Trousse de secours
Type |
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Utilisateur |
premiers soins |
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Usage |
premier secours |
Une trousse de secours ou trousse de premiers soins est un contenant où l'on retrouve des dispositifs médicaux permettant de prodiguer les premiers soins en cas de blessures, douleurs ou autres traumatismes.
La trousse de secours peut prendre des formes et des tailles variables et contenir un nombre de dispositifs médicaux divers en fonction de son utilisation, de la zone géographique de la personne secourue (mer, montagne, service de soins hospitalier, etc.), mais aussi de l'habilitation du porteur à prodiguer les premiers soins (pompier, secouriste, infirmier, militaire, civil, etc.).
Contenu
Une trousse de secours peut tout aussi bien se réduire à une simple paire de gants de latex ou nitrile stockés dans un sac plastique, ou devenir un sac à dos bien rempli. Ainsi, les trousses de secours en milieux urbains, montagnards, pour la randonnée[1], en voyage en pays chauds, pour un diabétique, etc., ne seront pas composées des mêmes instruments.
Quelques notions de base se retrouveront toujours :
- protection (de soi et de la victime) ;
- outils essentiels ;
- médicaments ;
- traitement des blessures.
Dans le cadre professionnel (sauveteur secouriste du travail), le contenu de la trousse est de la responsabilité du médecin du travail et dépend des risques spécifique encourus (coupures, brûlures, exposition à des substances chimiques, etc.). De même, pour certaines activités, des textes peuvent fixer le matériel recommandé (par exemple pour des activités de loisir, une note d'information du ministère de la Jeunesse et des Sports pour une fédération).
Protection | |
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Gants fins | Protection pour les hémorragies, les vomissements…
En latex, ou en cas d'allergie, en PVC ou en nitrile. Pour les protéger, ils sont conservés dans leur emballage d'origine ou dans un sac plastique type sac congélation étanche. |
Couverture de survie | La couverture de survie « classique » est un film plastique métallisé avec une face argentée et une face dorée, dont le but principal est de lutter contre une hypothermie (due aux conditions météorologiques et/ou à un choc). Pour qu'elle soit efficace, il faut envelopper la personne dedans :
Si l'on ne peut pas bouger la personne (par exemple, suspicion de fracture), on se contentera de poser la couverture sur elle, face argentée contre le corps, en laissant la partie lésée apparente (pour pouvoir la surveiller). |
Sacs plastiques | Type sac congélation, ou sacs poubelles. Peuvent servir de protection de secours en cas d'hémorragie, d'hyperventilation, pour jeter les déchets souillés (compresses sales) et récupérer les crachats de sang et vomissements (que l'on montrera au médecin). |
Les gants se périment en latex : ils doivent être conservés à l'abri de la chaleur, contrôlés régulièrement (par exemple tous les ans), et gardés absolument propres, sous peine d'avoir un effet contraire à celui escompté.
Urgences vitales | |
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Tampon relais (arrêt hémorragie) | Un tampon de tissu et un lien large pour le maintenir en place. Il existe des tampons commercialisés : pansement compressif ou coussin hémostatique d'urgence (CHU). |
Adrénaline auto-injectable (en cas de choc anaphylactique) | Type EpiPen. Attention, l'injection sans consentement peut, selon les jurisprudences, avoir des conséquences juridiques importantes en cas de complications et plaintes. |
Salbutamol (en cas de crise d'asthme chez un sujet qui ne possède pas son traitement avec lui) | Le sujet asthmatique qui présente une crise d'asthme, éventuellement aigüe, doit prendre rapidement le traitement qui lui a été préscrit (généralement du salbutamol sous forme nébulisée). S'il ne le possède pas, et avec son accord, il est souhaitable de lui fournir un nébuliseur. |
Bobologie | |
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Compresses stériles | Nettoyer les plaies, pansement(s). |
Sparadrap, bandes élastiques | Pansement(s) (pour fixer une compresse). Il existe des bandes auto-adhésives bien adaptées pour une trousse de premiers soins. |
Antiseptique | Pour le nettoyage des plaies simples. Il en existe de plusieurs sortes : demander les conseils d'un médecin, d'un infirmier ou d'un pharmacien. Les compresses pré-imprégnées ou les unidoses sont bien adaptées à une trousse de premiers soins. Attention, les antiseptiques ont une date de péremption. |
Pansements prédécoupés | |
Anti-inflammatoire | Pour les entorses, les douleurs. Les non-stéroïdiens (type ibuprofène) seront à privilégier, l'aspirine étant déconseillée pour son risque hémorragique. Cf. la section Médicaments ci-après. |
Filet tubulaire à maille élastique | Pour maintenir une compresse sur un membre (le sparadrap tient mal si la peau est mouillée). |
Réserve d'eau (bouteille, vache, jerrycan) pour arroser les brûlures.
