Socle interministériel de logiciels libres
Socle interministériel de logiciels libres | |
Devise : « Le catalogue de référence pour les administrations » | |
Situation | |
---|---|
Création | 2013 |
Domaine | Informatique des administrations |
Organisation | |
Dirigeant | Etalab |
Dirigeant | Mutualisation interministérielle pour un environnement de travail ouvert |
Dépend de | Direction interministérielle du numérique |
Site web | https://sill.etalab.gouv.fr |
modifier |
Le socle interministériel de logiciels libres (SILL) est un ensemble de logiciels libres préconisés par l'État français depuis 2013, dans le cadre de la modernisation globale de ses systèmes d'informations (SI). Sa gouvernance est réalisée par le Premier ministre sous trois grands principes :
- « L'approche de l'État privilégie l'efficacité globale, en dehors de tout dogmatisme, pour lui permettre de choisir entre les différentes solutions, libres, éditeurs ou mixtes. » ;
- Pour chaque fonctionnalité, un logiciel est préconisé en précisant la version ;
- La préconisation est évolutive dans le temps et elle fait l'objet d'une validation annuelle[1].
Présentation
Le SILL s'appuie sur l'article 16 de la Loi no 2016-1321 du « pour une République numérique » :
« Les administrations mentionnées au premier alinéa de l'article L. 300-2 du code des relations entre le public et l'administration veillent à préserver la maîtrise, la pérennité et l'indépendance de leurs systèmes d'information.
Elles encouragent l'utilisation des logiciels libres et des formats ouverts lors du développement, de l'achat ou de l'utilisation, de tout ou partie, de ces systèmes d'information.
Elles encouragent la migration de l'ensemble des composants de ces systèmes d'information vers le protocole IPV6, sous réserve de leur compatibilité, à compter du [2]. »
Le SILL se présente sous la forme d’un tableau par fonctionnalité ou cas d’usage. Pour chaque fonctionnalité, il présente le logiciel préconisé en précisant la version.
Dans sa version 2021, le SILL intègre 227 logiciels libres référencés, soit 37 de plus que l'année précédente (190) dont 165 sous le statut « recommandés » et 49 sous le statut « en observation »[3].
Mise en œuvre
Le SILL est initialement mis en œuvre par Jean-Marc Ayrault, Premier ministre, en [4].
Le groupe de travail interministériel MIMO crée la première édition du SILL en 2013. Cette première version concerne uniquement les logiciels du poste de travail et répertorie 32 logiciels et plugins[5].
Une deuxième version, le SILL 2014, est présentée en février 2014[6]. Grâce à la participation d'autres groupes de travail[7], elle élargit le périmètre du SILL en ajoutant les domaines de la gestion de parc, l’exploitation de serveurs, les bases de données et les environnements de développement.
Depuis , Bastien Guerry est le référent logiciels libres à la DINSIC[8].
Jusqu’en 2019, le SILL était mis à jour une fois par an et publié sous forme d'un document PDF. Il se décline désormais sous la forme d'un site internet actualisé en continu par les groupes de travail[9].
Le catalogue de référence des logiciels libres, pour les administrations françaises, est le fruit d'une collaboration fructueuse d'agents publics informaticiens, avec l'appui de la direction interministérielle du numérique (DINUM).
Périmètre
Le SILL englobe un large périmètre d'utilisation des outils numériques : gestion des mots de passe, suite bureautique, système d'information géographique, publication assistée par ordinateur, courrielleur, bloqueur des publicités et des pisteurs, capture d'écran, défragmentation, dépôt d'artéfacts, serveur java, etc.
Application
Le SILL, simple préconisation, est plus ou moins appliqué dans les ministères et services de l'État. Par exemple, des logiciels propriétaires de Microsoft sont utilisés par l'Éducation nationale ou la Défense, malgré quelques polémiques[10],[11],[12],[13].
Principaux outils numériques préconisés par le SILL 2021
La liste des logiciels évolue régulièrement et est accessible en ligne[14]. Elle est contrôlée par la Direction interministérielle du numérique. La dernière[Quand ?] mise à jour annuelle a été produite le [15].
Notes et références
- Article de Michael Guilloux – developpez.com - du 13 février 2018 : https://www.developpez.com/actu/187614/SILL-2018-l-Etat-actualise-son-referentiel-de-logiciels-libres-qu-est-il-recommande-pour-la-conception-et-le-developpement-logiciel-cette-annee/
- « Loi no 2016-1321 du », sur legifrance.gouv.fr
- Socle interministériel des logiciels libres 2021, Direction interministérielle du numérique[1]
- Circulaire n° 5608/SG du 20 septembre 2012 relative aux orientations pour l'usage des logiciels libres dans l'administration ([2])
- « Archives MIMO 2013-2015 »
- Xavier Berne, « L’État renouvelle son socle interministériel de logiciels libres », sur www.nextinpact.com, (consulté le )
- « M.I.M – Mutualisation Inter-Ministérielle Logiciels Libres. » (consulté le )
- Interview de Bastien Guerry, référent logiciels libres à la DINSIC, linuxfr, 3 juin 2019 (en ligne).
- « Découvrez le nouveau format du SILL 2020 ! - adullact.org », sur adullact.org (consulté le )
- Delphine Bancaud, « Pourquoi le partenariat entre Microsoft et l'Éducation nationale fait-il polémique ? », 20 Minutes, (lire en ligne, consulté le )
- Thierry Noisette, « Quand la Défense a changé de cap en faveur de Microsoft », sur zdnet.fr, (consulté le )
- « Le lobbying d'enfer de Microsoft pour se payer l'école », Le Canard enchaîné, , p. 4
- Soupçons de favoritisme dans l’attribution d’un marché de l’éducation nationale : Anticor saisit le PNF, article d'actualité, site web anticor.org de l'association Anticor, jeudi 12 mar 2022.
- « Socle Interministériel de Logiciels Libres », sur sill.etalab.gouv.fr (consulté le ).
- Découvrez le socle interministériel des logiciels libres (SILL) 2020, .
- ProjeQtOr.
- DVD Styler.
- Draw.io Desktop.
- NAPS2.
- RocketChat.
Articles connexes
- Logiciel libre
- April et Framasoft, associations libristes
- Groupe d'utilisateurs Linux