Église Saint-Saturnin de Champigny-sur-Marne

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Église Saint-Saturnin de Champigny-sur-Marne
Image illustrative de l’article Église Saint-Saturnin de Champigny-sur-Marne
Présentation
Nom local Église Saint-Saturnin
Culte Catholique romain
Type Église
Rattachement Diocèse de Créteil
Début de la construction XIIe siècle
Protection Logo monument historique Classé MH (1913)
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Département Val-de-Marne
Commune Champigny-sur-Marne
Coordonnées 48° 48′ 41,55″ nord, 2° 30′ 40,77″ est
Géolocalisation sur la carte : Val-de-Marne
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Église Saint-Saturnin de Champigny-sur-Marne
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Église Saint-Saturnin de Champigny-sur-Marne
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Église Saint-Saturnin de Champigny-sur-Marne

L'église Saint-Saturnin est une église catholique située à Champigny-sur-Marne, dans le Val-de-Marne. Elle est classée monument historique depuis 1913[1].

Histoire

Les premières mentions de l'église Saint-Saturnin datent du XIe siècle. Ainsi, il apparaît que l’église a été donnée en 1067 au prieuré Saint-Martin-des-Champs par le second archidiacre Joscelyn qui l'avait reçu de l'évêque de Paris. La confirmation de cette donation par l'évêque et le chapitre n'a été donnée qu'en 1085[2].

Le , le pape Calixte II émet une bulle confirmant toutes les possessions de Saint-Martin-des-Champs parmi lesquelles « altare, atrium et decimam de Campiniaco », soit l'autel, la cour, et la dîme de Champigny[3].

En 1200, un chanoine de Bourges, Terric, et ses deux frères, Pierre curé de Saint-Jean-en-Grève et Jean, prêtre, obtinrent le consentement du curé de Champigny pour la création d'un chapelain chargé de l'autel de saint Jacques dans l'église de Saint-Saturnin[4].

Par manque de place, le cimetière communal attenant à l’église est déplacé en 1835.

Durant la bataille de Champigny, qui se déroule du au , l’église est fortement endommagée.

L'église a été classée au titre des monuments historiques le [5].

Principales dates de la construction

Les premières constructions encore visibles remontent à la fin du XIIe siècle (partie basse du clocher et porte occidentale), peu avant la fondation d'un titre de chapelain dans l'église nouvelle, en 1200[6]. Au fil des siècles de nombreuses campagnes de construction / restaurations sont effectuées : le chœur aux XIIe – XIIIe siècles, la nef au XIIIe siècle, réfection du clocher XVIIe siècle, adjonction d'une absidiole orientée à pans coupés au sud après 1810, construction de la sacristie construite en 1840, pose de vitraux en 1855 et 1858, restauration de l'église après la guerre de 1870, réception d'un décor peint en 1877, restauration de l'intérieur vers 1980, restauration de la façade occidentale en 1985[7].

Architecture

Plan de l'église de Saint-Saturnin de Champigny-sur-Marne

L’édifice adopte un plan allongé dirigé vers l’est.

Extérieur

La façade occidentale, flanquée de deux contreforts, est constituée d’un portail en plein cintre, caractéristique de l’époque romane. Le portail est, par ailleurs, surmonté d’une verrière ouverte.

La base du clocher est également caractéristique de l’époque romane du XIIe siècle avec l’utilisation de contreforts massifs. Le clocher du XVIIe siècle, a été modifié sur certains aspects au XIXe siècle lors de sa restauration, rendue nécessaire par les dégâts occasionnés lors de la guerre de 1870.

Intérieur

L’église Saint-Saturnin comporte une grande nef prolongée par un sanctuaire et deux nefs latérales[8]. Chacune de ces nefs latérales, bien que dépourvues de transepts, sont composées de 3 travées[8]. Une quatrième travée, venant servir d'assise au clocher, constitue le chœur du vaisseau[8].

Celles-ci se terminent par deux chapelles, l’une dédiée à sainte Geneviève, l’autre sous l’invocation de la Vierge.

Contrairement à sa façade d’inspiration romane, la nef est caractéristique de l’art gothique avec sa voûte reposant sur des croisées d’ogives, tout comme ses grandes arcades sur colonnes surmontées de chapiteaux ornés. Ceux-ci sont décorés de feuillages variés de la région parisienne.

