La Conférence

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La Conférence

Titre original Die Wannseekonferenz
Réalisation Matti Geschonneck
Scénario Magnus Vattrodt
Paul Mommertz
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Genre Drame historique
Durée 108 minutes
Sortie 2022

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

La Conférence (Die Wannseekonferenz) est un drame historique allemand réalisé par Matti Geschonneck, sorti en 2022. Il s'agit d'une reconstitution de la conférence de Wannsee[1].

Synopsis[modifier | modifier le code]

En 1942, pendant la Seconde Guerre mondiale, dans une villa à Wannsee, une banlieue de Berlin, est organisée la conférence de Wannsee, au cours de laquelle les hauts fonctionnaires nazis ont décidé de l'organisation de la « Solution finale », c'est-à-dire l'extermination systématique des Juifs européens.

Plusieurs personnes sont ainsi conviées par Reinhard Heydrich, le chef des services de sécurité du Reich, qui est notamment assisté par Adolf Eichmann, un bureaucrate ambitieux du parti nazi.

Les participants discutent des moyens de mettre en œuvre la « Solution finale à la question juive », par exemple des questions pratiques, telles que l'organisation des centres d’extermination et des ghettos, mais aussi des aspects plus idéologiques, comme la nécessité de « nettoyer » l'Europe de la « race juive ».

Les relations entre les différents participants à la conférence sont parfois tendues, à cause de luttes d'influence ou de désaccords sur divers détails de la mise en œuvre de la solution finale. Malgré cela, tous sont d'accord sur l'objectif ultime de l'extermination des Juifs européens.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

 Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par les bases de données Allociné et IMDb.

Distribution[modifier | modifier le code]

 Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section proviennent du générique de fin de l'œuvre audiovisuelle présentée ici.

Philipp Hochmair Reinhard Heydrich SS-Obergruppenführer, chef de l’Office central de la sûreté du Reich, chef de la SiPo et du SD, vice-gouverneur de Bohême-Moravie
Johannes Allmayer (de) Adolf Eichmann chef du service des affaires juives au sein de l’Office central de la sûreté du Reich
Markus Schleinzer Otto Hofmann dirigeant du Bureau pour la race et le peuplement
Jakob Diehl (de) Heinrich Müller chef de la Gestapo, adjoint direct de Heydrich
Peter Jordan Dr Alfred Meyer secrétaire d’État au ministère des Territoires occupés de l’Est, Gauleiter de Westphalie-Nord
Maximilian Brückner Dr Eberhard Schöngarth commandant de la SiPo et du SD au sein du Gouvernement général de Pologne
Frederic Linkemann (de) Dr Rudolf Lange commandant de la SiPo et du SD en Lettonie, SS-Sturmbannführer responsable de l’Einsatzkommando 2 au sein de l’Einsatzgruppe A
Godehard Giese (de) Dr Wilhelm Stuckart secrétaire d’État au ministère de l’Intérieur du Reich
Thomas Loibl (de) Friedrich Wilhelm Kritzinger secrétaire d’État adjoint à la chancellerie du Reich
Fabian Busch (de) Dr Gerhard Klopfer secrétaire d’État à la chancellerie du NSDAP
Matthias Bundschuh (de) Erich Neumann sous-secrétaire d’État au Bureau du Plan de 4 ans
Simon Schwarz Martin Luther sous-secrétaire au ministère des Affaires étrangères du Reich
Arnd Klawitter (de) Dr Roland Freisler secrétaire d’État au ministère de la Justice du Reich
Rafael Stachowiak (de) Dr Georg Leibbrandt secrétaire d’État adjoint au ministère des Territoires occupés de l’Est
Sascha Nathan (de) Dr Josef Bühler secrétaire d’État dans le Gouvernement général de Pologne
Lilli Fichtner (de) Ingeburg Werlemann (de) secrétaire d’Adolf Eichmann
Frederik Schmid (de) adjudant d’Eichmann
Matthias Brandt narrateur (voix)

Production[modifier | modifier le code]

Genèse[modifier | modifier le code]

Le réalisateur explique dans le dossier de presse fournit à la presse, que le film a été mûrement réfléchit pendant longtemps. Sans dire que le film était le plus difficile de sa carrière, celui-ci avoue qu'il « très spécial pour [lui] »[2].

Tournage[modifier | modifier le code]

Le film fut entièrement tourné dans les studios de la Berliner Union Film, à l'exception des quelques scènes d'extérieurs, qui elles furent tournées devant la villa de la conférence de Wannsee. Aujourd'hui, la villa abrite un centre commémoratif et éducatif[2].

