Windtalkers : Les Messagers du vent

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Windtalkers
Les Messagers du vent

Titre québécois La Voix des vents
Titre original Windtalkers
Réalisation John Woo
Scénario John Rice
Joe Batteer
Musique James Horner
Acteurs principaux
Sociétés de production Lion Rock Productions
Metro Goldwyn Mayer
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre guerre
Durée 134 minutes
Sortie 2002

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Windtalkers : Les Messagers du vent ou La Voix des vents au Québec (Windtalkers) est un film de guerre américain réalisé par John Woo et sorti en 2002. Il retrace l'épopée des Indiens Navajos, recrutés comme code talkers par l'armée américaine durant la Seconde Guerre mondiale, notamment lors de la bataille de Saipan.

Le film reçoit des critiques et est un échec au box-office.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Le caporal des Marines Joe Enders a été gravement blessé à l'oreille lors de la campagne des îles Salomon contre l'armée impériale japonaise. Voulant à tout prix retourner au combat, il parvient à fausser les tests d'aptitude avec l'aide de l'infirmière Rita. Contre toute attente, il va être affecté à un poste bien particulier. Il doit être « l'ange gardien » d'un des Indiens Navajos recrutés par l'armée américaine durant la Seconde Guerre mondiale et affectés comme opérateurs radio code talker. La langue navajo, rare, permet de sécuriser les communications américaines. Les Japonais sont ainsi dans l'incapacité de traduire les messages qu'ils interceptent. Pour leur protection, ou plutôt celle du code, ils sont chacun affublés d'un soldat, dont Joe et Peter Henderson. Ces derniers doivent absolument protéger la vie de ces Navajos. Mais s'il existe un quelconque risque que leur Navajo tombe entre les mains des Japonais, alors l'ange gardien doit se transformer en ange exterminateur : il faut protéger le code à tout prix. Promu sergent, Joe fait équipe avec Ben Yahzee.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Icône signalant une information Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

Distribution[modifier | modifier le code]

 Source et légende : version française (VF) sur RS Doublage Source et légende : version québécoise (VQ) sur Doublage.qc.ca

Production[modifier | modifier le code]

Le projet est lancé par les productrices Alison R. Rosenzweig et Tracie Graham. Alison R. Rosenzweig avait découvert via un membre de sa famille l'histoire méconnue des code talkers durant la Seconde Guerre mondiale. Elle voulait en faire un film : « Le matériau était passionnant mais il me sembla d'abord plus approprié à un documentaire qu'à un long métrage de fiction ». Finalement, c'est un long métrage de fiction qui est développé[2]. Ce projet a séduit le réalisateur John Woo : « C'est la dimension émotionnelle de cette histoire et sa résonance humaine qui m'ont séduit. Je cherchais depuis quelque temps à sortir du domaine du pur film d'action, et ce projet cadrait parfaitement avec les objectifs de notre nouvelle société de production[2]. »

Le scénariste John Rice explique que le mot Windtalkers renvoie à la culture des Navajos : « Le vent joue un rôle éminent dans leur vision du monde et leurs croyances religieuses. Il confère au film une dimension spirituelle typiquement Navajo[2]. »

Attribution des rôles[modifier | modifier le code]

Avant le tournage, la plupart des acteurs ont suivi un programme d'entrainement militaire sur la base Marine Corps Base Hawaii dans la baie de Kaneohe avec le sergent-major Jim Dever[2].

Roger Willie, qui incarne ici le Soldat Charlie Whitehorse, avait initialement été engagé comme consultant/coach en langue navajo. Il a ensuite passé un bout d'essai concluant[3].

Tournage[modifier | modifier le code]

Le tournage a lieu principalement à Hawaï[2], notamment à Mokulēia et dans la vallée de Kaʻaʻawa. Les prises de vues se déroulent également à Monument Valley (Utah et Arizona), dans la réserve Nation navajo dans l'Arizona ainsi qu'en Californie (Los Angeles, Acton, Santa Clarita)[4].

Montage[modifier | modifier le code]

Avec ce film, John Woo voulait se focaliser sur le drame et s'éloigner de son style de film d'action habituel. Cependant, la Metro-Goldwyn-Mayer a voulu accentuer l'action et en faire un film de guerre. Le studio demandera à plusieurs reprises au cinéaste de modifier le montage du film pour coller à leur désir. Cela retarde la sortie du film[3]. Quelque temps plus tard, John Woo refait le montage du film et sort une version director's cut plus proche de sa vision initiale. Cette version, plus longue d'environ 20 minutes, contient des scènes inédites et davantage de scènes violentes, qui avaient coupées pour éviter un classement NC-17 en salles[5].

Accueil[modifier | modifier le code]

Critique[modifier | modifier le code]

Le film reçoit des critiques globalement négatives. Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, il ne récolte que 33% d'opinions favorables pour 167 critiques et une note moyenne de 5,110. Le consensus suivant résumé les critiques compilées par le site : « Les séquences d'action sont savamment mises en scène. Windtalkers, cependant, sombre sous les clichés et n'effleure que superficiellement l'histoire des code talkers[6] ». Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 51100 pour 35 critiques[7].

En France, le film obtient une note moyenne de 3,35 sur le site AlloCiné, qui recense 19 titres de presse[8].

Box-office[modifier | modifier le code]

Le film est un des plus gros échecs au box-office. Il ne récolte que 77 millions de dollars dans le monde, bien loin des 115 millions estimé du budget[1]

Pays ou région Box-office Date d'arrêt du box-office Nombre de semaines
Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau du Canada Canada
40 914 068 $[1] [9] 17[9]
Drapeau de la France France 379 769 entrées[10] -

Monde Total mondial 77 628 265 $[1] - -

Distinctions[modifier | modifier le code]

Source : Internet Movie Database[11]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Nominations[modifier | modifier le code]

  • Golden Schmoes Awards 2002 : plus grosse déception de l'année
  • Taurus World Stunt Awards 2003 : meilleure cascade avec du feu pour Al Goto et David Wald, meilleure cascade high work pour Spencer Sano

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d (en) « Windtalkers », sur Box Office Mojo (consulté le )
  2. a b c d et e Secrets de tournage - Allociné
  3. a et b « Trivia » ((en) anecdotes), sur l'Internet Movie Database
  4. « Locations » (tournage et production), sur l'Internet Movie Database
  5. « Alternate versions » ((en) versions alternatives), sur l'Internet Movie Database
  6. (en) « Windtalkers (2002) », sur Rotten Tomatoes, Fandango Media (consulté le )
  7. (en) « Windtalkers Reviews », sur Metacritic, CBS Interactive (consulté le )
  8. « Windtalkers : Les Messagers du vent - critiques presse », sur AlloCiné (consulté le )
  9. a et b (en) « Windtalkers - weekly », sur Box Office Mojo (consulté le )
  10. « Windtalkers : Les Messagers du vent », sur JP's box-office (consulté le )
  11. « Awards » ((en) récompenses), sur l'Internet Movie Database

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]