Liste des édifices augustins en Belgique
Cet article répertorie la liste des édifices augustins en Belgique, actifs ou ayant existé sur le territoire belge actuel. Il s'agit des établissements de chanoines réguliers ou de chanoinesses régulières, c'est-à-dire des abbayes, prieurés et monastères, suivant la règle de saint Augustin, à l'exclusion des Prémontrés, des Croisiers, des Antonins, de l'ordre de Notre-Dame du Mont-Carmel et de Saint-Lazare et des Teutoniques.
Pour chaque édifice augustin, il est précisé :
- sa localisation,
- la mention de chanoines ou de chanoinesses associée aux dates de début et de fin du statut d'édifice augustin, qui ne coincident pas obligatoirement avec la création et la disparition de l'édifice,
- l'indication si la communauté religieuse est toujours active,
- l'origine du rassemblement de cette communauté, sur une ligne ou deux.
A
- Abbaye d'Aldeneik (Maaseik, Province de Limbourg), chanoines augustins entre 938 et 1797, devenue prieuré, supprimé aujourd'hui
- Dans les années 720, les deux sœurs Harlindis et Relindis fondent un ermitage le long de la Meuse. Avec l'appui de Willibrord d'Utrecht, l'abbaye de moniales bénédictines est officiellement fondée en 728, mais détruite par les raids vikings aux IXe siècle et Xe siècle, puis remplacée en 938.
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Église de l'ancienne abbaye d'Aldeneik
B
- Prieuré de Beaufays (Chaudfontaine, Province de Liège), chanoines augustins n'étant plus en activité
- Abbaye de Bélian (section Mesvin, Mons, Province de Hainaut), les chanoines augustins ne sont plus en activité
- L'origine de cette abbaye se trouve dans sa relation avec l'abbaye-mère de l'abbaye Saint-Victor de Paris.
- Abbaye de Bois-Seigneur-Isaac (section Ophain-Bois-Seigneur-Isaac, Braine-l'Alleud, Brabant wallon), chanoines augustins entre 1413 et 1796, prieuré toujours actif
- Au XIe siècle, le seigneur Isaac, parti en croisade et retenu prisonnier des Sarrasins fut libéré à la suite d’une vision de la Vierge Marie. À son retour au pays il construisit dans son bois une chapelle dédiée à Notre-Dame. La peste étant enrayée partout où passait la statue de la Vierge, l’évêque de Cambrai reconnut en 1410 le miracle et la chapelle devint lieu de pèlerinage.
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Ancienne abbaye de Bélian.
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Actuel prieuré de Bois-Seigneur-Isaac.
C
- Abbaye du Coudenberg (Bruxelles, Bruxelles-Capitale), chanoines augustin entre 1313 et 1795, rang d'abbaye à partir de 1731
- Au début du XIIe siècle, une chapelle et un hospice tous deux dédiés à saint Jacques le Majeur, car lieu d'étape sur les chemins de Compostelle venant du nord et du nord-est, jouxtent le château des comtes de Louvain et de Bruxelles construit sur la colline du Coudenberg.
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Portique d'entrée de l'ancienne abbaye du Coudenberg.
E
- Prieuré de l'Ermite (Braine-l'Alleud, Brabant wallon), chanoinesses augustiniennes de la fin du XIVe siècle jusqu'en 1456, date d'un déménagement à Bruxelles, le prieuré n'existe plus
- En 1131, le duc de Brabant Godefroid Ier et son fils ont cédé à l'Abbaye de Gembloux un bien nommé Dudinsar, sis dans la paroisse de Braine-l'Alleud. Le 6 mai 1399, Jeanne, duchesse de Brabant, attribue ce bien à dix pauvres femmes vivant saintement à Wauthier-Braine. L’évêque de Cambrai, Pierre V autorise ces femmes à prendre l’habit et fonder un couvent.
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Chapelle de l'ancien prieuré de l'Ermite.
F
- Abbaye de Flône (section Flône, Amay, Province de Liège), chanoines augustins entre 1075 et 1796, abbaye supprimée
- Vers 1075, trois frères laïcs désirant se retirer du monde et vivre comme religieux s’installent sur des terres données par l’évêque de Liège, Henri de Verdun, au lieu-dit Flône, là où le ruisseau se jette dans la Meuse, dans la perspective de fonder une halte pour les voyageurs suivant la chaussée romaine de Tongres-Amay-Arlon.
