La Chambre verte

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La Chambre verte

Titre original La Chambre verte
Réalisation François Truffaut
Scénario Jean Gruault
François Truffaut
Acteurs principaux
Sociétés de production Les Films du Carrosse
Les Productions Artistes Associés
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Drame
Durée 94 minutes
Sortie 1978

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

La Chambre verte est un film français de François Truffaut, sorti en 1978, d'après les nouvelles L'Autel des morts, La Bête dans la jungle et Les Amis des amis d'Henry James.

Ce film devait initialement s'intituler La Fiancée disparue. Il a parfois été distribué dans les pays anglophones sous le titre The Vanished Fiancée au lieu de la traduction littérale «  The Green Room ».

Synopsis[modifier | modifier le code]

La femme de Gérard Mazet vient de décéder. Julien Davenne est arrivé dans l'est de la France pour le réconforter, mais lui-même vit un véritable drame : il est veuf, vit avec une gouvernante et Georges, un enfant sourd et muet à qui il essaye d'apprendre à parler. Dans cette même maison, où il abrite sa solitude, il a aménagé une chambre entièrement consacrée au souvenir de sa femme Julie. Au journal Le Globe, où il est rédacteur, il s'occupe de la rubrique nécrologique. Lors d'une vente, il rencontre Cécilia et leurs rapports évoluent en fonction de leur amour pour les morts.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Commentaires[modifier | modifier le code]

  • Le soin avec lequel Julien s'occupe de Georges rappelle le sujet de L'Enfant sauvage (1970) de Truffaut, et montre que Julien n'est pas tout à fait indifférent à l'égard des vivants.
  • Dans certaines scènes, la lumière des bougies et la musique composée par Maurice Jaubert, lui-même mort prématurément en 1940, accentuent le caractère nostalgique du film.
  • L’éloge funèbre de Paul Massigny, le personnage que pleure Cécilia (Nathalie Baye), est directement inspiré d’un passage de La Grande Peur des bien-pensants de Georges Bernanos (début du chapitre 10).
  • Parmi les portraits qui décorent la chapelle funéraire apparaissent notamment Henry James, l’écrivain dont les textes ont inspiré le film, américain naturalisé britannique, comme le personnage qu’il est censé représenter, et Oskar Werner, l’acteur qui a joué le personnage de Jules dans Jules et Jim (1962) de Truffaut. Ce dernier incarne ici un soldat allemand qui se pense responsable de la mort. On reconnaît également Marcel Proust ou Jean Cocteau.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Michael Klein, « Truffaut's Sanctuary: The Green Room », Film Quarterly, University of California Press, vol. 34, no 1,‎ , p. 15-20 (DOI 10.2307/1211849, lire en ligne).
  • Marie Martin et Laurent Véray, « La Chambre verte de François Truffaut, remake secret du Paradis perdu d’Abel Gance. Du culte des morts à celui du cinéma », Cinémas, vol. 25, nos 2-3,‎ , p. 75-95 (lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]