Ilia Odichelidze

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Ilia Odichelidze (ილია ოდიშელიძე en géorgien, Илья Зурабович Одишелидзе, Ilia Zourabovitch Odichelidze en russe) , né le en Géorgie, mort en 1925, est un militaire de l'Empire russe, de la République démocratique fédérative de Transcaucasie, puis de la République démocratique de Géorgie.

Carrière dans l'armée russe[modifier | modifier le code]

Le général De Vitt à Sarikamis

Né en Géorgie, à l'époque partie de la vice-royauté du Caucase de l'Empire russe, il fait d'abord carrière dans l'armée impériale. Il étudie à l'école militaire Alexandre III (1887) puis à l'école d'état-major à Saint-Pétersbourg (1894). Il sert dans différentes provinces de l'Empire et prend part à la guerre russo-japonaise (1904-1905). Du au , il est gouverneur de Samarkand, dans le Turkestan russe. Il est ensuite chef d'état-major du district militaire du Turkestan (en).

Le , il est promu lieutenant général. De à l'automne 1917, il exerce différentes fonctions dans les 1re et 3e armées russes.

Le , sous le gouvernement provisoire de Kerenski, il est nommé commandant de l'armée russe du Caucase en remplacement de Vladimir De Vitt (ru). En , il dirige les opérations contre l'armée ottomane autour d'Erzurum, dans la campagne du Caucase. La révolution d'Octobre en Russie entraîne un effondrement total des structures étatiques russes dans le Caucase.

Carrière dans l'armée transcaucasienne[modifier | modifier le code]

Il est nommé vice-ministre de la Défense sous l'autorité d'Evguéni Guéguétchkori, d'abord Haut Commissaire à la Transcaucasie (institution créée par le gouvernement provisoire russe début afin d'administrer les territoires arméniens, azerbaïdjanais et géorgiens), puis président du Comité exécutif de la République démocratique fédérative de Transcaucasie (institution créée par l'Assemblée parlementaire de Transcaucasie en ).

L’une de ses missions consiste à faire canaliser les dizaines de milliers de soldats de l’armée impériale russe de retour du front ottoman — à la suite du traité de Brest-Litovsk de paix séparée signé le par Lénine et les Empires centraux  — et rejoignant le territoire de la Russie soviétique par le Caucase. Une autre mission consiste à prévenir la menace territoriale de l’Empire ottoman, qui finalement conduira à l’éclatement de la Fédération compte tenu de la divergence des intérêts arméniens et azerbaïdjanais.

Carrière dans l'armée géorgienne[modifier | modifier le code]

Train de troupes géorgiennes à Telavi, 1920

Après la proclamation de la République démocratique de Géorgie, qui a quitté la Fédération le , il est nommé à l'automne 1920 commandant en chef de l'armée géorgienne par le président du 2e gouvernement géorgien — Noé Jordania — qui se sépare du général Guiorgui Kvinitadzé à la suite d'un désaccord stratégique concernant la menace soviétique[1].

Le , lors de l'invasion du territoire géorgien par les armées de la Russie soviétique, Ilia Odichélidzé rend son commandement à Guiorgui Kvinitadzé à la demande du gouvernement. Après la défaite géorgienne du , il ne rejoint ni la Pologne où le général Pilsudski accueille une centaine d'officiers géorgiens pour les intégrer à l'armée polonaise, ni la France où le pouvoir politique géorgien s'exile. Selon certaines sources, il est fusillé par les Soviétiques, selon d'autres il se réfugie en Turquie et meurt en 1925.

Famille[modifier | modifier le code]

Bien qu'homonyme de Georges Odichélidzé (1899-1970), élève à l'école militaire de Tbilissi, combattant l'invasion soviétique en 1921 puis réfugié en France et admis à l'école militaire d'application de Saint-Meixent pour en sortir sous-lieutenant en 1922[2], il n'est pas d'une parenté proche[Note 1].

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Richard G. Hovannisian « Moi vospominaniia v gody nezavisimosti Gruzii, 1917-1921 by G. I. Kvinitadze. Russian Review », Vol. 46, No. 1 (Jan., 1987), p. 99.
  2. Comité de liaison pour la solidarité avec l'Europe de l'Est : « Georges Odichélidzé (1899-1970), officier de la Légion étrangère », 18 février 2013

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Propos recueilli auprès des enfants de Georges Odichélidzé

Liens externes[modifier | modifier le code]