Jacques Leroy (colonel)

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Jacques Leroy
Jacques Leroy (colonel)

Naissance
Versailles
Décès (à 80 ans)
Ancien 10e arrondissement de Paris
Origine Drapeau de la France France
Arme Cavalerie
Grade Colonel
Années de service 17801815
Distinctions Officier de la Légion d’honneur
Chevalier de Saint-Louis

Jacques Leroy, né le à Versailles et mort le à Paris, est un militaire français de la Révolution et de l’Empire.

États de service[modifier | modifier le code]

Il entre en service le , comme dragon au régiment de La Rochefoucauld, et il obtient son congé le .

Garde national sédentaire dans la commune de Pont-à-Mousson le , il se trouve à l’affaire de Nancy le suivant, et il est élu capitaine le , au 1er bataillon de volontaires de la Meurthe. Le , il passe sous-lieutenant au 7e régiment de cavalerie, il y devient lieutenant le , et il fait les campagnes de 1792 à l’an IX, au camp de la Lune, aux armées des Ardennes, de Sambre-et-Meuse, du Rhin, d'Allemagne, de Mayence et du Danube. Il reçoit son brevet de capitaine le , et il se distingue le , à la bataille qui a lieu entre Lille et Tournai, contre les Anglais et les Autrichiens. Il rallie une grande partie de divers corps de troupes et en forme une masse à la tête de laquelle il se met en bataille en avant d’un pont, fait reprendre une position avantageuse à une section d’artillerie légère prête à tomber au pouvoir de l’ennemi, et par ses bonnes dispositions, il arrête ses progrès et opère une diversion qui assure la retraite de la division de gauche de l’armée française, et la sauve de la position critique où elle se trouve.

Le , il est employé aux détails de l’inspection du général d’Harville, et le 18 brumaire an VIII, il se trouve à Saint-Cloud. Il est nommé chef d’escadron le , au 4e régiment de cavalerie, qu’il rejoint à l’armée du Rhin.

Rentré en France à la fin des hostilités, il obtient le grade de major au 6e régiment de cuirassiers le , et il est fait chevalier de la Légion d’honneur le . Le , il devient écuyer cavalcadour de l’Impératrice Joséphine de Beauharnais, puis il retourne à son régiment le . De 1805 à 1811, il effectue plusieurs missions, dans différents départements, comme membre du conseil de recrutement, et le , il est promu colonel commandant d’armes, et mis à la disposition du major-général de la Grande Armée, à compter du suivant, pour être employé à la campagne de Russie. Fait prisonnier à la fin de cette campagne, il a alors les mains et les pieds mutilés par la gelée.

De retour en France au mois de , il est fait chevalier de Saint-Louis par le roi Louis XVIII le , et mis en demi-solde. Lors des Cent-Jours, l’Empereur lui confie au mois de , le commandement supérieur de Langres, mis en état de siège. Après la catastrophe de Waterloo, les armées ennemies envahissent une deuxième fois le territoire français, et le comte de Colloredo-Mannsfeld (de), à la tête d’un corps d’armée autrichien, vient former le blocus de la place de Langres. Aux sommations qui lui sont faites, il répond par la proclamation suivante datée du , « Français, la place de Langres est confiée à votre bravoure, et vous en répondez à la France. C’est dans l’intérêt du souverain de notre patrie que nous la défendrons contre l’étranger qui oserait l’attaquer. Nous avons toujours été et nous serons toujours fidèles à l’honneur. Que tout esprit de parti cesse ; ne sommes-nous pas les enfants de la France ? Jurons donc de lui conserver le dépôt remis entre nos mains et de ne l’abandonner que sur les ordres précis de l’autorité légitime ! Par là, nous aurons rempli les obligations que l’honneur et le devoir nous imposent, et nos ennemis eux-mêmes seront contraints de nous accorder leur estime. » Des ordres du gouvernement royal étant arrivés, le colonel Leroy signe une convention avec le général Colloredo et ouvre les portes de Langres aux autrichiens qui font le service concurremment avec les troupes françaises. Remplacé dans son commandement au mois d’, il est admis à la retraite le suivant. Il est fait officier de la légion d’honneur le .

Il meurt le , à Paris.

Sources[modifier | modifier le code]

  • A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion-d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, Tome 4, Bureau de l’administration, , 640 p. (lire en ligne), p. 375.
  • « Cote LH/1608/21 », base Léonore, ministère français de la Culture
  • Danielle Quintin et Bernard Quintin, Dictionnaires des colonels de Napoléon, S.P.M., , 978 p. (ISBN 978-2-296-53887-0, lire en ligne)
  • Commandant G. Dumont, Bataillons de volontaires nationaux, (cadres et historiques), Paris, Lavauzelle, , p. 200.
  • Frédéric Masson, Joséphine, impératrice et reine, Goupil, , p. 205.