Une partie de l’église, les tribunes, était dédiée au logement des pèlerins. Une des clefs de voûte représente deux visages, sans doute un seigneur de Champigny et sa femme.

Les vitraux

Image externe
Vitraux de l'Église Saint-Saturnin de Champigny-sur-Marne, photos de 2008

Six oculi placés au-dessus des tribunes éclairent la nef. Les vitraux, datés de 1858, sont l’œuvre du célèbre peintre verrier Antoine Lusson.

Chacun représente le portrait d'un personnage biblique du Nouveau Testament avec son attribut dans le médaillon central avec une bordure décorative à motifs géométriques et végétaux :

Un ensemble de trois verrières apporte la luminosité dans le chœur. Également réalisées dans l'atelier d'Antoine Lusson en 1855, elles furent offertes à la paroisse de Champigny-sur-Marne par un certain Monsieur Mignon d'après l'inscription sur la baie de gauche.

La verrière du centre représente saint Saturnin, tandis que sur les deux autres baies figurent des décors de rinceaux.

Le Martyre de Saint-Saturnin (peinture murale disparue)

Vue intérieure de la nef vers le chœur à la fin du XIXe siècle. Peinture murale du martyre de saint Saturnin.

À l'entrée du chœur, une peinture murale représentait autrefois le martyre de saint Saturnin. Cette peinture avait été produite par Théobald Chartran en 1877, et pour laquelle il fut médaillé au salon de 1877 (3e prix).

Dieu le Père y était représenté au centre de la peinture murale. À sa gauche, un ange remettait la palme du martyre à saint Saturnin agenouillé à sa droite.

Cette peinture disparut lors de la réfection de l'église après 1926.

Le mobilier

Fonts baptismaux

À l’intérieur du bâtiment (collatéral nord 1re travée) sont conservés des fonts baptismaux en grès du XVIIe siècle. Ces derniers servent aux baptêmes par aspersion. Ils ont été inscrits au titre objet le [9].

Banc d’œuvre

Scène de l'arrestation de Jésus au jardin des Oliviers.

L’ancien banc d’œuvre du XVIe siècle, qui était autrefois réservé aux membres du conseil de fabrique d’une paroisse, a été remonté comme devant d’autel. En bois taillé, il présente la scène de l’arrestation de Jésus au jardin des Oliviers. Sur la scène de gauche, saint Pierre tranche l’oreille de Malchus ; tandis que sur celle de droite, Jésus est présenté à Ponce Pilate.

Chasublier

Le chasublier du XIXe siècle a été inscrit à titre objet le [10].

Notes et références

  1. « Église Saint-Saturnin », notice no PA00079858, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. M. l’abbé Lebeuf, Histoire du diocèse de Paris, t. 14, Paris, chez Prault père, quay de Gêvres, au Paradis, 1758, p. 360 : « L'Histoire de Saint Martin des Champs contient quelques titres sur la foy desquels on sait comment l’autel de cette église [Église Saint-Saturnin de Champigny] est échu à ce monastère. Josselin second archidiacre du diocèse de Paris, qui en jouissoit par donation de l’évêque, en avoit fait présent dès l'an 1067, autant qu'il dépendoit de lui au prieuré de Saint Martin »
  3. http://elec.enc.sorbonne.fr/cartulaires/Paris-S-Martin-des-Champs/0157#a1025c
  4. M. l’abbé Lebeuf, ibid., p. 362.
  5. « Église Saint-Saturnin », notice no PA00079858, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  6. François Deshoulières, p. 16
  7. « Église paroissiale Saint-Saturnin », notice no IA00049942, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture (Inventaire général du patrimoine culturel).
  8. a b et c Collectif - DRAC Île-de-France, « Bry et Champigny dans les méandres de la Marne : De la campagne à la banlieue : une histoire du territoire. », dans Collectif - DRAC Île-de-France, Inventaire du Patrimoine : Île-de-France., Lieux-dits, (lire en ligne [PDF]), page 60 (Église Saint-Saturnin).
  9. « Fonts baptismaux », notice no PM94000444, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  10. « chasublier », notice no PM94000445, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture

Annexes

Bibliographie

Articles connexes