Plans-reliefs en dépôt au palais des Beaux-Arts de Lille

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Salle des plans-reliefs, PBA Lille.
Restauration du plan-relief de Tournai, 2018.
Détail du plan-relief de Tournai, en cours de restauration, 2018.

Le département des plans-reliefs du palais des Beaux-Arts de Lille comprend quinze maquettes à l'échelle de un pied pour 100 toises (soit environ 1/600e) de villes fortifiées par Vauban au nord du royaume de France, réalisées pour l’essentiel au cours du XVIIIe siècle à des fins militaires.

Historique[modifier | modifier le code]

En 1668, Louvois, alors secrétaire d’État à la guerre, demande à Vauban de faire exécuter le premier plan-relief, celui de Dunkerque[1], puis en multiplie l'usage pour « faire toucher au doigt et à l’œil tous les défauts » de ces places et les faire « corriger »[Pba 1].

À partir des années 1680, l’échelle unique d’un pied pour cent toises est adoptée et, en 1743, deux ateliers entièrement consacrés à la construction des plans-reliefs sont créés à Béthune et à Lille avant d'être transférés à Paris en 1756, d'abord au Louvre, puis dans les combles des Invalides à partir de 1777[2].

Les maquettes, de très grande dimension (entre 30 et 50 m2)[3], restituent les villes dans leur configuration d'époque, mais aussi leur environnement, minutieusement reconstitué pour les besoins de l’artillerie.

Les plans-reliefs sont formés de plusieurs tables assemblées dont la dimension permet aux artisans d'accéder au centre[Pba 2]. Elles sont constituées d’une structure et de lames de bois de différentes épaisseurs, retaillées afin de restituer les accidents du relief, recouvertes de carton pour modeler le détail du terrain sur lequel sont collés, à la colle animale, du sable fin pour les sols et de la soie hachée pour les espaces verts. Les bâtiments sont taillés dans des blocs de tilleul décorés avec du papier gravé ou peint, la végétation est faite en chenilles de soie torsadée dans des fils de fer[réf. souhaitée].

Mises en dépôt par le musée des Plans-reliefs de Paris en 1987, les maquettes exposées figurent :

Liste des plans-reliefs en dépôt au palais des Beaux-Arts de Lille[modifier | modifier le code]

Calais (1691)[modifier | modifier le code]

  • Calais Drapeau de la France France, 753 x 463 cm, échelle 1/600, 6 tables (1691)

Charleroi (1695)[modifier | modifier le code]

Ath (1697)[modifier | modifier le code]

  • Ath Drapeau de la Belgique Belgique, 480 x 378 cm, échelle 1/600, 5 tables (1697)

Ypres (1698)[modifier | modifier le code]

  • Ypres Drapeau de la Belgique Belgique, par l'ingénieur Tessier de Derville, 944 x 548 cm, échelle 1/600, 12 tables (1698-1702)

Bergues (1699)[modifier | modifier le code]

Tournai (1701)[modifier | modifier le code]

  • Tournai Drapeau de la Belgique Belgique, par l'ingénieur Montaigu, 654 x 580 cm, échelle 1/600, 11 tables (1701)

Menin (1702)[modifier | modifier le code]

Bouchain (1715)[modifier | modifier le code]

  • Bouchain Drapeau de la France France, par l'ingénieur Ladevèze, 418 x 295 cm, échelle 1/600, 5 tables (1715)

Lille (1740)[modifier | modifier le code]

  • Lille Drapeau de la France France, par l'ingénieur Nicolas de Nézot, 440 x 400 cm, échelle 1/600, 7 tables, papier, soie et bois (1740-1743)

Aire-sur-la-Lys (1743)[modifier | modifier le code]

  • Aire-sur-la-Lys Drapeau de la France France, par l'ingénieur Nicolas de Nézot, 590 x 467 cm, échelle 1/600, 15 tables, papier, soie et bois (1743)

Audenarde (1747)[modifier | modifier le code]

  • Audenarde Drapeau de la Belgique Belgique, par l'ingénieur Nicolas de Nézot, 548 x 416 cm, échelle 1/600, 11 tables, papier, soie et bois (1747)

Namur (1747)[modifier | modifier le code]

  • Namur Drapeau de la Belgique Belgique, par l'ingénieur Larcher d'Aubencourt, 776 x 650 cm, échelle 1/600, 22 tables (1747-1750)

Maastricht (1752)[modifier | modifier le code]

  • Maastricht Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas, par l'ingénieur Larcher d'Aubencourt, 689 x 580 cm, échelle 1/600, 13 tables (1752)

Gravelines (1756)[modifier | modifier le code]

  • Gravelines Drapeau de la France France, par l'ingénieur Lusca, 460 x 373 cm, échelle 1/600, 7 tables, papier, soie et bois (1756)

Avesnes (1824)[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Isabelle Warmoes, Les Plans en relief des places fortes du Nord dans les collections du palais des Beaux-Arts de Lille, Paris/Lille, Somogy éditions d’art, , 95 p. (ISBN 2-85056-838-4).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Histoire de la collection », sur www.museedesplansreliefs.culture.fr (consulté le ).
  2. « Techniques de fabrication des plans-reliefs », sur www.museedesplansreliefs.culture.fr (consulté le ).
  3. « Christine Germain du palais des Beaux-Arts de Lille », sur www.artaujourdhui.info (consulté le ).
  4. Warmoes 2006, p. à préciser.
  • Site du palais des Beaux-Arts.
  1. « Les plans-reliefs » (consulté le ).
  2. « Plan en relief de Lille » (consulté le ).
  3. « Plan-relief de Lille » (consulté le ).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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