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Tarō Yamamoto

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Tarō Yamamoto
山本 太郎
Illustration.
Tarō Yamamoto en 2020.
Fonctions
Représentant du Japon
En fonction depuis le
(2 ans, 8 mois et 18 jours)
Élection 31 octobre 2021
Circonscription Proportionnelle de Tokyo
Président de Reiwa Shinsengumi
En fonction depuis le
(5 ans, 3 mois et 18 jours)
Prédécesseur Fonction créé
Conseiller du Japon

(6 ans)
Élection 21 juillet 2013
Réélection 10 juillet 2016
Législature 23e et 24e
Biographie
Date de naissance (49 ans)
Lieu de naissance Takarazuka (Japon)
Nationalité Japonaise
Parti politique Parti libéral (2016-2019)
Reiwa Shinsengumi (depuis 2019)
Profession Acteur

Tarō Yamamoto (山本 太郎, Yamamoto Tarō?), né le dans la ville de Takarazuka (préfecture de Hyōgo), est un acteur, tarento et homme politique japonais, membre et fondateur du Parti Reiwa Shinsengumi.

Un tarento

Très médiatisé et bénéficiant d'une forte popularité auprès d'un public surtout jeune et féminin, il est devenu l'une des principales célébrités du cinéma et de la télévision des années 1990 et 2000. Repéré dans un show télévisé à 16 ans, il se fait surtout connaître dans Battle Royale, en 2000, où il joue le rôle de Kawada. Il est couronné en 2003 d'un Blue Ribbon award, l'équivalent japonais des césars, pour le meilleur second rôle dans Moon Child.

Engagement anti-nucléaire

Sa carrière artistique prend un tournant au lendemain de la triple catastrophe de (séisme, tsunami, accident nucléaire de Fukushima), quand Yamamoto prend position contre l'énergie nucléaire et plus particulièrement pour la protection des enfants de Fukushima contre les radiations. Il s'est d'abord exprimé sur les réseaux sociaux, ralliant sur Twitter[1][source insuffisante] jusqu'à 200 000 abonnés[réf. nécessaire] en 2013. En quelques semaines, il est devenu l'une des figures de proue des manifestations antiatome.

Engagement politique

46e élections à la Chambre des représentants en 2012

Après avoir été renvoyé[2][source insuffisante] par son agence télévisuelle, il se présente aux élections législatives du dans le 8e district de Tokyo (c'est-à-dire l'arrondissement spécial de Suginami). Pour porter sa campagne, il crée le le « Nouveau parti : Seul pour le moment » (新党今はひとり, Shintō Ima wa hitori?), qui est soutenu par le Parti social-démocrate (PSD) (car la loi japonaise impose au moins cinq parlementaires pour reconnaître un parti politique). Sur quatre candidats, il obtient le deuxième meilleur score avec 25,2 % des suffrages exprimés (71 028 voix). Il est battu par le député sortant et poids lourd du Parti libéral-démocrate (PLD, droite conservatrice libérale) Nobuteru Ishihara (46,9 %, 132 521 voix), mais arrive devant la candidate du parti majoritaire sortant, le Parti démocrate du Japon (PDJ, centre gauche social-libéral), l'ancienne élue de la chambre haute Yoriko Madoka (en) (19,4 %, 54 881 votes).

23e élections à la Chambre des conseillers en 2013

Il se présente à nouveau lors du renouvellement de la moitié de la Chambre des conseillers, la chambre haute de la Diète du Japon, du . Il refuse cette fois toute investiture de grands partis nationaux, et s'appuie sur de nombreux volontaires recrutés dans tout le Japon par le biais de ses abonnés sur Twitter, ainsi que sur l'expérience de vétérans des campagnes électorales. Il mène une campagne active sur internet, en mettant toujours l'accent sur l'opposition au nucléaire. Sur cinq sièges à pourvoir, il est élu en quatrième position au vote unique non transférable à Tokyo, avec 11,4 % des suffrages exprimés (666 684 voix)[3]. Après sa victoire, en référence au nom de son mouvement, il déclare : « Je ne suis plus seul désormais[4] ».

Le Tarō Yamamoto a été désapprouvé par certains commentateurs et hommes politiques pour avoir publiquement remis en mains propres à l'empereur Akihito une lettre concernant la santé des enfants de la région de Fukushima. Il s'agit d'une infraction au protocole car, depuis 1945, l'empereur n'est pas censé se mêler de politique ni être utilisé à des fins partisanes[5]. À la suite de cet incident, l'accès aux cérémonies où la famille impériale est présente lui a été interdit jusqu'en 2019[6],[7].

Il rejoint le Parti libéral en 2014, qui est alors renommé « Parti de la vie du peuple, Tarō Yamamoto et compagnie »[8].

