Jacquou le Croquant (mini-série)

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Jacquou le Croquant
Description de l'image Jacquou le Croquant (mini-série).jpg.
Type de série Mini-série télévisée
Titre original Jacquou le Croquant
Genre Drame psychologique
Création Eugène Le Roy (roman)
Réalisation Stellio Lorenzi
Acteurs principaux Daniel Le Roy
Claude Cerval
Musique Georges Delerue
Pays d'origine Drapeau de la France France
Chaîne d'origine Première chaîne de l'ORTF
Nb. de saisons 1
Nb. d'épisodes 6
Durée ± 9 heures et demie
Diff. originale

Jacquou le Croquant est une mini-série française en cinq épisodes de 90 minutes et un de 120 minutes environ, réalisée par Stellio Lorenzi et diffusée pour la première fois du au sur la première chaîne de l'ORTF. Elle est fondée sur le roman de même titre d'Eugène Le Roy (1899).

Synopsis[modifier | modifier le code]

En 1819, dans le Périgord, Jacquou Féral est un garçon de huit ans. Son père, Martin Féral, dit Martissou, est métayer du comte de Nansac qui exploite son personnel, tout en résidant au château de l'Herm. Un jour, Nansac fait condamner Martissou pour le meurtre de son régisseur Laborie. L’infortuné métayer est condamné aux travaux forcés et meurt peu après. Jacquou reste un temps seul avec sa mère qui finit elle aussi par mourir. Orphelin, il est recueilli par le curé Bonnal qui s’occupe de son éducation. Devenu adulte, Jacquou n’aura de cesse de combattre l’injustice dont sa famille a été victime et rêve de se venger. Les circonstances l’amèneront vite à devenir le principal meneur d’une révolte paysanne contre le cynique comte de Nansac. Il saura ainsi transformer son désir de vengeance en un combat contre l’injustice et prouver qu’un simple paysan n’est pas dénué de grandeur.

Distribution[modifier | modifier le code]

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Tournage[modifier | modifier le code]

Le tournage a eu lieu dans le département de la Dordogne, à Fanlac, Montbrison, Montignac, Saint-Laurent-des-Hommes, Sarlat et Sireuil[1], de février à [2].

Épisodes[modifier | modifier le code]

Métayers des Nansac[modifier | modifier le code]

La Nuit de la Chandeleur[modifier | modifier le code]

La Tuilière[modifier | modifier le code]

Martin Féral a tué le régisseur Laborie alors que celui-ci a tué son chien sans raison et se montrait menaçant. Après son arrestation, Marie Féral, appelée à la barre du procès de son mari, doit marcher quatre jours avec son fils Jacquou depuis Combenëgre pour rejoindre Périgueux. Malgré une plaidoirie enflammée de Maître Fontgrave, l’avocat de la famille Féral, contre l’injustice infligée au peuple, et malgré les deux témoins du village venus défendre Martin pour dénoncer la cruauté et les abus sexuels du comte de Nansac sur les villageoises, le procès est joué d’avance : Martin est condamné à 20 ans de travaux forcés et est envoyé au bagne de Rochefort.

Marie, rejetée par le curé pour avoir abjuré Dieu et la Vierge, et maudite par les serviteurs du comte, se voit refuser tout emploi dans la région. Réfugiée dans une maison en ruine du hameau de la Tuilière, le quotidien devient un enfer de misère. Jacquou, entre le déchirement d’avoir perdu son père et l’observation de l’injustice de la situation, développe un sentiment croissant de vengeance. Menacé par Mascret qui débusque son braconnage, il met le feu à la forêt de l’Herm appartenant à Nansac. Marie, qui souffre déjà des poumons, meurt misérablement après avoir été soumise à une forte averse d’orage. L’enterrement religieux est refusé par le curé et Jacquou se retrouve seul au monde.

Le Curé Bonnal[modifier | modifier le code]

Désormais orphelin de père et de mère, Jacquou parcourt les routes à la recherche d'un travail. Après plusieurs jours d'errance, il arrive épuisé et affamé à Fanlac où il est recueilli par le curé Bonnal. Ce dernier le prend sous son aile et décide de l'instruire ; il tente par ailleurs d'ôter de son cœur la haine qu'il a contre le comte de Nansac. Jacquou grandit et, à 20 ans, il retrouve Lina qui ne l'a pas oublié. Il assiste à des autodafés où les Jésuites incitent les habitants à dénoncer les prêtres jureurs. Un garde des Nansac suspecte ouvertement le curé Bonnal ; Jacquou le provoque en duel et le tue sous les yeux du comte.

La Révolte de Fanlac[modifier | modifier le code]

1830[modifier | modifier le code]

Commentaires[modifier | modifier le code]

  • Tirée du roman d’Eugène Le Roy publié en 1899 et lui-même inspiré de faits réels s’étant déroulés lors des jacqueries dans le sud-ouest de la France au début du XIXe siècle, l’histoire se passe vers 1815, sous la Restauration, dans le Périgord.
  • Lors de sa diffusion en 1969, la série fut très populaire, d'autant plus qu'elle coïncidait presque avec les cent ans de la chute du second Empire, en 1870, et donc avec les cent ans du rétablissement de la république et des idées républicaines en France. La série traite aussi une période rarement abordée de l'histoire de France : la période de la Restauration de la monarchie, entre 1815 et 1848, et parle de la misère qui régnait en France après la chute du premier empire et de la défaite de Napoléon à Waterloo en 1815. Dans la série, le comte de Nansac est présenté comme un noble qui s'était exilé pour fuir la Révolution française après 1789. Entre 1815 et 1830, cette noblesse exilée, de retour au pays, tenta de rétablir l'ancien ordre d'avant 1789, en essayant de retrouver tous ses anciens pouvoirs féodaux, ce qui débouchera sur la révolution de 1830, et l'instauration d'une monarchie plus libérale, et parlementaire, incarnée par Louis-Philippe Ier qui deviendra non plus le roi de France, mais le roi des Français. L'axe de la série s'étale de 1819 à 1830, où le retour très conservateur et inégalitaire de la monarchie débouchera sur la révolution de , souvent appelée les Trois glorieuses.

Vidéographie[modifier | modifier le code]

  • zone 2 : Jacquou le Croquant, , ASIN B00006471B
  • zone 2 : Jacquou le croquant, TF1 Vidéo, 2002, 3 dvd double face, EAN 3-384442-021654.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Fiche technique de Jacquou le Croquant (1969) sur le site Dordogne Cinéma, consulté le 1er novembre 2013.
  2. Marjorie Michel, Jacquou le Croquant sur le petit écran, Le Mag no 82, supplément à Sud Ouest du 26 octobre 2013, p. 32.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]