Laumontite
Laumontite Catégorie IX : silicates[1] | |
Laumontite mine Himalaya États-Unis | |
Général | |
---|---|
Classe de Strunz | 9.GB.10
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Classe de Dana | 77.01.01.04
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Formule chimique | Ca(AlSi2O6)2·4H2O |
Identification | |
Masse formulaire | 470,44 uma |
Couleur | incolore, blanc, gris, jaunâtre, verdâtre |
Système cristallin | monoclinique |
Réseau de Bravais | Centré C |
Classe cristalline et groupe d'espace | prismatique C 2/m |
Macle | sur {100} |
Clivage | parfait sur {010} et {110} |
Cassure | irrégulière |
Habitus | Massif, fibreux, terreux, pulvérulent, aciculaire, colonnaire, divergent, radié |
Échelle de Mohs | 3,5 - 4 |
Éclat | vitreux |
Propriétés optiques | |
Indice de réfraction | a=1,502-1,519, b=1,512-1,525, g=1,513-1,526 |
Biréfringence | Biaxial (-) ; 0,0070-0,0110 |
Fluorescence ultraviolet | fluorescente et luminescente |
Transparence | de transparent à opaque |
Propriétés chimiques | |
Densité | 2,25 - 2,35 |
Solubilité | Dans HCl |
Propriétés physiques | |
Magnétisme | aucun |
Radioactivité | aucune |
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. | |
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La laumontite est une espèce minérale du groupe des silicates, sous-groupe des tectosilicates, de la famille des zéolithes[réf. nécessaire]. Elle est composée d'aluminosilicate de calcium hydraté de formule Ca(AlSi2O6)2·4H2O avec des traces : Na, K, Fe.
Historique de la description et appellations[modifier | modifier le code]
Inventeur et étymologie[modifier | modifier le code]
Décrite par Abraham Gottlob Werner en 1805, cette espèce est dédiée au minéralogiste français François Pierre Nicolas Gillet de Laumont (1747-1834), qui en est le découvreur.
Topotype[modifier | modifier le code]
Mines de Huelgoat, Finistère, Bretagne, France.
Synonymie[modifier | modifier le code]
- Aedelforsite : le nom dérive de la ville d'Aedelforss et désigne de façon indifférente deux zéolites altérées la laumontite ou la stilbite[2]
- Caporcianite (Savi) : Le nom dérive du topotype de cette espèce supposée : Monte Caporciano en Toscane près Florence, Italie[3]
- Léonhardite (Blum) : consacrée au minéralogiste Léonhart, à partir d'échantillons de Shemnitz en Hongrie[4].
- Laumonite et lomonite : erreur d’orthographe répandue dans quelques ouvrages du XIXe siècle[5].
Caractéristiques physico-chimiques[modifier | modifier le code]
Critères de détermination[modifier | modifier le code]
Soluble dans HCl. En atmosphère sèche, perd son eau et peut se désagréger. Elle devient alors poudreuse, friable et crayeuse.
Cristallochimie[modifier | modifier le code]
Elle fait partie des zéolites et sert de chef de file à un sous-groupe de minéraux isostructuraux.
- Sous-groupe de la laumontite
- laumontite : CaAl2Si4O12·4H2O
- yugawaralite (de) : CaAl2Si6O16·4H2O
Cristallographie[modifier | modifier le code]
- Paramètres de la maille conventionnelle : = 14,9 Å, = 13,17 Å, = 7,55 Å ; Z = 4 ; V = 1 378,47 Å3
- Densité calculée = 2,27 g cm−3
Gîtes et gisements[modifier | modifier le code]
Gîtologie et minéraux associés[modifier | modifier le code]
- Gîtologie
- Minéral secondaire dans des basaltes et des andésites. Se rencontre aussi dans des roches métamorphiques et des granites.
- Dans les gîtes de cuivre, de plomb.
- Minéraux associés
- apophyllite, calcite, datolite, chlorites et les autres zéolites.
Gisements producteurs de spécimens remarquables[modifier | modifier le code]
- Algérie
- Aïn Barbar, District de Constantine, Province de Constantine[6]
- Belgique
- Carrière de La Flèche, Bertrix, Province de Luxembourg[7]
- Canada
- Laurel, Wentworth, Argenteuil RCM, Laurentides, Québec[8]
- France
- Mines de Huelgoat, Finistère, Bretagne Topotype[9].
- Mine d'Anglade, Salau, Seix, Cauflens, Ariège, Midi-Pyrénées [10]
- Inde
- Carrière de Kandivali, Malad, Ward 38, Bombay, Maharashtra[11]
- Italie
- Mine de Montecatini (ex Mine de Caporciano), Montecatini Val di Cecina, Province de Pise, Toscane (Caporcianite) [12]
- Madagascar
- Ampandrandava mine de phlogopite, Beraketa, District de Bekily, Région d'Androy, Province de Tuléar[13]
Exploitation des gisements[modifier | modifier le code]
- Utilisation
- Industrie chimique (échanges d'ions, par exemple dans les adoucisseurs d'eau), nucléaire, et surtout pétrochimique (séparation des hydrocarbures).
Galerie[modifier | modifier le code]
-
Prehnite en pseudomorphose de Laumontite - Bombay Inde.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
- Alfred Des Cloizeaux Manuel de minéralogie, Volume 1 p. 405 1862
- Bulletin de la Société géologique de France Par Société géologique de France p. 262 1852
- Rapport annuel sur les progrès de la chimie, Volume 5 Par Jöns Jakob Berzelius p. 155 1845
- Jean Victor Audouin - Dictionnaire classique d'histoire naturelle : Io - Macis, Volume 9 p. 489 1825
- Ch. Marignac, Bull. Minéral. , 1988, 111, p. 359-381.
- Dehove, J. (2006): Les minéraux de la Carrière de la Flèche, Bertrix, province du Luxembourg, Belgique. Magazine du 4M, 27(261), 7-11
- Laurel, Wentworth, Argenteuil RCM, Laurentides, Québec
- Roland Pierrot, Louis Chauris, Claude Laforêt, Inventaire minéralogique de la France n°3 - Finistère, Éditions du BRGM, 1973
- C. Derré, M. Fonteilles, L.Y. Nansot : "Le Gisement de Scheelite de Salau, Ariège - Pyrénées", Publications du 26e Congrès Géologique International, Paris, 7-17 July, 1980
- Wise, W.S. (1978): Yugawaralite from Bombay, India. Mineralogical Record 9 (5): 296
- Terenzi A., Meli R., 1988. La miniera cuprifera di Montecatini in Val di Cecina (PI) Rivista Mineralogica Italiana, 12 (1): 19-26
- Behier, J. (1963): Carte mineralogique de Madagascar. Archive Service Géologique Madagascar. A 1871