Liste d'Occidentaux au Japon avant 1868
Apparence
Cette liste présente les noms des Occidentaux notables qui ont visité le Japon avant la restauration de Meiji. Le nom de la personne est suivi par l'année de la première visite, le pays d'origine et une brève explication.
Années 1500
[modifier | modifier le code]- Fernão Mendes Pinto (1543, Portugal). Premier Occidental à visiter le Japon à Tanegashima. Il fait connaître les armes à feu aux Japonais[1].
- François Xavier (1549, Espagne). Venant de Goa, en Inde portugaise, il est le premier missionnaire catholique qui introduit le christianisme au Japon[2].
- Côme de Torres (1549, Espagne). Jésuite espagnol, missionnaire et successeur de saint François Xavier. Il baptise Ōmura Sumitada (premier 'daimyo' chrétien)[3].
- Luís Fróis (1563, Portugal). Jésuite qui se lie d'amitié avec Oda Nobunaga et publie plus tard un compte-rendu[4],[5]. Ses observations constituent encore une importante ressource pour les historiens japonais[6].
- João Rodrigues (1577, Portugal). Jésuite et prêtre portugais qui travaille comme missionnaire et sert d'interprète à Toyotomi Hideyoshi et Tokugawa Ieyasu. Rodrigues est également connu comme auteur d'œuvres remarquables sur la culture et la langue japonaise[7].
Années 1600
[modifier | modifier le code]- William Adams (1600, Angleterre). Premier Anglais à atteindre le Japon. Premier Occidental fait samouraï par le shogun Tokugawa Ieyasu[8],[9].
- Jan Joosten van Lodensteijn (1600, République néerlandaise). Camarade de William Adams devenu samouraï et conseiller du shogun. Son nom existe encore dans le nom du côté Yaesu de la gare de Tokyo[8],[10].
- Cristóvão Ferreira (1609, Portugal). Missionnaire jésuite qui commet l'apostasie après avoir été torturé lors des purges anti-chrétiennes du Japon. Son apostasie est le thème principal du roman Silence de Shūsaku Endō[11].
- Luis Sotelo (1609, Espagne). Moine franciscain qui fait du prosélytisme dans la région de Tohoku avec l'aide du daimyo Date Masamune. Il est exécuté après être retourné illégalement au Japon en 1624.
- John Saris (1613, Angleterre). Capitaine du navire anglais The Clove qui rencontre Tokugawa Ieyasu afin de créer un poste de commerce au Japon.
- Nicolaes Couckebacker (1633, République néerlandaise). Opperhoofd de la VOC installé à Hirado qui aide le gouvernement japonais à réprimer les rebelles chrétiens emmenés par Amakusa Shirō en 1638[12]
(Note : En 1639, le gouvernement japonais met en œuvre la politique sakoku qui interdit aux étrangers d'entrer sur le territoire japonais. La seule exception concerne les Hollandais qui sont autorisés à résider sur l'île Dejima. Cette politique se poursuit jusqu'en 1854.)
- Engelbert Kaempfer (1690, république néerlandaise). Naturaliste et médecin allemand dont la description du Japon dans son livre « Histoire du Japon » devient la principale source de connaissances occidentales sur le pays tout au long des deux siècles suivants[13].
Années 1700
[modifier | modifier le code]- Giovanni Battista Sidotti (1700, Italie). Prêtre et jésuite italien entré illégalement au Japon et arrêté. Ses échanges avec l'érudit Arai Hakuseki aboutit à la rédaction du livre Seiyō Kibun[14].
- Adam Laxman (1792, Russie). Navigateur russe qui reste brièvement à Hokkaido. Il est envoyé par Catherine II de Russie pour ramener Daikokuya Kōdayū au Japon[15].
- Carl Peter Thunberg (1775, Suède). Naturaliste suédois venu en tant que chirurgien sur un navire de la VOC. apôtre de Carl von Linné dont les activités scientifiques donnent la première description détaillée de la flore et de la faune du Japon[16].
- Hendrik Doeff (1799, République néerlandaise). Opperhoofd de la VOC qu conserve la nationalité néerlandaise à son poste de la VOC à Dejima même après que Napoléon a envahi les Pays-Bas. Il préside la VOC lors de l'« incident Phaeton »[17].