Eau potable et gobelet pour aider la prise de médicaments |
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Petit matériel | Pince à épiler, ciseaux, tire-tique, aspivenin, lampe de poche. |
Les pompes d'aspiration à venin sont globalement reconnues comme inefficaces, voire dangereuses : d'une part le gonflement de la peau brise des capillaires sanguins ce qui aide à la diffusion du venin, d'autre part la personne piquée/mordue pense être soignée alors que seule une partie du venin est aspirée[2]. Une succion commencée trois minutes après la morsure permet de retirer une quantité médicalement insignifiante de venin — moins d'un millième de la quantité injectée — comme il l'a été montré dans des études sur l'homme[3]. Dans une étude portant sur les porcs, la succion n'était pas seulement inefficace mais causait aussi la nécrose de la zone aspirée[4].
Il faut changer les piles de la lampe (par exemple une fois par an à titre préventif) et avoir une ampoule de rechange.
Un antiseptique en bouteille convient bien à la maison.
Pour les trousses mobiles, préférer les compresses pré-imprégnées.
Les unidoses évitent au produit de se périmer après l'ouverture.
Le produit ne doit pas être coloré pour ne pas masquer un début d'infection.
En avion, les objets métalliques (notamment les ciseaux) doivent voyager en soute.
Toujours utile… | |
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Papier et crayon (noter les informations) |
Petit bloc-note et crayon papier |
Le papier et crayon de papier permettent de noter l'heure de pose d'un garrot, les informations données par la victime ou son entourage en attendant l'arrivée des secours. Le crayon de papier ne tombe pas en panne d'encre, écrit sous la pluie, et se taille facilement avec tout objet coupant ; préférer un crayon gras (3B, 4B, 5B). On peut également utiliser (ponctuellement) un marqueur permanent.
En déplacement (voiture, randonnée…) | |
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Solution hydroalcoolique | Pour la désinfection des mains qui ne sont pas souillées en apparence (se laver les mains au savon si possible, puis se frictionner les mains avec une solution hydroalcoolique). |
Mouchoirs ou essuie-tout | Pour tout essuyer. |
Compresse de froid | Pour calmer la douleur et faire dégonfler les œdèmes traumatiques ; cela coûte assez cher, on peut en improviser avec une compresse imprégnée d'eau et d'alcool, ou simplement de l'eau froide. |
Protection contre l'environnement | Selon les risques : soleil (lunettes, chapeau, huile solaire, soin contre les coups de soleil), froid, pluie, insectes (produit répulseur), etc. |
En voiture | |
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Gants de travail | Type gants de manutention ou gants de jardinage, la paume et l'intérieur des doigts protégés par du cuir (risque de coupure par des éclats de verre ou par la tôle). |
Un triangle de présignalisation | En France, il est obligatoire avec l'utilisation des feux de détresse (warning) lors de tout arrêt contraint. En Espagne, il faut même en avoir deux. |
Un gilet haute visibilité | Jaune ou orange fluo avec des bandes rétro-réfléchissantes. Obligatoire en Espagne, en France et en Belgique[5]. On peut aussi à défaut utiliser du matériel pour cycliste (baudrier, brassard) avec des vêtements de couleurs vives le jour et claires la nuit. |
Un extincteur | Pas si onéreux qu'on le pense (on en trouve à moins de 30 €) et pouvant s'avérer extrêmement utile le cas échéant. |
Couteau à lame rétractable | Type cutter, pour couper la ceinture en cas de nécessité de dégagement d'urgence ; il existe aussi des coupes-ceinture où la lame est protégée, ce qui limite le risque de blessure. |
Il faut contrôler régulièrement (par exemple une fois par an, et avant d'entreprendre un voyage) les produits, qui peuvent geler l'hiver et chauffer l'été.
Si l'on sait s'en servir… | |
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Deux triangles de tissus | Triangle rectangle isocèle d'environ 1,20 m de côté, pour les écharpes et les emballages improvisés. |
Bandes de crêpe | Pour les bandages. |
Bande de contention élastique adhésive | Pour les entorses en randonnée (type Elastoplaste/Tensoplast en 2008 (BSN medical), Coheban (3M), Strappal (BSN medical). |
Rasoir jetable | Les poils peuvent gêner la pose de sparadrap ou de la contention. |
Un embout buccal Sabathié | Pour le bouche-à-bouche. |
Pour le bouche-à-bouche, il existe aussi des masques de protection de poche. Mais il faut dans tous les cas savoir se servir de ce matériel, sinon la ventilation artificielle est inefficace. Si l'on peut légitimement avoir une réticence à poser sa bouche sur la bouche d'une personne inconnue, il faut savoir qu'aucun cas de transmission de maladie n'a jamais été recensé. On peut le cas échéant interposer un mouchoir, ou bien pratiquer le bouche-à-nez, l'important est que les insufflations soient efficaces (bonne bascule de la tête, bonne étanchéité, la poitrine doit commencer à se soulever en soufflant sans effort excessif).
