Grand Quartier général (1914-1919)

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Le ministre de la Guerre français Alexandre Millerand arrivant au GQG en février 1915, pour rencontrer le général Joseph Joffre.

Le Grand quartier général (ou GQG, ou G.Q.G.) était une structure de commandement française utilisée à l'occasion de la Première Guerre mondiale. Le GQG a assuré le commandement de l'ensemble du corps de bataille français, d'août 1914 jusqu'à 1919.

Commandement

Lors de la mobilisation de 1914, le général Joseph Joffre, précédemment « chef d'état-major général de l'armée » est nommé « commandant en chef des armées » le 2 août. Il choisit le général Émile Eugène Belin (premier sous-chef d'état-major de l'armée) comme major-général, les généraux Henri Berthelot (adjoint au premier sous-chef) et Céleste Deprez comme aides-majors.

Les principaux changements ultérieurs sont :

  • le 21 août 1914, le colonel Maurice Pellé remplace le général Deprez comme aide-major ;
  • le 4 octobre 1914, le général Ferdinand Foch est nommé adjoint du commandant en chef ;
  • le 22 mars 1915, le général Pellé remplace le général Belin comme major-général ;
  • le 2 décembre 1915, le général Joffre prend le titre de commandant en chef des armées françaises ;
  • le 11 décembre 1915, le général Édouard de Castelnau est nommé chef d'état-major général des armées françaises ;
  • le 17 décembre 1916, le général Robert Georges Nivelle est nommé à la place du général Joffre comme commandant en chef, avec le lieutenant-colonel Eric Audemard d'Alançon comme chef du 3e bureau ;
  • le 17 mai 1917 le général Philippe Pétain remplace Nivelle[2].

À partir du 26 mars 1918, le GQG français est placé sous les ordres du grand quartier général des armées alliées (GQGA) en France, dirigé par le général Foch[3].

Organisation

Comme tous les états-majors français de l'époque responsables d'un groupe d'armées, d'une armée ou d'un corps d'armée, le GQG est structuré en quatre bureaux spécialisés :

  • le 1er bureau est responsable des effectifs, de l'équipement et de la mobilisation ;
  • le 2e bureau est celui du renseignement et des services secrets ;
  • le 3e bureau s'occupe des ordres d'opération et de l'instruction ;
  • le 4e bureau, chargé des étapes et du transport :
    • la direction de l'arrière a la charge de l'approvisionnement ;
    • la direction des chemins de fer, s'occupant du transport ferroviaire[1].

Localisations

Le GQG, à l'instar de son équivalent allemand l’Oberste Heeresleitung (OHL), a déménagé plusieurs fois au long du conflit. Joffre quitte Paris le 5 août en automobile, accompagné du ministre de la Guerre Adolphe Messimy qui l'accompagne jusqu'à Lagny[4]. Les différents emplacements du GQG furent :

Notes et références

  1. a et b Service historique de l'état-major des armées, Les Armées françaises dans la Grande guerre, vol. 1, t. 1 : Les préliminaires, La bataille des frontières, Paris, Impr. nationale, , 602 p. (BNF 41052951, lire en ligne), p. 536.
  2. Les Armées françaises dans la Grande guerre, vol. 1, t. 10 : Ordres de bataille des grandes unités : grands quartiers généraux, groupe d'armées, armées, corps d'armée, Paris, Impr. nationale, , 966 p. (lire en ligne), p. 5-9.
  3. AFGG 1923, tome 10, volume 1, p. 3.
  4. Jean-Yves Le Naour, 1914 : La grande illusion, Paris, Perrin, , 404 p. (ISBN 978-2-262-03034-6), p. 206.
  5. AFGG 1923, tome 10, volume 1, p. 9.

Voir aussi

Bibliographie

  • Claude Franc, Le Haut-commandement français sur le front occidental, Saint-Cloud, SOTECA 14-18, , 464 p. (ISBN 978-2-9163-8578-5).

Articles connexes