Fondation du parti politique Reiwa Shinsengumi en 2019

Le , il fonde le parti Reiwa Shinsengumi[9] en proposant une série de mesures politiques urgentes - suppression de la taxe à la consommation; droit au logement à loyer abordable en rénovant des logements/lotissements inoccupés; dispense de la bourse (prêt avec intérêts) d'études; instauration du salaire minimum national à 1500 yens; augmentation du nombre de fonctionnaires plus particulièrement les travailleurs dans les secteurs de soins, de puériculture, d'aide aux personnes en situation de handicap, de décontamination nucléaire; soutien aux revenus des travailleurs dans le secteur primaire; création de l'agence nationale contre les catastrophes naturelles, etc.

Pour financer ces mesures, le parti propose, entre autres, de rendre plus progressifs les taux marginaux d'imposition, d'instaurer une progressivité à l'impôt des sociétés (au lieu de taux forfaitaire), et d'émettre les nouvelles obligations d'État.

25e élections à la Chambre des conseillers en 2019

Le parti a présenté dix candidats aux élections de la Chambre des conseillers en . Yamamoto n'a pas réussi à conserver son siège, mais deux des candidats, Yasuhiko Funago et Eiko Kimura, deux personnes en état de handicap lourd, ont remporté deux sièges à la représentation proportionnelle.

Le parti a par ailleurs dépassé le seuil des 2% de votes, seuil permettant d'obtenir un statut légal et reconnu en tant que parti politique national.

Candidature à la course du gouvernement de Tokyo en 2020

Taro Yamamoto annonce sa candidature en juin 2020 pour les élections présidentielles de Tokyo qui eut lieu en juillet[10]. La campagne de Yamamoto comprenait un engagement à annuler les Jeux olympiques d'été de 2020 et à établir un programme de distribution d'argent dans le cadre de la réponse de Tokyo à la pandémie de COVID-19. Il arrive à la troisième place lors de l'élection, remportant 657 277 voix, soit 10,72 % des voix[11].

49e élections à la Chambre des représentants en 2021

Lors des élections législatives de 2021, le parti Reiwa Shinsengumi est membre d'une alliance de l'opposition dans un front uni, avec le Parti démocrate constitutionnel, le Parti social-démocrate, et le Parti communiste, mettant en œuvre une plateforme électorale commune. Les partis s'accordent sur une baisse de la TVA, une augmentation des impôts sur les plus riches, une opposition à la révision de l'article 9 de la constitution, sur la fin du nucléaire civil et sur la mise en place d'une commission chargée d'enquéter sur les soupçons de corruption ayant touchés les précédents dirigeants du PLD[12].

À l'issue du scrutin le , Tarō Yamamoto est élu à la proportionnelle dans une circonscription à Tokyo, et le parti Reiwa Shinsengumi remporte 3 sièges, dont celui de Yamamoto, pour leur première participation[13],[14].

Filmographie

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

Sources

Notes et références

  1. [1].
  2. Mike in Tokyo Rogers. [2], modernmarketingjapan, 18 juin 2011.
  3. Ph. Mesmer. Pour la première fois, les partis politiques japonais font campagne sur Internet, Le Monde, 19 juillet 2013.
  4. (en) « Actor-turned-anti-nuclear activist wins Upper House seat », Asahi Shimbun, 22/07/2013.
  5. Voir, par exemple, Elaine Lies, Japan lawmaker breaks taboo with nuclear fears letter for emperor, Reuters 31/10/2013 ; Upper house committee hears lawmaker who handed letter to emperor, Kyodo (The Mainichi) 1/11/2013.
  6. Upper house bars Yamamoto from imperial events for contentious letter, Kyodo (The Mainichi) 8/11/2013.
  7. Yamamoto punished over letter to Emperor, Jiji Press (The Japan News) 9/11/2013.
  8. (ja) « 平成26年12月26日 政治資金規正法に基づく政治団体の届出 » [PDF],‎ .
  9. « Reiwa Shinsengumi makes splash in Japanese election debut, giving voice to people with disabilities », (consulté le )
  10. (en-US) Internal Submission, « Reiwa Shinsengumi leader Taro Yamamoto to run for Tokyo governor », sur The Japan Times, (consulté le )
  11. (ja) « 2020東京都知事選 », sur asahi.com (consulté le )
  12. (en) « CDP vows to pursue scandals that dogged Abe and Suga », sur The Asahi Shimbun, AJW.Asahi (consulté le ).
  13. (en) « Minor opposition party leader Taro Yamamoto to win lower house seat for 1st time », sur mainichi.jp (consulté le ).
  14. (ja) « 衆院選2021 当選者 », sur reiwa-shinsengumi.com (consulté le ).