Usine d'enrichissement d'uranium de Fordo

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Usine d'enrichissement d'uranium de Fordo
Type d'installation
Domaine Installation nucléaire
Localisation
Pays Drapeau de l'Iran Iran
Coordonnées 34° 53′ 05″ nord, 50° 59′ 45″ est
Vie de l'installation
Production
Géolocalisation sur la carte : Iran
(Voir situation sur carte : Iran)
Usine d'enrichissement d'uranium de Fordo

L'usine d'enrichissement d'uranium de Fordo (en persan : تأسیسات هسته‌ای فردو) est une installation souterraine nucléaire iranienne destinée à l'enrichissement d'uranium, localisée à 32 km au nord-est de Qom, à proximité de du village de Fordo, sur le site d'une ancienne base des Gardiens de la Révolution[1],[2]. L'usine est en 2020 l'une des 7 infrastructures nucléaires supervisées par l'Agence internationale de l'Energie Atomique[3]. C'est la seconde usine d'enrichissement d'uranium en Iran, avec l'usine de Natanz.

Selon l'Institute for Science and International Security, les coordonnées potentielles de l'installation pourraient être 34.88459°N 50.99596°E[4].

Découverte[modifier | modifier le code]

Alors que le site de Fordo est développé secrètement par le gouvernement iranien, en opposition avec notamment les accords de Paris signés en 2004[5].

Néanmoins, les services secrets occidentaux, notamment par l'intermédiaire d'une taupe au sein du gouvernement iranien, sont informés dès 2008. En 2023, il est révélé que cette source aurait pu être Alireza Akbari, qui a notamment été vice-ministre de la Défense de 2000 à 2005[6].

L'existence de l'usine d'enrichissement de Fordo, jusqu'alors secrète, est révélée publiquement par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) le 21 septembre 2009[7],[8].

L'Iran de son côté fait valoir que cette divulgation était conforme à ses obligations légales en vertu de son accord avec l'AIEA, qui, selon elle, l'oblige à déclarer de nouvelles installations 180 jours avant qu'elles ne reçoivent des matières nucléaires[9]. Cependant, l'AIEA a déclaré que l'Iran était tenu par son accord de 2003 de déclarer l'installation dès que l'Iran aurait décidé de la construire[7].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Russia 'regrets' reported Iran nuclear activity in Qom facility », sur Haaretz.com (consulté le )
  2. « Underground Facilities: Intelligence and Targeting Issues », sur nsarchive2.gwu.edu (consulté le )
  3. (en) « Iran ready to co-operate on nuclear programme, says Mahmoud Ahmadinejad », sur the Guardian, (consulté le )
  4. (en) « Satellite Imagery of Qom Enrichment Facility in Iran », sur Institute for Science and International Security, (consulté le )
  5. « Programme nucléaire iranien », sur Sénat (consulté le )
  6. (en-US) Farnaz Fassihi et Ronen Bergman, « Iranian Insider and British Spy: How a Double Life Ended on the Gallows », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  7. a et b (en) « Implementation of the NPT Safeguards Agreement and relevant provisions of Security Council resolutions 1737 (2006), 1747 (2007), 1803 (2008) and 1835 (2008) in the Islamic Republic of Iran », sur www.iaea.org (consulté le )
  8. « Le site nucléaire de Fordow, baromètre de la crise entre l'Iran et les grandes puissances », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. (en-US) « The Qom Enrichment Facility: Was Iran Legally Bound to Disclose? », sur www.jurist.org (consulté le )