Patrick Gaubert

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Patrick Gaubert, né le à Paris, est un docteur en chirurgie dentaire et homme politique français. Il est député européen de 2004 à 2009.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Il est le fils d'Armand Goldenberg, dentiste venant de Roumanie réfugié en France pour fuir les persécutions antisémites.

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Conseiller municipal de Courbevoie de 1982 à 1986, il est président du groupe RPR au sein du conseil municipal. Entre 1986 et 1988, il est chargé de mission au cabinet du ministre de l’Intérieur dans le domaine de la lutte contre le racisme, puis de 1993 à 1995, il est membre du cabinet de Charles Pasqua, chargé de la coordination de la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie[1] (création de cellules départementales antiracistes, poursuite contre des médias)[2]. Régulièrement insulté par l'extrême droite, notamment le journal Présent, il est victime d'une tentative d'attentat [3].

Tête de liste UMP en Île-de-France lors des élections européennes de , il est élu député au Parlement européen, membre du groupe PPE. Il siège jusqu'à la fin de la législature en 2009.

Autres fonctions[modifier | modifier le code]

De 1999 à 2010, Patrick Gaubert est président de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA).

Sollicité en 2006 par le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy pour intervenir comme médiateur dans l'affaire des expulsés de Cachan, Patrick Gaubert accepte la mission avec Dominique Sopo, président de SOS Racisme. Le , il déclare : « Oui, j'ai connu Sarkozy il y a plus de vingt ans, oui, il nous est arrivé de partir en vacances ensemble, mais à Cachan, c'est vis-à-vis des familles que j'avais une obligation de réussite. Pas vis-à-vis de tel ou tel ministre. »[1].

De 2008 à 2012, il est le dernier président du Haut Conseil à l’intégration (HCI)[réf. nécessaire].

Controverses[modifier | modifier le code]

Au cours des années 2000, plusieurs ONG ont dénoncé son rôle auprès de plusieurs dictatures africaines[4]. Accompagné de Jacques Toubon, il s’est rendu en à Brazzaville lors des élections au cours desquelles Denis Sassou Nguesso a été confortablement réélu[5].

Il est le frère de Thierry Gaubert [6], mis en examen dans le cadre de l'enquête sur l'affaire Karachi, mais également en 2008 pour le détournement des fonds du 1 % logement dans les Hauts-de-Seine, dans les années 1980 et 1990.

Publication[modifier | modifier le code]

En 2009, il publie sa biographie, « Les Droits de l’homme ne se négocient pas », aux éditions L'Archipel.

Décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  • Notice « Gaubert, Patrick », Who’s Who in France : Dictionnaire biographique de personnalités françaises vivant en France et à l’étranger, et de personnalités étrangères résidant en France, 42e édition 2011, (ISBN 978-2-85784-051-0).
  1. a et b « Patrick Gaubert et Dominique Sopo, deux médiateurs apôtres de la conciliation », Le Figaro, 6 octobre 2006
  2. Présentation de Patrick Gaubert sur le site des éditions L'Archipel [1].
  3. François Devinat, « Patrick Gaubert poursuit le journal Présent » Libération, 1er novembre 1995
  4. Congo-Brazzaville, que cherche Patrick Gaubert, communiqué de la FIDH du 3 mars 2005, Gaubert, soutien fidèle de Sassou, Raphaël de Benito, Billets d'Afrique et d'ailleurs, 1er juillet 2009
  5. Thomas Fessy, Arnaud Zajtman et Catherine Ninin, Toubon et compagnie, meilleurs amis du Congo de Nguesso, Rue89, 20 juillet 2009
  6. « Thierry Gaubert, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy », L’Alsace,‎ (lire en ligne)
  7. « Légion d'honneur : la promotion du Nouvel An », sur FIGARO, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]