué[34].

Il semble y avoir un consensus selon lequel le PCC, lorsqu'il a été au pouvoir de 2006 à 2015, a cherché à contenir l'influence du conservatisme social. Avec la campagne électorale de 2006, Harper aurait réussi à redéfinir le PCC en un parti plutôt « centre droit » en gardant un contrôle serré sur les conservateurs sociaux[35]. Après la défaite de la résolution parlementaire qui proposait de réexaminer la définition du mariage, Harper a clairement signalé à son parti qu’il était désormais hors de question de tenter de rouvrir le débat en ce qui concerne le mariage entre conjoints de même sexe et l'avortement[36]. Pour plusieurs, Harper et le PCC ont vu la nécessité de recourir à la politique de médiation, sachant qu'un virage trop prononcé vers le conservatisme social à tout moment risquerait de leur coûter le pouvoir[37],[36]. L'influence du conservatisme social lors des années d’Harper est ainsi souvent considérée comme étant minime ou modérée, mais elle a néanmoins fait surface à quelques reprises. Cette influence était présente dans la politique étrangère d'Harper lorsqu'il a annoncé que l'avortement serait totalement exclu de son initiative d'aide étrangère en matière de santé maternelle[38]. D'autres mesures comme la création d'un ambassadeur pour la liberté religieuse et la volonté de réformer le système correctionnel afin de le rendre davantage punitif vont en ce sens[36]. Pour ce qui est de la politique migratoire du PCC, cette dernière s'est construite autour d'un discours mettant l'accent sur une remise en question du multiculturalisme ainsi que sur la sécurité et l'identité des Canadiens[39]. Il est également noté du temps d'Harper que le PCC a tenté de redéfinir la nation canadienne autour de valeurs telles que le patriotisme et le militarisme[40].

Le Parti conservateur du Canada (2016-)

Le conservatisme social continue d'avoir une présence au sein du PCC depuis leur dernière présence au pouvoir en 2015. Plusieurs regroupements anti-IVG avancent qu'entre 40 % et 56 % des membres actuels du caucus conservateur sont pro-vie[41]. La coalition entre les conservateurs sociaux et les conservateurs fiscaux est parfois source de conflit à l'intérieur du PCC. L'ancien chef progressiste Peter MacKay affirme que le conservatisme social d'Andrew Scheer est responsable de la défaite électorale du parti en 2019[42]. Les candidatures de Leslyn Lewis lors des courses à la direction du PCC en 2020 et en 2022 indiquent également que les conservateurs sociaux occupent encore une certaine présence sur la scène politique fédérale.

