Madeleine Jaeger

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Madeleine JaegerMme Henry Jossic
Nom de naissance Madeleine Jaeger
Naissance
Mennecy, Drapeau de la France France
Décès (à 37 ans)
Leysin, Drapeau de la Suisse Suisse
Activité principale Pianiste
Activités annexes Pédagogue, Compositrice
Formation Conservatoire de Paris
Enseignement Conservatoire de Paris
Distinctions honorifiques Officier de l'Instruction publique

Madeleine Jaeger (également appelée Madeleine Jossic ou Madame Henry Jossic, de son nom d'épouse) est une pianiste, compositrice et pédagogue française née à Mennecy le [1] et morte à Leysin, en Suisse, le [2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Madeleine Jaeger entre très jeune au Conservatoire de Paris et obtient dès 1878 une première médaille de solfège, ainsi qu'une première médaille de piano préparatoire en 1880[3]. Elle réalise ensuite un parcours complet au sein de l'établissement[3], en étant l'élève de Bazille pour l'accompagnement (1er prix en 1885), de Lenepveu pour l'harmonie (1er prix en 1886), de Duvernoy pour le piano (1er prix en 1889), et de Guiraud pour la composition (1er prix de contrepoint et fugue en 1891), devenant ainsi la première femme à obtenir six récompenses au sein du Conservatoire[4].

À l'issue de sa scolarité, elle est une concertiste réputée[5], crée la Bourrée fantasque de Chabrier lors d'un concert à la Société nationale de musique en 1893[6], se produit régulièrement en soliste avec les Concerts Lamoureux[7], organise des récitals thématiques[8] et accompagne le violoniste Jacques Thibaud[9].

Épouse du compositeur Henry Jossic depuis 1891[10], elle est décorée des Palmes académiques en 1894[11] (en tant qu'officier d'académie, puis promue officier d'instruction publique en 1900[3]) et est nommée professeur de solfège au Conservatoire en 1896[12], poste qu'elle occupe jusqu'en 1899[13].

Atteinte de tuberculose pulmonaire[14], malgré une cure d'un an dans un sanatorium de Leysin[14], elle meurt de la maladie dans cette commune du canton de Vaud le 6 octobre 1905 et est inhumée à Clarens[15].

Comme compositrice, outre ses travaux d'étudiante au Conservatoire (une Fantaisie pour piano et violon en 1890 et un Benedictus pour voix, harpe, violoncelle et orgue en 1891 par exemple[16]), sont conservées à la Bibliothèque nationale de France deux mélodies pour voix et piano, publiées chez Paul Dupont à Paris.

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • La Chanson du rouet, mélodie pour mezzo-soprano (ou soprano) et piano, poésie de Leconte de Lisle, (1891)[17]
  • Les Étoiles mortelles, mélodie pour mezzo-soprano (ou soprano) et piano, poésie de Leconte de Lisle, (1891)[18]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Discographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Archives numérisées de l'Essonne, commune de Mennecy, 1868, acte d'état civil n° 54, vue 51/210 »
  2. Acte de décès aux Archives cantonales vaudoises, cote SB 267/59/3/2.
  3. a b et c Constant Pierre, Le Conservatoire national de musique et de déclamation : documents historiques et administratifs, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), p. 779
  4. Dictionnaire national des contemporains : contenant les notices des membres de l'Institut de France, du gouvernement et du parlement français, de l'Académie de médecine.... Tome 1er / sous la dir. de C.-E. Curinier, 1899-1919 (lire en ligne), p. 39
  5. « La Revue hebdomadaire : romans, histoire, voyages », sur Gallica, (consulté le )
  6. Roger Delage, Emmanuel Chabrier. Fayard, Paris, 1999, 767 p.
  7. « Jaeger (M.) », sur Dezède (consulté le )
  8. « Conférence d’Amsterdam 2009 – 2/17 | AIBM Groupe français » (consulté le )
  9. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
  10. « Figaro : journal non politique », sur Gallica, (consulté le )
  11. « Le Soir : feuille de nouvelles ne paraissant qu'à sept heures et demie », sur Gallica, (consulté le )
  12. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
  13. Constant Pierre, Le Conservatoire national de musique et de déclamation : documents historiques et administratifs / recueillis ou reconstitués, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), p. 447
  14. a et b Mention dans l'acte de décès aux Archives cantonales vaudoises, cote SB 267/59/3/2.
  15. Annonce de son décès dans la Gazette de Lausanne du 23 octobre 1905, p. 3
  16. Jann PASLER, « Classe sociale, genre et formation musicale : préparer le prix de Rome au Conservatoire de Paris entre 1871 et 1900 », Romantisme, vol. 153, no 3,‎ , p. 85 (ISSN 0048-8593 et 1957-7958, DOI 10.3917/rom.153.0085, lire en ligne, consulté le )
  17. La Chanson du rouet ! Poésie de Leconte de Lisle, musique de Madeleine Jaeger, P. Dupont, (lire en ligne)
  18. Les Etoiles mortelles ! Poésie de Leconte de Lisle, musique de Madeleine Jaeger, P. Dupont, (lire en ligne)
  19. « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, (consulté le )
  20. Charles Sigel, « Compositrices : une anthologie en 8 CD par le Palazzetto Bru Zane », sur forumopera.com,
  21. Gabriel Navaridas, « Lumière sur les compositrices romantiques françaises - 7/8 », sur Composher,

Liens externes[modifier | modifier le code]