Houdeng-Gœgnies

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Houdeng-Gœgnies
Houdeng-Gœgnies
Ascenseur n°1 sur le Canal du Centre.
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Région Drapeau de la Région wallonne Région wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province de Hainaut Province de Hainaut
Arrondissement La Louvière
Commune La Louvière
Code postal 7110
Zone téléphonique 064
Démographie
Gentilé Houdinois(e)[1]
Population 8 963 hab. (1/1/2020)
Densité 1 015 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 29′ 17″ nord, 4° 09′ 27″ est
Superficie 883 ha = 8,83 km2
Localisation
Localisation de Houdeng-Gœgnies
Localisation de Houdeng-Gœgnies au sein de La Louvière
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Houdeng-Gœgnies
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Houdeng-Gœgnies

Houdeng-Gœgnies [udɛ̃goɲi(ː)][2] est une ancienne commune de Belgique située en Région wallonne dans la province de Hainaut. C'est, depuis la fusion des communes de 1977, une section de la ville de La Louvière.

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

  • Sources : INS, Rem. : 1831 jusqu'en 1970 = recensements, 1976 = nombre d'habitants au 31 décembre.

Géographie[modifier | modifier le code]

Toponymie[modifier | modifier le code]

Houdeng[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous la forme Hosdenc en 1190 [?], à moins qu'il ne s'agisse de Hodeng[3].

Il est issu du vieux bas francique, correspondant au composé germanique *husidun « maison sur la hauteur »[4], ayant aussi évolué au nord de la France et en Belgique sous les formes Houdan, Houdain, Hodent, Hodenc-l'Évêque, Hodeng-Hodenger, Hesdin, Heusden, Huisduinen, etc. Husi- représente le mot pangermanique hus « maison » (cf. néerlandais huis).

Maurits Gysseling avait en son temps proposé une interprétation différente[5] de ce type toponymique, qui semble abandonnée aujourd'hui : selon cet auteur, il s'agirait d'un ancien appellatif germanique °husid-inja-, dont le radical °husid- représenterait un dérivé participial reposant sur le radical indo-européen *keus- « couvrir, cacher, dissimuler » [comprendre : son degré zéro *kus-] [6], d'où le sens de « lieu caché, dissimulé », etc.

Gœgnies[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous la forme Goineis en 1175[7].

L’origine du nom Gœgnies est plus incertaine, de par son premier élément Gœ(gn)-, sans doute un nom de personne roman ou germanique. Sa terminaison -ies est plus facilement identifiable, elle est issue du suffixe -iacas, variante à l'accusatif pluriel du suffixe gallo-roman -iacum. Cependant, il est possible qu'il s'agisse ici du suffixe -iniacas, allongement du suffixe précédent. -acum est d'origine gauloise -acon (celtique *-ako) et marque la localisation, puis la propriété[8].

Le suffixe -iacas est typique de la Belgique, de la Picardie et d'une partie de la Normandie et a généralement abouti à la terminaison -ies d'innombrables noms de lieux et a pu être utilisé jusqu'au VIIe siècle[9].

Histoire[modifier | modifier le code]

Houdeng-Gœgnies est un village dont l’origine remonte au Moyen Âge puisqu’on retrouve mention de son nom[Lequel ?] dans le cartulaire de Saint-Denis (1100-1119).

On a découvert des vestiges belgo-romains sur le territoire de cette commune qui autrefois s’appelait simplement Gœgnies et ce n’est qu’au XVe siècle qu’on confondit ses terres avec celles du territoire voisin des Sires du Rœulx situées dans le village voisin d’Houdeng-Aimeries.

Au cours de la période qui s’étendit du XIIe siècle à la fin du XIXe siècle elle fut un territoire très riche et très convoité et passa sous les contrôles successifs tant des grandes Abbayes que des grandes familles du Hainaut. En effet elle fit partie des possessions foncières des abbayes de Saint-Feuillien du Rœulx (1138-1300), d’Aulne (1157-1231), de Saint-Denis-en-Broqueroie (1234) et de Bonne Espérance (1275). Parmi les familles qui présidèrent à sa destinée on retrouve les Rœulx-Hainaut (1337), les seigneurs du Sart, de la Puissance et de Houdeng et enfin les de Croÿ (1432-1796). Cette richesse fut aussi source de bien des malheurs car comme dans toute la région les pillages et les massacres y furent légion pendant les guerres de religion et lors du passage des troupes françaises de Louis XIV.

Économie[modifier | modifier le code]

Très tôt on a extrait du charbon de terre à Houdeng-Gœgnies. En effet l’exploitation de cette matière première est attestée par la Chronique de Bonne-Espérance de 1299 qui y fait allusion. Cette exploitation se poursuivra de façon continue jusqu’au XIIe siècle. C’est la Société Charbonnière de la Barrette qui y ayant obtenu la concession du site en 1735, y installa la première machine d’extraction du bassin charbonnier du centre. Celle-ci continuera quant à elle sans interruption jusqu'en 1850, passant alors sous le giron de la Société des Charbonnages de Bois-du-Luc.