Accueil[modifier | modifier le code]

Accueil critique[modifier | modifier le code]

La Conférence
Score cumulé
SiteNote
AlloCiné 3.7 étoiles sur 5
Compilation des critiques
PériodiqueNote
L'Obs 3 étoiles sur 5
aVoir-aLire 4 étoiles sur 5
Le Journal du dimanche 2 étoiles sur 5
Première[3] 2 étoiles sur 5
Télérama 1 étoiles sur 5

En France, le site Allociné donne la note de 3,45, après avoir recensé 17 critiques de presse[4].

Pour François Forestier (L'Obs), « Matti Geschonneck, cinéaste issu de l’Allemagne de l’Est, montre la monstruosité quotidienne de la machine du Reich. C’est une sacrée leçon d’histoire, une descente dans les tréfonds de la noirceur humaine »[5].

Pour Olivier Delcroix (Le Figaro), le film fait « froid dans le dos ». Il reste un « passionnant huis clos [qui] retrace de manière sobre et originale l'implacable déroulement de la conférence de Wannsee, restée tristement célèbre dans l'histoire du XXe siècle »[6].

Pour Gérard Crespo (aVoir-aLire), « réaliser un long métrage sur cet événement, sans tomber dans les pièges du huis clos théâtral » fut un véritable « pari ». Le scénario « excelle à cerner « la banalité du mal », selon le concept d’Hannah Arendt ». La mise en scène du film y est décrite comme sobre, « allant à l’essentiel (...) d’une rigueur admirable ». Le critique estime que le choix des interprètes « contribuent à la réussite de l’ensemble, avec une mention pour Philipp Hochmair »[2].

Pour Stéphane Joby (Le Journal du dimanche), le film est un « Huis clos sans fioriture ni musique tel un conseil d’administration logistique, ce récit historique frappe par sa précision documentaire, basée sur les minutes de la funeste conférence. Entre pause buffet et cognac, les rares objections morales ou réglementaires des participants sont balayées par la détermination d’officiers uniquement soucieux d’efficacité. Âpre et glaçant »[7].

Marie Sauvion (Télérama) n'est pas très emballée par cette fresque historique : « Avec sa grammaire souvent limitée à des champs-contrechamps, beaucoup de plans d’écoute aussi, de légers mouvements de caméra, un montage plutôt vif malgré tout, La Conférence intéresse moins par sa mise en scène que par son propos. »[8].

Box-office[modifier | modifier le code]

Pays ou région Box-office Date d'arrêt du box-office Nombre de semaines
Drapeau de la France France 33 680 entrées[9] en cours 1

Pour son premier jour d'exploitation en France, La Conférence a réalisé 7 385 entrées, dont 3 677 en avant-premières, pour un total de 267 séances proposées[10]. En comptant pour ce premier jour les avant-premières, le film se positionne en cinquième place du box-office des nouveautés pour sa journée de démarrage, derrière Sur l'Adamant (7 422) et devant La Dernière Reine (4 580)[11].

Au bout d’une première semaine d’exploitation dans les salles françaises, le long-métrage totalise 33 680, pour 1 789 séances séances proposées. Si l'on ne comptabilise pas les avant-premières, alors le long-métrage se positionne en dix-neuvième place au box-office hebdomadaire français, derrière Shazam! La Rage des Dieux (30 298) et devant La Dernière Reine (21 049)[12].

Distinctions[modifier | modifier le code]

(en) Récompenses pour La Conférence sur l’Internet Movie Database

Récompenses[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Angers. « La Conférence », un film sur la réunion des nazis qui décida de l’extermination des juifs », sur ouest-france.fr,
  2. a b et c Gérard Crespo, « La conférence - Matti Geschonneck - critique », sur avoir-alire.com, (consulté le )
  3. Damien Leblanc, « La Conférence », sur Première, (consulté le )
  4. « La Conférence - critique presse », sur Allociné (consulté le )
  5. François Forestier, « « Sur l’Adamant », « Avant l’effondrement »… Les films à voir (ou pas) cette semaine », sur L'Obs, (consulté le )
  6. Olivier Delcroix, « Notre critique de La Conférence, le jour où les nazis ont décidé d'éliminer 11 millions de juifs », sur Le Figaro, (consulté le )
  7. Stéphane Joly, « Les films à voir ou à éviter la semaine du 19 avril », sur Le Journal du dimanche, (consulté le )
  8. Marie Sauvion, « La Conférence » Accès payant, sur Télérama, (consulté le )
  9. « La Conférence », sur JPBox-office (consulté le )
  10. Tanguy Colon, « Box-office 1er jour : La Vie pour de vrai convainc timidement », sur boxofficepro.fr, (consulté le )
  11. Brigitte Baronnet, « Box-office : quel démarrage pour le nouveau film de Dany Boon ? », sur Allociné, (consulté le )
  12. Slim Mrad, « Box-office hebdo : Super Mario devient le plus gros succès de l’année », sur boxofficepro.fr, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]