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Meiko Kaji

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Meiko Kaji
Nom de naissance Masako Ōta
Naissance (77 ans)
Chiyoda (Japon)
Nationalité Drapeau du Japon Japonaise
Profession Actrice
Chanteuse
Films notables Lady Snowblood
Elle s'appelait Scorpion
Double suicide à Sonezaki

Masako Ōta (太田 雅子, Ōta Masako?), dite Meiko Kaji (梶 芽衣子, Kaji Meiko?), est une actrice et une chanteuse d'enka japonaise née le à Chiyoda dans la préfecture de Tokyo. Elle est connue notamment pour ses rôles dans Lady Snowblood et Elle s'appelait Scorpion ainsi que pour son jeu, où son regard intense[1], glacé et implacable prend une importance toute particulière[2].

Biographie et carrière

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On sait peu de choses concernant les jeunes années de Masako Ōta[3]. Elle aborde le cinéma en signant au milieu des années 1960 avec la Nikkatsu, où elle ne reçoit au départ que des seconds rôles mais où elle acquiert une grande expérience.

Sa carrière décolle à partir de 1970, époque à partir de laquelle elle tourne sous le pseudonyme de Meiko Kaji[3]. Elle se voit confier un des rôles principaux de la série de cinq films Stray Cat Rock qui met en scène des bandes rivales de jeunes filles. Bien qu'inventive, cette série souffre de scénarios d'une qualité médiocre[citation nécessaire] mais est extrêmement populaire auprès d'une jeunesse désenchantée du Japon en raison des combats de femmes et des effets visuels qu'elle renferme[3]. L'archétype de son personnage de femme mutique au regard glacé apparaît dans l'épisode Boulevard des chattes sauvages (Stray Cat Rock: Sex Hunter)[3].

Toujours en 1970, Kaji joue l'héroïne de The Blind Woman's Curse, un film d'horreur produit par la Nikkatsu, où elle interprète le rôle d'une sabreuse aveugle dans la veine du mythique héros Zatoichi.

En 1971, les studios Nikkatsu, au bord de la faillite, se lancent dans l'industrie plus lucrative du film érotique qui fait ensuite leur réputation : la série des pinku eiga (films roses) intitulée « Roman Porno ».

En 1972, pour éviter de devenir une starlette du genre, Kaji rejoint la Toei où elle rencontre le réalisateur Shun’ya Itō et paraît dans quatre films de prison pour femmes de la série Joshuu Sasori (littéralement Prisonnière Scorpion[4], [5]), qui la rend célèbre dans tout le Japon et dont le premier épisode renferme la seule brève scène de nudité de l'actrice. Ces films sont l'adaptation cinématographique d'un manga très connu de Toru Shinohara illustrant le combat des femmes en général, et, plus particulièrement, des Japonaises pour leur émancipation à laquelle le nom de Kaji reste attaché. Pour le quatrième épisode, la Toei remplace le réalisateur Shunya Ito par Yasuharu Hasebe, décision qui mécontente Kaji d'autant qu'elle trouve qu'on la fait tourner un peu trop souvent déshabillée. Elle quitte donc les studios de la Toei en 1973 après le tournage de Mélodie de la rancune (Joshuu sasori: 701-gō urami-bushi) et migre à la télévision[6]. La série continue, sans elle, jusqu'en 1998 avec six publications de bien moindre qualité.

En 1973 Kaji incarne Yuki dans Lady Snowblood[3]. Ce film, dont le thème est la vengeance, devient ultérieurement un film culte aux États-Unis. Cette production est tirée d'un manga de Kazuo Koike, également l'auteur de Crying Freeman et de Baby Cart. Devant le succès remporté par Lady Snowblood une suite, Lady Snowblood 2: Love Song of Vengeance, sur le même thème, est réalisée l'année suivante. Lady Snowblood inspirera Quentin Tarantino pour ses Kill Bill Vol. 1 et 2.

Kaji prête ensuite son concours à plusieurs films de Kinji Fukasaku, en particulier Cimetière de yakuza et Fleur de gardénia (1976).

En 1978, elle se produit dans une adaptation filmée de la pièce Suicides d'amour à Sonezaki (Double suicide à Sonezaki) par Yasuzō Masumura. Rêvant de travailler depuis longtemps avec ce réalisateur et devant les difficultés de financement du film, elle accepte selon elle de tourner sans rétribution garantie, et finalement presque bénévolement[7]. À cette occasion, elle est nommée pour le prix de la Meilleure Actrice par cinq institutions cinématographiques japonaises différentes et sera primée quatre fois. Ce film n'est cependant pas largement diffusé en Occident.

