Aller au contenu

« Boundiali (département) » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Aucun résumé des modifications
Ligne 19 : Ligne 19 :
Situé au nord de la [[Côte d'Ivoire]], '''Boundiali''' est chef-lieu de [[département]] depuis [[1974]] dans la [[Région des savanes]].
Situé au nord de la [[Côte d'Ivoire]], '''Boundiali''' est chef-lieu de [[département]] depuis [[1974]] dans la [[Région des savanes]].
La population, les ''boundialikas'', y est constituée essentiellement de [[Malinkés]] venus du [[Mali]], de la [[Guinée]] et du [[Burkina Faso]] et surtout de [[Sénoufos]] installés là depuis le {{XIXe siècle}}. Des populations [[Peuls]] sont également installées dans des campements alentours. La population est d'environ 50 000 habitants.
La population, les ''boundialikas'', y est constituée essentiellement de [[Malinkés]] venus du [[Mali]], de la [[Guinée]] et du [[Burkina Faso]] et surtout de [[Sénoufos]]<ref>[
http://detoursdesmondes.typepad.com/dtours_des_mondes/2006/01/la_socit_du_por.html La société du Poro chez les sénoufos]</ref> installés là depuis le {{XIXe siècle}}. Des populations [[Peuls]] sont également installées dans des campements alentours. La population est d'environ 50 000 habitants.
Son maire est [[Zémogo Fofana]], ancien membre du [[Rassemblement des républicains de Côte d'Ivoire|RDR]], et ancien [[ministre]]. Il vient de créér son propre parti, l' [[ANCI]], avec [[Jean-Jacques Bechio]], ancien [[ministre]] et dirigeant du [[Rassemblement des républicains de Côte d'Ivoire|RDR]].
Son maire est [[Zémogo Fofana]], ancien membre du [[Rassemblement des républicains de Côte d'Ivoire|RDR]], et ancien [[ministre]]. Il vient de créér son propre parti, l' [[ANCI]], avec [[Jean-Jacques Bechio]], ancien [[ministre]] et dirigeant du [[Rassemblement des républicains de Côte d'Ivoire|RDR]].

Version du 18 décembre 2007 à 04:47

Boundiali est une ville de Cote d'ivoire dont la population est estimée à 50 000 habitants. Modèle:Ville de Côte d'Ivoire

Situé au nord de la Côte d'Ivoire, Boundiali est chef-lieu de département depuis 1974 dans la Région des savanes.

La population, les boundialikas, y est constituée essentiellement de Malinkés venus du Mali, de la Guinée et du Burkina Faso et surtout de Sénoufos[1] installés là depuis le XIXe siècle. Des populations Peuls sont également installées dans des campements alentours. La population est d'environ 50 000 habitants.

Son maire est Zémogo Fofana, ancien membre du RDR, et ancien ministre. Il vient de créér son propre parti, l' ANCI, avec Jean-Jacques Bechio, ancien ministre et dirigeant du RDR.


La région

La végétation de la région est celle de la savane arborée. Le climat y est très chaud et très sec (climat soudanais), avec, en décembre et janvier, l'Harmattan, un vent puissant venu du Sahara, qui abaisse considérablement la température.

Dans les villages alentours, sont fabriquées des statues qui imitent soit le corps humain soit celui des animaux. On y sculpte aussi des portes en bois et des chaises sénoufo.

La musique du Djembe, de la Kora et du Balafon est particulièrement présente à chacune des nombreuses cérémonies célébrées dans la région, notamment à l'occasion des funérailles organisées selon le rite senoufo[2].

L' Onchocercose qui faisait des ravages dans les villages de la région situés au bord des rivières, a été efficacement éradiquée dans les années 1980, en particulier grâce à la coopération canadienne.

Certains animaux de la région sont parfois affectés de la maladie du sommeil due à la présence de mouche tsé-tsé. Cette présence a conduit à l' abandon d'une zone sylvo-pastorale de 200000 ha, la Zone de la Palé.

Intérêts

La ville est entourée de 2 « montagnes » d 'origine volcanique qui sont l' aboutissement de la dorsale Guinéenne, ligne de montagne qui culmine au Mont Nimba à 1752m.