Médicaments
La prescription des médicaments est du ressort exclusif d'un médecin. Les médicaments en vente libre seront achetés sur les conseils du pharmacien. De plus, les médicaments ont une date de péremption qu'il faut impérativement respecter. Pour ces trois raisons, les médicaments ne font pas partie à proprement parler d'une trousse de secours, mais plutôt d'une trousse à pharmacie séparée ; on ne s'attachera ici qu'à donner quelques principes généraux.
D'abord, si l'on a un traitement en cours, ou bien à prendre en cas de survenue d'une maladie ou d'une réaction connue et diagnostiquée par un médecin, il convient d'avoir les médicaments à portée de main avec l'ordonnance (prévoir une photocopie, conserver l'original pour les achats en pharmacie).
Si l'on entreprend un voyage à l'étranger, le médecin pourra prescrire un traitement spécifique selon les risques du pays (par exemple médicaments contre le paludisme, contre la diarrhée), des médicaments à titre préventif (par exemple anti-inflammatoire, antipyrétique — pour faire tomber la fièvre) ainsi que des médicaments dits « de confort », par exemple contre le mal des transports ou contre la réaction aux piqûres d'insectes ou aux plantes urticantes ; il vérifiera par la même occasion que les vaccinations requises sont bien à jour.
Dans tous les cas, il convient de bien lire la notice de chaque médicament avant le départ et de conserver l'ordonnance à portée de main.
Dans les pays où l'organisation médicale pourrait être insuffisante, on pourra envisager d'emporter des seringues ; si un médecin local doit faire une piqûre, autant que ce soit avec sa propre seringue. La lecture des guides touristiques peut être une source d'information précieuse.
Sports à risque
Certains sports comportent des risques spécifiques et se pratiquent souvent loin des centres de secours et centres hospitaliers.
C'est ainsi que le navigateur Bertrand de Broc du Vendée Globe dut se recoudre lui-même la langue aidé à distance du médecin Jean-Yves Chauve.
Dans ce cas, il convient de suivre une formation spécifique, qui peut être dispensée par la fédération sportive ou l'organisateur de l'épreuve, et de se documenter.
Navigation de plaisance
Les bateaux de plaisance et de formation de moins de 24 m immatriculés en France et naviguant à plus de six milles d'un abri doivent, depuis 2008, embarquer une trousse de secours décrite par l'article 240-3.17[6].
La trousse de secours comprend au minimum les éléments suivants[7] :
- un paquet de cinq compresses de gaze stériles, taille moyenne ;
- chlorhexidine en solution aqueuse unidose 0,05 % ;
- un coussin hémostatique ;
- un rouleau de 4 m de bande de crêpe (largeur 10 cm) ;
- un rouleau de 4 m de bande autoadhésive (largeur 10 cm) ;
- une boîte de pansements adhésifs en trois tailles ;
- quatre paires de gants d'examen non stériles, en tailles M et L.
La dotation minimum imposée doit être complétée par le chef de bord en fonction des conditions de navigation.
Histoire des trousses
Les premières trousses de secours distribuées à l'ensemble des personnels d'une armée le furent pendant la première guerre mondiale[8].
Notes et références
- Valérian Reithinger, « La trousse de secours du baroudeur », sur val-r.fr (consulté le ).
- (en) C.P. Holstege et E.M. Singletary, « Images in emergency medicine. Skin damage following application of suction device for snakebite », Annals of Emergency Medicine, vol. 48, no 1, , p. 105, 113 (PMID 16781926, DOI 10.1016/j.annemergmed.2005.12.019).
- (en) M. Alberts, M. Shalit et F. LoGalbo, « Suction for venomous snakebite: a study of mock venom extraction in a human model », Ann. Emerg. Med., vol. 43, no 2, , p. 181–6 (PMID 14747805, DOI 10.1016/S0196-0644(03)00813-8).
- (en) S.P. Bush, K.G. Hegewald, S.M. Green, M.D. Cardwell et W.K. Hayes, « Effects of a negative pressure venom extraction device (Extractor) on local tissue injury after artificial rattlesnake envenomation in a porcine model », Wilderness & Environmental Medicine, vol. 11, no 3, , p. 180–8 (PMID 11055564).
- « 07/01/2007 - Arrêté royal relatif à la veste de sécurité rétroréfléchissante », sur ejustice.just.fgov.be.
- Trousse de secours à bord des bateaux de plaisance, sur legifrance.gouv.fr.
- Caractéristiques de la trousse de secours, sur legifrance.gouv.fr.
- Gary Sheffield, La première Guerre mondiale en 100 objets : Ces objets qui ont écrit l'histoire de la grande guerre, Paris, Elcy éditions, , 256 p. (ISBN 978 2 753 20832 2), p. 146-147.