Gérald Frydman

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Gérald Frydman
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Gérald Frydman, né le à Bruxelles (province de Brabant), est un réalisateur de cinéma d'animation et scénariste de bande dessinée belge.

Biographie[modifier | modifier le code]

Gérald Frydman naît le à Bruxelles[1]. Passionné par le cinéma, le jeune Gérald Frydman fréquente les salles de quartier[1], inspiré par la lecture de François Truffaut dans Arts et Spectacles et les premiers Cahiers du cinéma[2].

Nourri de westerns, de films noirs et de comédies musicales, il intègre l’Institut des arts de diffusion[1] pour étudier la mise en scène de cinéma, tout en travaillant comme assistant d’André Cavens sur son long métrage Il y a un train toutes les heures. Il continue son apprentissage comme assistant caméra, électro et comme monteur, notamment du court métrage Jam Obsession du même André Cavens.

Quand il termine ses études, le cinéma belge est pratiquement inexistant. Avec un autre débutant, Richard Olivier, il se lance dans le roman-photo, réalisant et photographiant des photoromans scénarisés par Richard Olivier.

Olivier et Frydman inventent aussi une formule de « photoroman-vérité » qu’ils appliquent au sport et aux variétés pour les magazines Humo, Sport 68, Televizier... Ils créent des strips photographiques pour les journaux, gags visuels en photos, qu'ils adaptent en films pour les télévisions belge et française (L'Omenscope, Au risque de vous plaire de Jean-Christophe Averty). Un de ces films en photos animées est primé au festival de La Louvière en 1969 : L’Argent[1], réalisé avec l’animateur Yvan Lemaire.

Le tandem se sépare en 1970 : Richard Olivier réalise son premier court métrage de fiction et écrit sa première pièce de théâtre, tandis que Gérald Frydman s’oriente vers la bande dessinée et le dessin animé.

Pour Le Journal de Spirou[3], Gérald Frydman réalise des portraits humoristiques de dessinateurs en vogue : Tillieux, Gos, Goossens, Mazel, Berck, Cauvin, etc., en intégrant les photos des dessinateurs dans leurs bandes dessinées. Il scénarise également de 1981 à 1983 le western féminin Jessie Jane[4] illustré par Luc Mazel et réédité en 2017 aux éditions Dupuis[5].

Avec cette technique, il réalise son premier film, Scarabus[6], un court métrage d'animation de photos mises en scène dans des décors qu’il dessine[7]. Primé au Festival international du film d'animation d'Annecy en 1971 comme meilleure Première Œuvre, primé ensuite dans plusieurs festivals internationaux, dont Melbourne[8] et New-York, Scarabus est choisi parmi une centaine de courts métrages par l'équipe de Providence pour accompagner en France le film d'Alain Resnais.

Avec l’animateur Vivian Miessen (qui signe « Touïs »), il propose à René Goscinny une bande dessinée intitulée Sergent Laterreur, publiée pendant trois ans dans le journal Pilote[9], entre 1971 et 1973. La nouveauté du graphisme vaut à Touïs d'obtenir le prix Phoenix, tandis que les scénarios obtiennent le prix Saint-Michel du meilleur scénario satirique. La réédition de l'album à L'Association reçoit le prix du patrimoine au Festival d’Angoulême en 2007[10].

Entre 1971 et 1991, Gérald Frydman écrit et réalise six autres courts métrages d'animation, dont quatre sélectionnés à Cannes[11] dans la compétition officielle et il reçoit une Palme d'or du court métrage pour Le Cheval de fer en 1984.

En 1976, il crée la maison de production Scarfilm[1].