Années 1800
[modifier | modifier le code]- Nikolai Rezanov (1804, Russie). Diplomate russe qui réside à Nagasaki pendant 6 mois. Il est envoyé par Alexandre Ier de Russie comme ambassadeur russe au Japon afin de conclure un traité de commerce mais sa demande est rejetée par le gouvernement japonais.
- Vassili Golovnine (1811, Russie). Navigateur russe retenu prisonnier sur l'île de Hokkaido. Son livre, « Captivité au Japon durant les années 1811, 1812, 1813 » est très lu par les Européens[18].
- Philipp Franz von Siebold (1823, Allemagne). Médecin, botaniste allemand qui apporte la médecine occidentale au Japon. Il est expulsé du Japon après la découverte de son activité d'espion (incident de Siebold)[19].
- Matthew C. Perry (1853, États-Unis). Commodore de l'U.S. Navy qui ouvre le Japon à l'Occident en 1854[20].
- Townsend Harris (1855, États-Unis). Premier consul général américain au Japon[21].
- Henry Heusken (1855, États-Unis). Interprète Néerlando-Américain pour le consulat américain au Japon assassiné par des rōnin anti-étranger. Son journal est publié sous le titre Japan journal, 1855-1861[22].
- Rutherford Alcock (1859, Royaume-Uni). Premier représentant diplomatique britannique à vivre au Japon. Son livre, The Capital of the Tycoon, est l'un des premiers qui décrit systématiquement le Japon de l'époque d'Edo[23].
- James Curtis Hepburn (1859, États-Unis). Médecin, pédagogue et missionnaire chrétien américain connu pour avoir inventé la méthode Hepburn de romanisation[24].
- Thomas Blake Glover (1859, Royaume-Uni). Commerçant écossais qui soutient l'activité anti gouvernement d'Edo de l'alliance Satchō. Sa résidence à Nagasaki, conservée, est devenue le parc Glover[25].
- Margaret Tate Kinnear Ballagh (1861, États-Unis). Missionnaire américaine qui vit à Yokohama. Son compte-rendu Glimpses Of Old Japan, 1861-1866 est le seul ouvrage écrit par une Occidentale résidant au Japon au cours de l'époque d'Edo[26].
- Nicolas du Japon (1861, Russie). Prêtre orthodoxe russe qui introduit l'Église orthodoxe orientale au Japon[27].
- Charles Wirgman (1861, Royaume-Uni). Artiste et dessinateur anglais, créateur du Japan Punch, premier magazine du Japon[28].
- Charles Lennox Richardson (1862, Royaume-Uni). Commerçant britannique assassiné par un samouraï lors de l'incident de Namamugi ce qui entraîne le bombardement de Kagoshima[29].
- Ernest Mason Satow (1862, Royaume-Uni). Diplomate britannique qui participe aux négociations pendant le bombardement de Kagoshima[30].
- Aimé Humbert (1863, Suisse). Homme politique suisse qui établit un traité avec le Japon et plus tard publie Le Japon et les Japonais illustrés qui restitue de nombreux paysages détaillés du Japon de l'époque d'Edo[31]
- Felice Beato (1865, Royaume-Uni). Photographe qui enregistre les rares vues du Japon de l'époque d'Edo[32].
- Heinrich Schliemann (1865, Allemagne). Archéologue qui réside deux mois au Japon[33].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « List of Westerners who visited Japan before 1868 » (voir la liste des auteurs).
- Tanegashima: the arrival of Europe in Japan, Olof G. Lidin, Nordic Institute of Asian Studies, NIAS Press, 2002
- Diego Pacheco. Xavier and Tanegashima. Monumenta Nipponica, vol. 29, no 4 (hiver 1974), pp. 477–480
- Diego Pacheco, S. J., El hombre que forjó a Nagasaki. Vida del P. Cosme de Torres, S. J. Madrid, 1973.
- The First European Description of Japan, 1585: A Critical English-Language Edition of Striking Contrasts in the... by Luis Frois SJ, Daniel T. Reff and Richard Danford (Mar 7, 2014)
- (ja) Biographie de Luis Frois sur Kotobank : http://kotobank.jp/word/ルイス・フロイス
- 大濱徹也 (2009年7月). “ルイス・フロイスが見た日本”. 日本文教出版.