Notes et références

  1. a b c et d James Harold Farney, Social conservatives and party politics in Canada and the United States, (ISBN 978-1-4426-9961-8 et 1-4426-9961-2, OCLC 806393087, lire en ligne), « Conservative Ideology and Social Change », p. 22
  2. Jim Farney, « Cross-border influences or parallel developments? A process-tracing approach to the development of social conservatism in Canada and the US », Journal of Political Ideologies, vol. 24, no 2,‎ , p. 140 (ISSN 1356-9317, DOI 10.1080/13569317.2019.1589953, lire en ligne, consulté le )
  3. Jon A. Shields, « Fighting Liberalism’s Excesses: Moral Crusades During the Reagan Revolution », Journal of Policy History, vol. 26, no 1,‎ , p. 103–120 (ISSN 0898-0306 et 1528-4190, DOI 10.1017/S0898030613000390, lire en ligne, consulté le )
  4. a et b James Farney, « The Personal Is Not Political: The Progressive Conservative Response to Social Issues », American Review of Canadian Studies, vol. 39, no 3,‎ , p. 243 (ISSN 0272-2011, DOI 10.1080/02722010903146076, lire en ligne, consulté le )
  5. a et b Jonathan Malloy, David Morton Rayside (dir.) et James Harold Farney (dir.), Conservatism in Canada, (ISBN 978-1-4426-6631-3 et 1-4426-6631-5, OCLC 871355533, lire en ligne), « The Relationship between the Conservative Party of Canada and Evangelicals and Social Conservatives », p. 187
  6. a b et c James Harold Farney, Social conservatives and party politics in Canada and the United States, (ISBN 978-1-4426-9961-8 et 1-4426-9961-2, OCLC 806393087, lire en ligne), « Conservative Ideology and Social Change », p. 21-22
  7. a b et c Jim Farney, « Cross-border influences or parallel developments? A process-tracing approach to the development of social conservatism in Canada and the US », Journal of Political Ideologies, vol. 24, no 2,‎ , p. 142 (ISSN 1356-9317, DOI 10.1080/13569317.2019.1589953, lire en ligne, consulté le )
  8. a et b James Harold Farney, Social conservatives and party politics in Canada and the United States, (ISBN 978-1-4426-9961-8 et 1-4426-9961-2, OCLC 806393087, lire en ligne), « Conservative Ideology and Social Change », p. 23
  9. a b c d et e (en) J. P. Henningham, « A 12-item scale of social conservatism », Personality and Individual Differences, vol. 20, no 4,‎ , p. 517–519 (ISSN 0191-8869, DOI 10.1016/0191-8869(95)00192-1, lire en ligne, consulté le )
  10. (en) Jim A. C. Everett, « The 12 Item Social and Economic Conservatism Scale (SECS) », PLOS ONE, vol. 8, no 12,‎ , p. 7 (ISSN 1932-6203, PMID 24349200, PMCID PMC3859575, DOI 10.1371/journal.pone.0082131, lire en ligne, consulté le )
  11. (en) Harry F. Dahms, Mediations of Social Life in the 21st Century, Emerald Group Publishing, (ISBN 978-1-78441-222-7, lire en ligne), « Social Conservatism, Distractors and Authoritarianism: Axiological Versus Instrumental Rationality », p. 101
  12. (en) Jim A. C. Everett, « The 12 Item Social and Economic Conservatism Scale (SECS) », PLOS ONE, vol. 8, no 12,‎ , p. 2 (ISSN 1932-6203, PMID 24349200, PMCID PMC3859575, DOI 10.1371/journal.pone.0082131, lire en ligne, consulté le )
  13. James Harold Farney, Social conservatives and party politics in Canada and the United States, (ISBN 978-1-4426-9961-8 et 1-4426-9961-2, OCLC 806393087, lire en ligne), « Introduction », p. 3-11
  14. Ben Gaskins, Matt Golder et David A. Siegel, « Religious Participation, Social Conservatism, and Human Development », The Journal of Politics, vol. 75, no 4,‎ , p. 1140 (ISSN 0022-3816, DOI 10.1017/S0022381613000765, lire en ligne, consulté le )
  15. Selahattin Adil Saribay et Onurcan Yilmaz, « Relationships between core ideological motives, social and economic conservatism, and religiosity: Evidence from a Turkish sample », Asian Journal of Social Psychology, vol. 21, no 3,‎ , p. 206 (ISSN 1367-2223, DOI 10.1111/ajsp.12213, lire en ligne, consulté le )
  16. H. Howell Williams, « From Family Values to Religious Freedom: Conservative Discourse and the Politics of Gay Rights », New Political Science, vol. 40, no 2,‎ , p. 246 (ISSN 0739-3148, DOI 10.1080/07393148.2018.1449064, lire en ligne, consulté le )
  17. (en) Richard J. Harnish, K. Robert Bridges et Joshua T. Gump, « Predicting Economic, Social, and Foreign Policy Conservatism: the Role of Right-Wing Authoritarianism, Social Dominance Orientation, Moral Foundations Orientation, and Religious Fundamentalism », Current Psychology, vol. 37, no 3,‎ , p. 670 (ISSN 1936-4733, DOI 10.1007/s12144-016-9552-x, lire en ligne, consulté le )
  18. (en) Lazar Stankov, « From social conservatism and authoritarian populism to militant right-wing extremism », Personality and Individual Differences, vol. 175,‎ , p. 3-4 (ISSN 0191-8869, DOI 10.1016/j.paid.2021.110733, lire en ligne, consulté le )
  19. a b et c Manuel Dorion-Soulié et Stéphane Roussel, « « Oui » à l'Irak? Le baptême du feu de Stephen Harper et l’émergence du néocontinentalisme (2002–2003) », Canadian Foreign Policy Journal, vol. 20, no 1,‎ , p. 11-14 (ISSN 1192-6422, DOI 10.1080/11926422.2014.906360, lire en ligne, consulté le )
  20. (en) Richard J. Harnish, K. Robert Bridges et Joshua T. Gump, « Predicting Economic, Social, and Foreign Policy Conservatism: the Role of Right-Wing Authoritarianism, Social Dominance Orientation, Moral Foundations Orientation, and Religious Fundamentalism », Current Psychology, vol. 37, no 3,‎ , p. 675 (ISSN 1936-4733, DOI 10.1007/s12144-016-9552-x, lire en ligne, consulté le )