En 1989, Kaji endosse le rôle d'un indicateur de la police du nom d'Omasa dans la série télévisée jidaigeki intitulée Onihei hankachō (la version de Shochiku-Fuji Television confère ce rôle à l'acteur de kabuki Nakamura Kichiemon II)

Sa carrière de chanteuse d'enka est en grande partie liée à sa carrière cinématographique car, comme il est de tradition au Japon, elle chante souvent le générique des bandes originales des films qu'elle interprète. Elle connaît alors un certain succès avec la sortie des films de Tarantino Kill Bill Vol. 1 dont elle interprète la chanson « Flower of Carnage » (修羅の花, Shura no Hana) et Kill Bill Vol. 2 dans lequel elle chante « Urami-Bushi » (怨み節, littéralement « Chant du Ressentiment ») ainsi que les thèmes de Lady Snowblood. Elle a également enregistré quelques CD ainsi que des disques vinyle.

Si son éloignement des plateaux de cinéma a donné lieu à certaines spéculations, elle revient longuement sur sa carrière dans une interview conduite par Clément Rauger pour les Cahiers du cinéma en juillet 2021. L’occasion pour elle d’expliquer les raisons de sa disparition temporaire du grand écran au profit de ses projets télévisuels et musicaux[8].

Le , la maison de disques Teichiku sort un coffret de collection[9] regroupant toute la discographie de Meiko. Ce coffret contient 6 CD (dont quelques nouvelles chansons) et 1 DVD avec une interview de la chanteuse. Meiko Kaji ouvre alors un blog[10] pour l'occasion qu'elle met toujours à jour aujourd'hui.

Filmographie

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Années 1960

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Années 1970

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Années 1980

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Depuis les années 1990

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À la télévision

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  • 1972-1973 : Ronin of the Wilderness (荒野の素浪人, Kōya no surōnin?)
  • 1984 : Kaseifu ha mita! 2
  • 1989 : Onihei hankachō (鬼平犯科帳?) : Omasa
  • 1985 : Sutaa tanjô (nombre d'épisodes inconnu)
  • 2003 : Kaseifu ha mita! 21 (Mayumi Hirao)
  • 2003 : Anata no tonari ni dare ka iru Shimako Matsumoto (nombre d'épisodes inconnus)
  • 2006 : Nogaremono orin (nombre d'épisodes inconnus)
  • 2007 : Hasshû mawari kuwayama jûbei (nombre d'épisodes inconnus)

Discographie

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Distinctions

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Récompenses

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Sélections

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Notes et références

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(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Meiko Kaji » (voir la liste des auteurs).
  1. Brian Green, Meiko Kaji: An Appreciation of a Female Badass, sur criminalelement.com du 11 mars 2016 (consulté le 18 mai 2017).
  2. Flower of Carnage: The Birth of Lady Snowblood, sur filmcomment.com du 26 janvier 2016 (consulté le 18 mai 2017).
  3. a b c d et e Biographie de Meiko Kadji
  4. La série complète de six épisodes (La femme Scorpion, Elle s'appelait Scorpion, La tanière de la bête, Mélodie de la rancune, Prisonnière N° 701, Cachot X) est diffusée en France en DVD par Fox Pathe Europa depuis le , sous le titre La femme Scorpion, ASIN: B000WC8CQA.
    À noter que Kaji n'est présente que dans les quatre premiers épisodes.
  5. La chanson du générique, Urami-Bushi (littéralement « Chant du Ressentiment »), a été reprise par Quentin Tarantino pour son film Kill Bill 2
  6. Informations tirées du livret qui accompagne la version française de La femme scorpion (éditions Studio Canal).
  7. [1]
  8. CommunicationCahiers, « Meiko Kaji, beauté insoumise Entretien avec Meiko Kaji | Cahiers du Cinéma » (consulté le )
  9. Détails sur le coffret collector dans le site de la maison de disques Teichiku
  10. Blog de Meiko Kaji ouvert à l'occasion de la sortie du coffret collector
  11. a et b (ja) « Hōchi Film Awards » (consulté le )
  12. (ja) « 1978年 第21回 ブルーリボン賞 », sur www.allcinema.net (consulté le )
  13. (en) Stuart Galbraith, Japanese Filmography : A Complete Reference to 209 Filmmakers and the Over 1250 Films Released in the United States, 1900 Through 1994, Mcfarland, , 509 p. (ISBN 978-0-7864-0032-4), p. 477
  14. (ja) « 33e cérémonie des prix du film Mainichi - (1978年) », sur mainichi.jp (consulté le )
  15. (ja) « 田中絹代と梶芽衣子=勝田友巳 », Mainichi shinbun,‎ (lire en ligne)
  16. (ja) « 2e cérémonie des Japan Academy Prize - (1979年) », sur www.japan-academy-prize.jp (consulté le )
  17. (ja) « 4e cérémonie des Japan Academy Prize - (1981年) », sur www.japan-academy-prize.jp (consulté le )

Liens externes

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