En 1981, il crée l’atelier de production Alfred[1], consacré au cinéma de fiction de divertissement, dont la particularité est d’écrire et réaliser des films avec des amateurs. L'Atelier Alfred compte à son actif une douzaine de comédies, courts et moyens métrages diffusés en salles de cinéma et en télévision, et le long métrage J’ai eu dur ![12], avec Stéphane Steeman et douze comédiens de la scène comique belge.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Gérald Frydman demeure à Bruxelles[1].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

  • 1972 : Scarabus[6], 13 min
  • 1973 : Flap Flap Flap
  • 1976 : Agulana[13], 15 min, Prix du jury Festival de Cannes 1976[14]
  • 1981 : L'Immortel
  • 1981 : Alephah[15], 12 min
  • 1982 : Last Cut[16], 12 min
  • 1983 : La Photographie[17]
  • 1984 : That's all Folks
  • 1984 : Le Cheval de fer[18], 7 min, Palme d'or du court métrage au Festival de Cannes 1984[19]
  • 1987 : La Planète noire
  • 1987 : Les Mystères de l'agence K[20], 26 min
  • 1989 : Les Bonnes Manières
  • 1990 : VVVVVVV!
  • 1991 : Les Effaceurs[21], 7 min
  • 1993 : Ce soir je rentre à Braine-l'Alleud[22]
  • 1996 : J'ai eu dur ![12], 92 min
  • 2000 : Arthur Masson, l'homme qui écrivait des livres[23] (documentaire)
  • 2003 : La Séquence Silverstein[24] (court-métrage, 10 min)
  • 2009 : Mauvaise erreur[25] (court-métrage 7 min, producteur)
  • 2010 : Divin, 7 min
  • 2011 : Une Dernière Fois[26] (court-métrage, producteur)
  • 2014 : Repas de famille[27] (long-métrage, producteur)
  • 2018 : Confession[28] (court-métrage, producteur).

Albums de bande dessinée[modifier | modifier le code]

  1. Flirt à la winchester, . (ISBN 2-907143-03-4)
  2. Le Shérif aux 4 étoiles, (ISBN 9782877640060).

Prix[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g « Gérald Frydman - Réalisateur », sur Cinergie (consulté le ).
  2. Gérald Frydman (interviewé par Dimitra Bouras et Jean-Michel Vlaeminckx), « Cannes - Gérald Frydman », Cinergie,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. Bernard Coulange, « Frydman Gérald dans Spirou », sur bdoubliees.com (consulté le ).
  4. Bernard Coulange, « Jessie Jane dans Spirou », sur bdoubliees.com (consulté le ).
  5. « Jessie Jane - L'intégrale, de la série de BD Jessie Jane - L'intégrale, de Frydman - Mazel - - Éditions Dupuis », sur Dupuis (consulté le ).
  6. a et b « Scarabus » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database.
  7. Scarabus, numeriques.be
  8. a b c et d (en) « Gérald Frydman - Awards », sur Internet Movie Database (consulté le ).
  9. Bernard Coulange, « Frydman Gérald dans Pilote », sur bdoubliees.com (consulté le ).
  10. a et b Didier Pasamonik, François Peneaud et David Taugis, « un palmarès qui fait la part belle aux indépendants », ActuaBD,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. (en) « Hommage à Gérald Frydman », sur cinematek.be (consulté le ).
  12. a et b « J’ai eu dur ! » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database.
  13. « Agulana » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database.
  14. Voir la fiche du film Agulana dans les archives numériques du festival.
  15. « Alephah » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database.
  16. « Last Cut » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database.
  17. La Photographie sur Unifrance.
  18. Le Cheval de fer sur Unifrance.
  19. Voir la fiche du film Le cheval de fer dans les archives numériques du festival.
  20. « La Poupée - Les Mystères de l'agence K » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database.
  21. « Les Effaceurs » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database.
  22. « Ce soir je rentre à Braine-l'Alleud » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database.
  23. « Arthur Masson, l'homme qui écrivait des livres », sur Cinergie (consulté le ).
  24. « La Séquence Silverstein » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database.
  25. « Mauvaise erreur » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database.
  26. « Une Dernière Fois » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database.
  27. « Repas de famille » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database.
  28. « Confession » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database.
  29. Jean-Louis Lechat, Un demi-siècle d’aventures t. 2 : 1970 - 1996, Bruxelles, Le Lombard, , 224 p., ill. (ISBN 280361233X, OCLC 37995939, BNF 37539082, présentation en ligne), p. 59.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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