La rivière La Bagoué abrite quelques familles d' hippopotames. Dans la région vivent les calaos qui sont des animaux fétiches pour les sénoufos. On y croise aussi de nombreux babouins ainsi que des antilopes . Les forêts alentours abritent des panthères que les villageois abattent parfois, bien que la chasse soit interdite sur tout le territoire. On y trouve également beaucoup d' agoutis dont la chair est très appréciée.

Le village sénoufo typique de Niofoin se situe en direction de Korhogo. C'est dans ce village que Jean-Jacques Annaud a tourné son premier long métrage, La Victoire en chantant en 1975, avec Jean Carmet, Jacques Spiesser, Jacques Dufilho, Catherine Rouvel, Dora Doll, Maurice Barrier, etc.

Au nord de la ville, en direction de Tingréla, les villages de Kouto, Gbon et Kolia sont essentiellement des villages de tisserands et de forgerons. Kouto a la particularité d'etre divisé en 2 parties : un quartier « musulman » avec sa mosquée en Banco et un quartier sénoufo.

Le village de Tiémé, en direction d' Odienné, abrita René Caillé lors de son voyage de Conakry à Tombouctou. Il y fut soigné et guéri du scorbut par les soins attentifs des villageois.

Quelques campements peuls se sont installés dans la savane autour de la ville. Les peuls ont pour activité principale l' élevage des zébus.

Quelques fermes d' état, ici dénommées ranchs, ont été établies dans le département. Elles regroupent en général plusieurs villages et campements autour d'une activité d' élevage de zébus.

Santé

Le département comptabilise 35 établissements de santé dont un hopital à Boundiali[3]. De très nombreux dispensaires ont été construits dans la région grace à la coopération canadienne.

Éducation

Le département de Boundiali comporte 2 lycées, des collèges, 101 écoles primaires et 7 écoles maternelles[4].


Enseignement primaire
Public

  • Ecole primaire Publique

Privé

  • Centre scolaire du "Niéné" ( situé à Kolia )[5] [6].

Enseignement secondaire
Lycée Public

  • Lycée moderne

Collège public

  • Collège moderne

Collège privé

  • Collège Drissa Ballo

Administration

  • Une loi de 1978[7] a institué 27 communes de plein exercice sur le territoire du pays.
Liste des maires successifs
Date d'élection Identité Parti Qualité Statut
1980 Ibrahima Koné[8] PDCI-RDA Homme politique élu
1983 PDCI-RDA Homme politique élu
1985 PDCI-RDA Homme politique élu
1990 PDCI-RDA Homme politique élu
1995 PDCI-RDA Homme politique élu
2001 Zémogo Fofana[9] RDR Homme politique élu


Economie

Les habitants de la région sont soit agriculteurs soit éleveurs[10] s'ils ne sont ni commerçants ni fonctionnaires .

La culture du coton[11], essentiellement destiné à l'exportation) est la plus pratiquée, mais le maïs, le sorgho, l'arachide, le mil, le manioc, la banane plantain, les mangues, l'igname, l' anacarde[12] et le riz [13] sont aussi cultivés, principalement pour la consommation locale .

La ville est dotée de deux usines d'égrenage du coton d'une capacité de 70 000 tonnes/an [14], principale richesse de la région, au point d'être appelé l'« or blanc ».

Infrastructures


Personnalités liées à la région

Villes voisines

Note historique

La Côte d’Ivoire n’a été réellement colonisée que tardivement, par rapport aux autres états de l' Afrique de l'ouest. Jusqu’aux expéditions de Louis-Gustave Binger, Crozat, Marchand (1887-1899), la zone forestière est inconnue et le nord ne sera occupé qu’après la défaite de Samory Touré face à Gouraud, en 1898. Bien que ses frontières aient été établies en 1904, la « pacification » n’est terminée qu’en 1915. De 1932 à 1947, une grande partie de la Haute-Volta lui est rattachée.

Ceci peut etre relié aux difficultés politiques apparues dans le pays à partir de 2002, les habitants du nord n' étant pas considérés dans certains milieux du sud comme étant de « vrais ivoiriens » mais plutot comme étant des burkinabés .

Galerie d'images

wikilien alternatif2

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Boundiali.