- Cooper, Michael. Rodrigues the Interpreter: An Early Jesuit in Japan and China. New York: Weatherhill, 1973
- Samurai William: The Englishman Who Opened Japan. By Giles Milton
- Pars Japonica: The First Dutch Expedition to Reach the Shores of Japan. Brought by the English Pilot Will Adams, Hero of Shogun Hardcover. (2006) by William de Lange.
- Pars Japonica: The First Dutch Expedition to Reach the Shores of Japan. Brought by the English Pilot Will Adams, Hero of Shogun Hardcover. (2006) by William de Lange.
- The making of an enterprise: the Society of Jesus in Portugal, its empire, and beyond, 1540-1750, Dauril Alden, Stanford University Press, 1996
- Japan-Netherlands Trade 1600-1800: The Dutch East India Company and Beyond. Yasuko Suzuki
- Kaempfer's Japan: Tokugawa Culture Observed by Engelbert Kaempfer, Beatrice Bodart-Bailey and Beatrice M. Bodart-Bailey (déc. 1998)
- Mikkou Saigo no Bateren Sidotti. By Furui Tomoko. 2010. (ISBN 978-4404038562).
- Kodayu to Rakusuman: Bakumatsu Nichi-Ro koshoshi no ichi sokumen (Tosui rekishi zensho) (Japanese Edition) by Ryohei Kisaki (1992)
- Flora Japonica (1784)
- Phaeton Incident and Saga-han. by Saga Castle History Museum http://sagajou.jp/tenji/ishin.html
- Narrative of my Captivity in Japan, etc. To which is added, an account of voyages to the coasts of Japan, and for the release of the authorpar Pyotr Ricord et Vasily Mikhailovich. Golovnine (18 mars 2010)
- Siebold and Japan. His Life and Work. by Arlette Kouwenhoven, Matthi Forrer, M. Forrer and A Kouwenhoven (2000)
- The Perry mission to Japan, 1853 - 1854 by William Gerald Beasley, Aaron Haight Palmer, Henry F. Graff, Yashi Shōzan, Ernest Mason Satow, Shuziro Watanabe
- Townsend Harris, First American Envoy in Japan by William Elliot Griffis.
- Japan journal, 1855-1861 by Henry Heusken
- The Capital of the Tycoon: A Narrative of a Three Years Residence in Japan. By Rutherford Alcock.
- A Japanese and English Dictionary with an English and Japanese Index by James Curtis Hepburn
- トーマス・グラバー伝 アレキサンダー マッケイ (著), Alexander McKay (原著), 平岡 緑 (翻訳) (ISBN 978-4120026522)
- Glimpses Of Old Japan, 1861-1866. By Margaret Tate Kinnear Ballagh
- 宣教師ニコライと明治日本 中村 健之介 (Senkyoushi Nikorai to Meiji Nihon, by Nakamura Kennosuke)
- Wirgman Drawings collection under (2002) (ISBN 4000257528) [Japanese Import] by Haga Toru
- The Anglo-Japanese War. November 15, 1863, New York Times.
- A Diplomat in Japan by Ernest Mason Satow
- Japan and the Japanese Illustrated (Google eBook)by Aimé Humbert, Frances Sarah Hoey (en). R. Bentley & son, 1874 - Japan - 378 pages
- Felice Beato: A Photographer on the Eastern Road par Anne Lacoste.
- La Chine et le Japon au temps présent (1867)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Sakoku (fermeture du pays, 1650-1842)
- Dejima (île extérieure, artificielle, unique port commercial autorisé durant le sakoku)
- Missions néerlandaises à Edo (1609-1842)
- Compagnie néerlandaise des Indes orientales (1602-1799)
- VOC Opperhoofden au Japon
- Hirado, île de Hirado (en), premier comptoir de la VOC (1609-1639)
- Rangaku, études néerlandaises (ou occidentales)
- Convention de Kanagawa (1854)
- Histoire du catholicisme au Japon
- Relations entre l'empire du Japon et l'Empire russe
- Relations entre le Japon et le Royaume-Uni