  21. David Morton Rayside et James Harold Farney, Conservatism in Canada, (ISBN 978-1-4426-6631-3 et 1-4426-6631-5, OCLC 871355533, lire en ligne), « Canadian Populism in the Era of the United Right », p. 44
  22. (en) Richard W. Jenkins, « How Campaigns Matter in Canada: Priming and Learning as Explanations for the Reform Party's 1993 Campaign Success », Canadian Journal of Political Science/Revue canadienne de science politique, vol. 35, no 2,‎ , p. 383 (ISSN 1744-9324 et 0008-4239, DOI 10.1017/S0008423902778281, lire en ligne, consulté le )
  23. a b et c Jonathan Malloy, David Morton Rayside (dir.) et James Harold Farney (dir.), Conservatism in Canada, (ISBN 978-1-4426-6631-3 et 1-4426-6631-5, OCLC 871355533, lire en ligne), « The Relationship between the Conservative Party of Canada and Evangelicals and Social Conservatives », p. 190
  24. (en) David Morton Rayside, On the Fringe: Gays and Lesbians in Politics, Cornell University Press, (ISBN 978-0-8014-8374-5, lire en ligne), p. 128
  25. James Harold Farney, Social conservatives and party politics in Canada and the United States, (ISBN 978-1-4426-9961-8 et 1-4426-9961-2, OCLC 806393087, lire en ligne), « Social Conservatives and the Unified Canadian Righ », p. 114
  26. a b et c Jonathan Malloy, David Morton Rayside (dir.) et James Harold Farney (dir.), Conservatism in Canada, (ISBN 978-1-4426-6631-3 et 1-4426-6631-5, OCLC 871355533, lire en ligne), « The Relationship between the Conservative Party of Canada and Evangelicals and Social Conservatives », p. 191-192
  27. a et b James Harold Farney, Social conservatives and party politics in Canada and the United States, (ISBN 978-1-4426-9961-8 et 1-4426-9961-2, OCLC 806393087, lire en ligne), « Social Conservatives and the Unified Canadian Right », p. 116
  28. Jordan Michael Smith, « REINVENTING CANADA: Stephen Harper’s Conservative Revolution », World Affairs, vol. 174, no 6,‎ , p. 24
  29. a et b James Harold Farney, Social conservatives and party politics in Canada and the United States, (ISBN 978-1-4426-9961-8 et 1-4426-9961-2, OCLC 806393087, lire en ligne), « Social Conservatives and the Unified Canadian Right », p. 117
  30. Michael D. Behiels, « Stephen Harper's Rise to Power: Will His “New” Conservative Party Become Canada's “Natural Governing Party” of the Twenty-First Century? », American Review of Canadian Studies, vol. 40, no 1,‎ , p. 123 (ISSN 0272-2011, DOI 10.1080/02722010903545418, lire en ligne, consulté le )
  31. Parti Conservateur du Canada, « C’est Assez! Programme Électoral 2004 Du Parti Conservateur Du Canada », , p. 14
  32. Parti Conservateur du Canada, « Parti conservateur du Canada, “Changeons Pour Vrai: Programme Électoral Du Parti Conservateur Du Canada 2006 », p. 33
  33. Parti Conservateur du Canada, « Changeons Pour Vrai : Programme Électoral Du Parti Conservateur du Canada 2006 », p. 41
  34. Karen Bird, Andrea Rowe, David Morton Rayside (dir.) et James Harold Farney (dir.), Conservatism in Canada, (ISBN 978-1-4426-6631-3 et 1-4426-6631-5, OCLC 871355533, lire en ligne), « Women, Feminism, and the Harper Conservatives », p. 171
  35. Michael D. Behiels, « Stephen Harper's Rise to Power: Will His “New” Conservative Party Become Canada's “Natural Governing Party” of the Twenty-First Century? », American Review of Canadian Studies, vol. 40, no 1,‎ , p. 133 (ISSN 0272-2011, DOI 10.1080/02722010903545418, lire en ligne, consulté le )
  36. a b et c Jim Farney, « Cross-border influences or parallel developments? A process-tracing approach to the development of social conservatism in Canada and the US », Journal of Political Ideologies, vol. 24, no 2,‎ , p. 152 (ISSN 1356-9317, DOI 10.1080/13569317.2019.1589953, lire en ligne, consulté le )
  37. Jonathan Malloy, David Morton Rayside (dir.) et James Harold Farney (dir.), Conservatism in Canada, (ISBN 978-1-4426-6631-3 et 1-4426-6631-5, OCLC 871355533, lire en ligne), « The Relationship between the Conservative Party of Canada and Evangelicals and Social Conservatives », p. 195
  38. Alan Bloomfield, Kim Richard Nossal, David Morton Rayside (dir.) et James Harold Farney (dir.), Conservatism in Canada, (ISBN 978-1-4426-6631-3 et 1-4426-6631-5, OCLC 871355533, lire en ligne), « A Conservative Foreign Policy? », p. 153
  39. (en) Magdalena Fiřtová, « Framing Canadian Immigration Discourse Under the Conservative Government (2006–2015): Breaking Path Dependence? », Journal of International Migration and Integration, vol. 22, no 1,‎ , p. 283 (ISSN 1874-6365, DOI 10.1007/s12134-019-00734-4, lire en ligne, consulté le )
  40. Manuel Dorion-Soulié, Justin Massie et Valérie Vézina, « Histoire militaire et politique étrangère : les fondements de la reconstruction néoconservatrice du nationalisme canadien », Politique et Sociétés, vol. 37, no 3,‎ , p. 58 (ISSN 1203-9438 et 1703-8480, DOI 10.7202/1053486ar, lire en ligne, consulté le )
  41. (en) Marc Lafrance, « Même sans Andrew Scheer, les valeurs de droite sont profondément ancrées chez les conservateurs », sur The Conversation (consulté le )
  42. Zone Politique- ICI.Radio-Canada.ca, « Peter Mackay blâme le conservatisme social d'Andrew Scheer pour la défaite | Élections Canada 2019 », sur Radio-Canada.ca (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Russell Kirk The Conservative Mind: From Burke to Eliot, Regnery, 1995 (ISBN 0-89526-724-1) (7e édition). Une version condensée (toujours en anglais) de ce livre peut être trouvée sur le site du Alabama Policy Institute : [1]