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Kharaman Khan Nazare-Aga

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Kharaman Nazare-Aga
Kharaman Khan Nazare-Aga
3 ème en partant de la gauche. (Avec une barbe blanche et un chapeau melon)

Naissance
Paris, France
Décès (à 78 ans)
Paris, France
Origine Drapeau de l'Iran Iran / Drapeau de la France France
Arme Légion étrangère
Grade 1917 : Chef de bataillon (er)
Années de service 19141918
Commandement compagnie de mitrailleuses du RMLE
Conflits Première Guerre mondiale
Faits d'armes 1915 : Champagne
1916 : Bataille de la Somme
1918 : Bataille de Verdun
Distinctions Commandeur de la Légion d'honneur
Croix de guerre 1914-1918 (9 citations)
Hommages Kharaman-Khan (prince)
Légionnaire de 1re classe d'honneur
Famille Youssef Khan Nazare-Aga (frère)

Kharaman-Khan Nazare-Aga (Paris, - Paris, ) est un officier français d'origine perse. Il est le fils du général Nazare-Aga Yemin, ministre plénipotentiaire de Perse auprès du gouvernement français de 1869 à 1905[1].

Études et carrière

Après des études secondaires en France, il entre à l'École Polytechnique. À sa sortie, il entame une carrière diplomatique et occupe plusieurs postes en Europe.

Capitaine dans l'armée perse et n'ayant jamais servi dans l'armée française, le gouvernement français le nomme néanmoins, chevalier de la Légion d'honneur, à titre civil, pour services rendus à la Nation.

En août 1914, sans faire état de son grade dans l'armée perse et sans se prévaloir de son titre d'ancien élève de l'École Polytechnique, il signe un engagement pour la durée de la guerre au titre du 2e Régiment étranger (2e RE) et rejoint le dépôt de Toulouse le . Il est affecté au bataillon C, constitué à partir des 13e et 14e compagnies du 2e RE arrivant de Saïda et devant entrer dans la composition du 2ev bataillon de marche du 2e RE.

Ce bataillon est définitivement constitué le et quitte le dépôt de Toulouse, à destination du camp de Mailly-le-Camp pour y compléter son instruction. Le bataillon monte au front le .

Le , le légionnaire Nazare-Aga est affecté à la compagnie de mitrailleuses du bataillon C, il est nommé au grade de caporal le et de sergent le . Il participe avec sa compagnie à l'offensive de Champagne.

Le , le sergent Nazare-Aga est grièvement blessé par éclat d'obus. Il est évacué sur un hôpital de Lyon. En janvier 1916, il est affecté à la 2e compagnie de mitrailleuses du Régiment de marche de la Légion étrangère (RMLE), unité créée le .

En juin 1916, le RMLE se prépare à participer à l'offensive de la Somme. Le 4 juillet, les 2e et 3e bataillons s'élancent à l'assaut du village de Belloy-en-Santerre et l'enlèvent de haute lutte.

Le , il est nommé par décret ministériel au grade de sous-lieutenant à titre étranger pour la durée de la guerre et reste affecté à la 2e compagnie de mitrailleuses.

Le , l'ennemi s'est replié sur une ligne fortifiée connue sous le nom de ligne Hindenburg. Le RMLE participe à l'opération qui vise à reprendre la place. Le , le sous-lieutenant est promu lieutenant à titre définitif.

Le 27 mai, il est promu au grade de capitaine à titre temporaire par décision du général en chef et prend le commandement d'une compagnie de mitrailleuses.

Après la signature de l'armistice du , le capitaine Nazare-Aga suit le RMLE qui occupe la ville de Frankenthal sur la rive gauche du Rhin. Le , alors que le RMLE quitte le Palatinat pour rejoindre l'Algérie, le capitaine Nazare-Aga est dirigé sur le 1er régiment de cuirassiers pour être démobilisé.

Après la guerre

Après sa libération, chef de bataillon de réserve, il conserve des liens étroits avec les anciens du RMLE. Il crée une amicale des « Volontaires étrangers » de la grande guerre qui se veut différente des amicales regroupant d'anciens légionnaires. Pour être membre de l'amicale, il faut avoir servi dans l'un des régiments de marche qui ont combattu sur le front français.

Il reste en rapport avec le général Rollet qui l'invite à ranimer la flamme du « Soldat inconnu » le , devant les membres de son amicale. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il s'efforce de soutenir le moral des prisonniers de guerre. En 1946, il envisage la construction d'une maison destinée à recevoir les grands invalides qui sera installée au château de Saint-Jullin dans l'Isère.

Honneurs et décorations

Sources

  • Division histoire et patrimoine de la Légion étrangère
  • Képi blanc

Références

  1. Pierre Dufour, La Légion en 14-18, Paris, Pygmalion, , 397 p. (ISBN 2-85704-829-7), p. 53.