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Colombier et église de l'ancienne abbaye de Flône.
G
- Abbaye de Géronsart (section Jambes, Namur, Province de Namur), à l'origine prieuré, chanoines augustins entre 1183 et 1795, abbaye supprimée
- La fondation du prieuré de Géronsart remonte à 1128, lorqu'un groupe de chanoines augustiniens de l'abbaye de Flône s'installe à l'endroit assigné par Albéron 1er, évêque de Liège. De ce lieu ils rayonnent et s'occupent des paroisses environnantes. Le prieuré devient autonome en 1183 quand les chanoines sont autorisés à élire eux-mêmes leur prieur.
- Prieuré de Groenendael (lieu-dit de Groenendael, Hoeilaart, Brabant flamand), à l'origine monastère, chanoines augustins entre 1343 et 1784, prieuré supprimé
- Un simple ermitage, mentionné une première fois en 1304 reçoit trois chanoines de la collégiale de Bruxelles en 1343. Deux de ceux-ci, Franco de Coudenberg et le célèbre mystique Jan van Ruysbroeck y fondent une communauté de vie basée sur la règle de saint Augustin.
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Palais abbatial de l'ancienne abbaye de Géronsart.
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Ancien prieuré de Groenendael.
L
- Abbaye Saint-Pierre de Lo (section Lo, Lo-Reninge, Flandre-Occidentale), chanoines augustins à partir de 1200 jusqu'à la révolution française, fin de l'abbaye
M
- Abbaye de Malonne
O
- Prieuré d'Oignies (Hameau Oignies, Aiseau-Presles, Province de Hainaut), chanoines augustins entre 1192 et 1796, devenu monastère, supprimé in fine
- Quatre frères venus de Walcourt s’installent, avec leur mère veuve, en 1187 près d’une ancienne chapelle Saint-Nicolas, en bord de Sambre. Des quatre frères, trois sont prêtres. Gilles, Robert et Jean vivent de manière religieuse, adoptant la règle de Saint-Augustin. En 1192, leur prieuré, Saint-Nicolas d’Oignies, est reconnu par l’ordre des chanoines de Saint-Augustin.
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Cour intérieure de l'ancien prieuré d'Oignies.
P
- Abbaye des Prés-Porcins, au diocèse de Tournai, chanoinesses (Tournai)
R
- Abbaye du Rouge-Cloître (Auderghem, Bruxelles-Capitale), chanoines augustins entre 1374 et 1796, en fait un prieuré, supprimée aujourd'hui
- Un ermitage est construit en 1366 par un prêtre, Gilles Olivier, et un laïc nommé Walter van der Molen. Peu après, entre 1367 et 1369, le petit groupe, s’inspirant du prieuré voisin de Groenendael, adopte la règle de saint Augustin pour leur vie en communauté et forme ainsi une communauté religieuse.
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Ancienne abbaye du Rouge-Cloître.
S
- Prieuré de Sept Fontaines (entre Brabant flamand et Brabant wallon), chanoines augustins entre 1389 et XVIe siècle, disparu à la suite des guerres et des incendies successifs
- La fondation remonte à 1389, quand des chanoines augustins ont choisi un emplacement où coulent sept sources, aménageant des étangs comme réserve de nourriture durant le carême.
- Abbaye de Solières (section Ben-Ahin, Huy, Province de Liège), chanoines augustins depuis la fin du XIIe siècle jusqu'en 1229
- Lambert et Henri, fils d’Hugues de Beaufort, seigneur des lieux, décident de construire sur leur terre un oratoire dédié à la Vierge Marie, et d’y fonder une communauté religieuse chargée d’y assurer l’office divin, pour une fondation ayant eu lieu au début du XIIe siècle.
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Ruines de l'ancien prieuré de Sept Fontaines.
T
- Abbaye de la Thure (section Solre-sur-Sambre, Erquelinnes, Province de Hainaut), chanoinesses augustiniennes depuis 1243 jusqu'en 1796
- Avec l’approbation de Gui de Laon, évêque de Cambrai, Nicolas II de Barbençon, seigneur de Jeumont, établit sur ses terres en 1243, à Marpent, quatre religieuses augustiniennes qu'il fait venir de l'abbaye de Prémy, près de Cambrai. Treize ans plus tard, en 1256, l’abbaye est transférée à Solre-sur-Sambre où elle prend le nom d'abbaye de la Thure, du nom de la rivière sur les bords de laquelle elle est établie.