Hans Lukaschek

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Hans Lukaschek
Illustration.
Hans Lukaschek
Fonctions
Ministre fédéral allemand des Affaires des expulsés

4 ans et 1 mois
Chancelier Konrad Adenauer
Gouvernement Adenauer I
Prédécesseur Portefeuille créé
Successeur Theodor Oberländer
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Breslau (province de Silésie)
Date de décès (à 74 ans)
Lieu de décès Fribourg-en-Brisgau (RFA)
Nationalité Allemande
Parti politique Zentrum
CDU
Diplômé de Université de Breslau
Profession Avocat
Notaire
Magistrat

Hans Lukaschek
Ministres fédéraux des Expulsés d'Allemagne

Hans Lukaschek, né le à Breslau et décédé le à Fribourg-en-Brisgau, était un homme politique allemand membre du Parti du centre allemand puis de l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU).

Après avoir été président de la province prussienne de Haute-Silésie entre 1929 et 1933, il émigre à Berlin en 1945 et prend part à la fondation de la CDU. En 1949, il est nommé ministre fédéral des Affaires des expulsés dans le premier gouvernement fédéral ouest-allemand, mais abandonne ce poste quatre ans plus tard, ayant perdu la confiance des réfugiés et du chancelier Adenauer. Il se retire alors de la vie politique.

Formation et carrière[modifier | modifier le code]

Il passe son Abitur en 1906, puis suit des études supérieures de droit et de sciences économiques à l'université de Breslau, où il obtient son premier diplôme juridique d'État en 1909. Il décroche l'année suivante son doctorat de droit, puis son second diplôme juridique en 1914. Il devient alors conseiller juridique auprès d'un magistrat de Breslau.

Il commence une carrière d'avocat à Breslau en 1933, mais est emprisonné en 1944 à la suite du complot du pour assassiner Hitler. Libéré en 1945, il reprend ses activités professionnelles, en y adjoignant celles de notaire, mais à Berlin. Il intègre le tribunal local de première instance de Königstein comme juge en 1947, puis est choisi un an plus tard comme vice-président de la cour suprême de la Bizone.

En 1949, il dirige brièvement le département des situations d'urgence de Bad Homburg vor der Höhe.

Vie politique[modifier | modifier le code]

Activité militante[modifier | modifier le code]

Il a appartenu au Parti du centre allemand (Zentrum) jusqu'en 1933, dont il fut membre du comité directeur de la province prussienne de Haute-Silésie. En 1945, il participe à la fondation de la CDU en Thuringe.

Sous la République de Weimar[modifier | modifier le code]

Après avoir été adjoint au maire de Rybnik entre 1916 et 1919, il prend la tête, jusqu'en 1921, de la commission pour la Haute-Silésie, qui demande le maintien de la totalité du territoire provincial sur le territoire allemand. Malgré un plébiscite soutenant cette position avec 60 % de votes favorables, une partie du territoire est cédée à la Pologne, et il intègre en 1922 la commission mixte de Haute-Silésie, qui siège à Kattowitz, dont le but est de réduire les tensions inter-étatiques et d'assurer la protection des minorités.

Il est investi maire de la nouvelle ville de Hindenburg O.S. en 1927, mais y renonce deux ans plus tard pour devenir président de la province de Haute-Silésie, un poste qu'il est contraint d'abandonner en , après l'arrivée au pouvoir des nazis.

Nazisme et occupation soviétique[modifier | modifier le code]

À partir de 1938, il entretient des contacts avec Helmuth James Graf von Moltke, résistant à Hitler, puis finit par intégrer le cercle de Kreisau. À la suite de l'attentat manqué du 20 juillet 1944 contre Adolf Hitler, il est emprisonné puis torturé, avant d'être acquitté en par un tribunal du peuple. Il est nommé troisième vice-président du Land de Thuringe, responsable de l'agriculture, en 1946, mais quitte la zone d'occupation soviétique en Allemagne un an plus tard, pour des raisons politiques, et se réfugie en Hesse.

En Allemagne de l'Ouest[modifier | modifier le code]

Le , à la suite des premières élections fédérales, Hans Lukaschek est nommé ministre fédéral des Affaires des expulsés par Konrad Adenauer. À ce poste, il fait adopter la loi sur l'équilibre des charges et la loi fédérale sur les réfugiés. Il perd toutefois la confiance de cette communauté et du chancelier, et la volonté du Bloc des réfugiés (BHE) d'entrer au gouvernement fédéral conduisent à son éviction à la fin de son mandat, le .

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]