Friedrich Wilhelm Kritzinger

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Friedrich Wilhelm Kritzinger
Description de l'image KritzingerFriedrich.jpg.
Naissance
Grünfier, Empire allemand
Décès (à 57 ans)
Nuremberg, Allemagne
Nationalité Allemagne
Profession
Directeur à la chancellerie du Reich, Secrétaire d’Etat

Friedrich Wilhelm Kritzinger (, Grünfier, arrondissement de Filehne, Nuremberg, Allemagne) est un homme politique allemand. Numéro deux de la chancellerie du Reich dirigée par Hans Lammers, il a représenté celui-ci lors de la conférence de Wannsee.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d’un pasteur, Kritzinger voit le jour le , à Grünfier dans le district de Bromberg (province de Posnanie). Il termine ses études secondaires en 1908 puis suit des études de droit. Il sert dans le 5e bataillon de chasseurs à pied (de) de l'armée prussienne durant la Première Guerre mondiale qu’il termine avec le grade de lieutenant de réserve. Après avoir quitté le barreau en 1921, il travaille au ministère de la Justice puis au ministère prussien du Commerce, pour revenir, en 1926, au ministère de la Justice. Il rejoint le Parti nazi en 1938 et intègre la chancellerie du Reich en dont il dirige l’un des départements avec le rang de Ministerialdirektor. Il est nommé sous-secrétaire d’État début 1942, puis secrétaire d’État à la fin de l’année.

Lors de la conférence de Wannsee, il est le représentant du chef de la chancellerie, Hans Lammers.

Fonctionnaire, soucieux du service public[1], il participe jusqu'au bout à l'effort de guerre allemand, en organisant le ravitaillement des populations[2].

En , il tente de coordonner depuis Berlin le travail des ministères dispersés dans un Reich en déliquescence après le [2], il ordonne aux fonctionnaires encore sur place à Berlin de quitter la ville vers le Sud, puis, cela s'avérant impossible, de fuir par avion, puis de fuir vers le Nord, ce qui provoque l'ire de Lutz Schwerin von Krosigk qui exige un ordre clair d'Hitler. Kritzinger n'obtient qu'une recommandation de Bormann pour les ministres et leur personnel[3]. À la suite de quoi, il fuit Berlin. En mai, il fait partie, toujours en tant que secrétaire d’État, de l’éphémère gouvernement dirigé par Karl Dönitz.

Comme la plupart des autres participants à la conférence de Wannsee encore en vie à la fin de la guerre, il est arrêté en 1946. Cité comme témoin au procès de Nuremberg, il se déclare honteux des atrocités commises par le Troisième Reich. Libéré pour raison de santé, il meurt à Nuremberg le .

Dans la fiction[modifier | modifier le code]

Icône signalant une information Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb. Friedrich Wilhelm Kritzinger apparaît comme personnage dans plusieurs films ou téléfilms sur la conférence de Wannsee :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Kershaw 2012, p. 500.
  2. a et b Kershaw 2012, p. 436.
  3. Kershaw 2012, p. 437.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Martin Broszat (trad. Patrick Moreau), L'Etat hitlérien : l'origine et l'évolution des structures du IIIe Reich [« Der Staat Hitlers »], Paris, Fayard, coll. « Espace du politique », , 625 p. (ISBN 978-2-213-01402-9, OCLC 1007627608)
  • Ian Kershaw (trad. de l'anglais), La fin : Allemagne, 1944-1945, Paris, Éditions du Seuil, , 665 p. (ISBN 978-2-02-080301-4, OCLC 813899525), 665 pages, Document utilisé pour la rédaction de l’article

Liens externes[modifier | modifier le code]