Notes et références

  1. [ http://detoursdesmondes.typepad.com/dtours_des_mondes/2006/01/la_socit_du_por.html La société du Poro chez les sénoufos]
  2. Funérailles en pays Sénoufo
  3. L' hopital ne fournit pas les médicaments. Il est nécessaire, avant de s'y rendre, d'acheter pansements, seringues, mercurochrome, etc. à la pharmacie ...
  4. Dans les années 1980, à la suite d'une grève des enseignants du secondaire, commencée au lycée de Bondoukou et qui a gagné tout le pays, consécutive au « problème des baux administratifs » qui se traduisait concrètement par la suppression du « droit au logement » des professeurs, il a été rendu obligatoire, dans les écoles, de chanter l' hymne national, l' Abidjanaise, chaque matin et de citer la « pensée du jour » du président de la république de l' époque, Félix Houphouët-Boigny, ce dont s'acquittait le «  délégué de classe ». Parallèllement, il a été institué le « lever du drapeau » dans la cour des écoles chaque lundi matin et le « baisser du drapeau » chaque samedi midi. De surcroit, chaque école a été considérée comme une « sous-section » du PDCI-RDA, parti politique unique du pays.
  5. En 1996, une Organisation non gouvernementale, Savane Développement, a créé à Kolia une école pour une scolarisation partiellement en langue maternelle : c'est le Centre scolaire intégré du Niéné (CSIN). Dans ce centre expérimental, les élèves reçoivent, du préscolaire à la fin de la première année du primaire, un enseignement en sénoufo ou en malinké, selon leur langue maternelle, et poursuivent par la suite leurs études en français
  6. En 2001, le ministère de l'Éducation nationale a fait une évaluation de l'établissement d'enseignement et a décidé d'élargir l'expérimentation à dix autres langues: abidji, agni, attié, baoulé, bété, guéré, dan ou yacouba,koulango, mahou et sénoufo de Korhogo
  7. Loi no 78-07 du 9 janvier 1978
  8. Ancien ministre du tourisme de Félix Houphouët-Boigny, Ibrahima Koné est décédé en 1982, à la suite d'une « courte maladie »
  9. Zémogo Fofana a créé, en 2007, un nouveau parti politique, l' ANCI. Il n'est donc plus considéré comme membre du RDR.
  10. Les paysans de cette région, à la différence de ce que l' on constate en Europe, ne sont jamais à la fois cultivateurs et éleveurs. Ce sont des populations différentes qui cultivent la terre ou qui élèvent les animaux. En particulier, ce sont les peuls qui s'occupent des troupeaux de zébus.
  11. La Côte d'Ivoire est le troisième producteur africain de coton, avec une production annuelle de 380 000 tonnes
  12. La production de l’anacarde est passée de 30.000 tonnes avant la guerre à 10.000 tonnes aujourd’hui.
  13. Dans le nord de la Cote d'ivoire, le riz n'est pas cultivé dans des rizières, mais sous la forme de riz pluvial, avec un rendement supérieur au précédent.
  14. Ivoire-Coton, à Boundiali

Bibliographie

  • René Caillé, Voyage à Tombouctou.
  • B. Holas, L' art sacré Sénoufo, Presses Universitaires de France, 1978.
  • Sinali Coulibaly, Le paysan Sénoufo, Nouvelle éditions africaines, 1978.
  • B. Holas, Les Sénoufos (Y compris les Miniankas), Presses Universitaires de France, 1957.
  • Tiona Ferdinand Ouattara, Histoire des Fohobele de Cote d'ivoire - Une Population Sénoufo inconnue , Éditions Karthala, 1999.
  • Jacqueline Peltre-Wurtz, Les charrues de la Bagoue - Gestion paysanne d'une opération cotonnière en Côte d'ivoire ( Éditeur : IRD), 1999
  • Alain-Gérard Beaudou, Étude Pédologique De La Région De Boundiali-Korhogo - Méthodologie et typologie détaillée, morphologie et caractères analytiques, Éditions de l'ORSTOM.
  • Le volcanisme du sillon de Boundiali, phénomène principal du proterozoique inférieur de cette région N.NW de la Cote d'Ivoire, thèse de l' Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand.
  • Ph. Bernardet, Elevage et agriculture dans les savanes du Nord, in Politique africaine. Côte-d'Ivoire, la société au quotidien, n° 24, pp. 29-40, 1986.
  • Pierre Frégeac, Carnaval sous les manguiers, paru en 1998 aux Editions Hagège
  • JM. Keletigui, Le Sénoufo face au cosmos, Nouvelle editions africaines, 1978
  • Erik Orsenna, Cotons

Liens

Site externe