La révolution industrielle allait bouleverser toute la région car l’extraction intensive du charbon allait faire éclore différentes industries dans tout le pays et par conséquent faire appel à la création et à la construction de nouveaux moyens de communication tels que les chemins de fer mais aussi et surtout de canaux plus larges et pourvus d'ouvrages d'art plus modernes. Houdeng-Gœgnies est traversé par la première section du canal du centre qui lui est équipé d’un système d’ascenseurs hydrauliques révolutionnaires pour l’époque et de nos jours, il fait toujours l’admiration de tous. Il est d’ailleurs repris dans la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.

Patrimoine[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Géry, construite en 1905 sur l'emplacement de l'ancien cimetière. La première église aujourd'hui démolie datait de 1779.

Transports en commun[modifier | modifier le code]

Chemin de fer[modifier | modifier le code]

Houdeng-Gœgnies possédait autrefois une gare, ouverte au trafic des voyageurs et des marchandises. Cette gare était située sur la ligne 107(Écaussinnes - Saint-Vaast), inaugurée en par la Compagnie des chemins de fer du Centre[10]. En 1870, l’État belge racheta la compagnie exploitant la ligne et inaugura, en 1876, la ligne 114 (Soignies - Houdeng-Gœgnies)[11].

Le trafic des voyageurs prit fin sur la ligne 114 en 1959, tandis que celui des marchandises y prit fin en 1967. Sur la ligne 107, les trains de voyageurs et ceux de marchandises disparurent simultanément en 1965, ce qui entraîna la fermeture de la gare d’Houdeng-Gœgnies. Jusqu’en 1990, la petite portion de la ligne 107 située entre Houdeng et Saint-Vaast resta utilisée par des trains de marchandises locaux[Quoi ?].

La construction du nouveau tracé du Canal du Centre[Quand ?] a entraîné la coupure complète des lignes 107 et 114 à proximité d’Houdeng-Gœgnies. Le pont sur l’ancien tracé du Canal du Centre existe toujours à l’heure actuelle.

Autobus[modifier | modifier le code]

La gare de Houdeng-Gœgnies dans les années 1900.

La localité est notamment desservie par le bus 30 Anderlues - Morlanwelz - La Louvière - Strépy-Bracquenies - Thieu. Elle l'est aussi par la ligne 82 Mons - Maurage - La Louvière - Trazegnies. La ligne 134 Jolimont - La Louvière - Le Roeulx - Soignies la traverse aussi. Enfin, la ligne 40 relie le complexe Garocentre à la gare de La Louvière Sud via les centres d'Houdeng-Goegnies et de La Louvière. Il faut aussi noter la ligne privée 107 qui relie Jolimont à Ecaussinnes via La Louvière - Houdeng-Goegnies - Mignault et Marche-lez-Ecaussinnes. Hormis cette dernière, toutes Les lignes sont desservies par le TEC HAINAUT Centre avec complément du TEC HAINAUT Mons pour la ligne 82.

Galerie de photographies[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Jean Germain, Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, (lire en ligne), p. 37.
  2. Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Louvain-la-Neuve, Peeters, (lire en ligne), p. 105.
  3. Maurits Gysseling, Toponymisch woordenboek van Belgie, Nederland, Luxenburg, Noord Frankrijk en West Duitsland (voor 1226), Tongres, 1960, t. I, p. 500 (lire en ligne) [1]
  4. Ernst Gamillscheg, Romania germanica. Sprach- und Siedlungsgeschichte der Germanen auf dem Boden des alten Römerreiches, W. de Gruyter & Co., Berlin und Leipzig, 1934-1936, repris par François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, éditions Picard, 1979, p. 95.
  5. Maurits Gysseling, Toponymisch woordenboek van Belgie, Nederland, Luxenburg, Noord Frankrijk en West Duitsland (voor 1226), Tongres, 1960, t. I, p. 492 (lire en ligne) [2]
  6. Élargissement en -s- de la racine *(s)keu-, de même sens; cf. Julius Pokorny, Indogermanisches etymologisches Wörterbuch, Francke Verlag, Berne, t. 2, 1969, p. 955.
  7. Ibid. p. 411
  8. Pierre-Yves Lambert, La Langue gauloise, édition errance 1994, p. 39.
  9. François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1, OCLC 6403150), p. 7, Introduction, note 3
  10. (nl) « Lijn 107 », sur Spoorlijnen in Belgïe, (consulté le )
  11. (nl) « Lijn 114 », sur Spoorlijnen in Belgïe, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

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