Élections générales québécoises de 1944
Modèle:Infobox Élection générale
L'élection générale québécoise de 1944 s'est déroulé le afin d'élire les députés de la 22e législature à l'Assemblée législative du Québec (Canada). Il s'agit de la 22e élection générale depuis la confédération canadienne de 1867. L'Union nationale, dirigée par Maurice Duplessis, est porté au pouvoir en défaisant le gouvernement libéral sortant du premier ministre Adélard Godbout et forme un gouvernement majoritaire.
Contexte
Le Parti libéral avait remporté l'élection générale précédente en grande partie grâce à l'aide des libéraux fédéraux qui avaient unis leurs forces pour défaire le gouvernement de Maurice Duplessis. Ce dernier, opposé à la participation canadienne à la Seconde Guerre mondiale, avait déclenché l'élection en promettant de s'opposer à l'effort de guerre du Canada. Le premier ministre du Canada, William Lyon Mackenzie King, promet que la conscription ne sera jamais imposée.
Toutefois, le 27 avril 1942, King tient un plébiscite national demandant aux Canadiens de lui permettre de revenir sur sa promesse et d'imposer la conscription si nécessaire. Le plébiscite donne un résultat favorable à 63,7 % dans l'ensemble du Canada, mais défavorable à 71,2 % au Québec. La conscription ne sera appliquée qu'à partir de 1944, ce qui déclenche une crise de la conscription.
Un nouveau parti fait son apparition sur les scènes fédérale et provinciale : le Bloc populaire canadien, nationaliste et anti-conscriptionniste. Il remporte 4 sièges lors de ce scrutin, et fera également élire 2 députés à la Chambre des communes lors de l'élection fédérale l'année suivante.
Mais le sentiment anti-conscriptionniste joue surtout en faveur de Duplessis, qui réussit à faire passer Godbout pour un pantin du gouvernement libéral fédéral. Bien que le Parti libéral ait reçu plus de votes, l'Union nationale revient au pouvoir. Duplessis demeurera ensuite au pouvoir jusqu'à sa mort en 1959, remportant facilement la victoire lors des trois élections générales suivantes.
En , le nombre de sièges passa de 86 à 91 après un long débat.
David Côté, un candidat de la Fédération du commonwealth coopératif, socialiste, réussit à se faire élire dans Rouyn-Noranda dans une lutte à six candidats ; toutefois, il quitte le parti pour siéger en tant que député indépendant à partir de juillet 1945. L'indépendant René Chaloult est également élu.
Cette élection est la première élection générale provinciale au Québec où les femmes ont le droit de vote. Le gouvernement d'Adélard Godbout avait voté cette loi en avril 1940, en dépit de l'opposition de l'Union nationale et de l'archevêque de Québec, Mgr Villeneuve. Le Québec était la dernière province canadienne à accorder ce droit.
Dates importantes
- : Émission du bref d'élection.
- : Scrutin
- : Ouverture de la session parlementaire.
Résultats
Union nationale | Libéral | Bloc pop. | FCC | Ind. |
48 sièges | 37 sièges | 4 sièges | 1 siège | 1 siège |
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majorité |
Résultats par parti politique
Modèle:Tableau résultats électoraux québécois
Résultats par circonscription
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Notes et références
Sources
- Section historique du site de l'Assemblée nationale du Québec
- Jacques Lacoursière, Histoire populaire du Québec, tome 4, éditions du Septentrion, Sillery (Québec), 1997