Fosse no 4 - 4 bis des mines de Nœux

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Fosse no 4 - 4 bis des mines de Nœux dite De Comines de Marsilly
La fosse no 4 - 4 bis vers 1898.
La fosse no 4 - 4 bis vers 1898.
Puits n° 4
Coordonnées 50,444022, 2,6528[BRGM 1]
Début du fonçage
Mise en service 1868
Profondeur 819 mètres
Étages des accrochages 193, 298 et 284 mètres
Arrêt 1962 (extraction)
Remblaiement ou serrement 1963
Puits d'aérage n° 4 bis
Coordonnées 50,444156, 2,652331[BRGM 2]
Début du fonçage 1898
Profondeur 732 mètres
Arrêt 1962 (aérage)
Remblaiement ou serrement 1963
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Commune Hersin-Coupigny
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines de Nœux
Groupe Groupe de Béthune
Ressources Houille
Concession Nœux

Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
(Voir situation sur carte : Pas-de-Calais)
Fosse no 4 - 4 bis des mines de Nœux dite De Comines de Marsilly
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse no 4 - 4 bis des mines de Nœux dite De Comines de Marsilly

La fosse no 4 - 4 bis dite De Comines de Marsilly de la Compagnie des mines de Nœux est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Hersin-Coupigny. La fosse no 4 est commencée le , près de la ligne de Bully - Grenay à Brias. Le fonçage se déroule sans problèmes, et la fosse commence à produire en 1868. Le puits no 4 bis est ajouté en 1898. La fosse no 10 est commencée le sur un autre carreau afin d'assurer l'aérage. La fosse no 10 bis l'est le à Bouvigny-Boyeffles, mais à cause de la mobilisation, les travaux n'ont jamais été repris. De nombreuses cités ont été édifiées tout autour de la fosse. Deux terrils coniques nos 40 et 41 sont édifiés à l'est de la fosse.

La Compagnie des mines de Nœux est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Béthune. Le puits no 4 est arrêté à l'extraction en 1948 afin d'être équipé d'un nouveau chevalement métallique et d'une machine d'extraction à poulie Koepe. La fosse no 4 - 4 bis cesse d'extraire en 1962, ses puits sont remblayés l'année suivante. En 1964, la récente machine d'extraction sont réinstallés à la fosse Notre Dame. Les installations de la fosse sont ensuite détruites. Les deux terrils coniques sont exploités.

Un hard-discount Dia s'installe sur le carreau de fosse. Quelques maisons sont détruites. Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 4 et 4 bis. Un sondage de décompression S58 est foré près de la fosse en 2004. Il subsiste les ateliers, les hangars, les écuries, les bureaux et le poste des transformateurs, ainsi qu'un château d'eau. À la fosse Notre Dame, le bâtiment de la machine d'extraction existe encore. La plupart des cités ont été rénovées, d'autres sont destinées à la démolition. Les terrils sont devenus des espaces verts.

La fosse[modifier | modifier le code]

Fonçage[modifier | modifier le code]

La fosse no 4 est commencée le à Hersin-Coupigny[A 1], près de la ligne de Bully - Grenay à Brias, à 1 794 mètres au sud-ouest[note 1] de la fosse no 2 - 2 bis. La fosse est entreprise également à 800 mètres au sud du clocher du village, dans l'angle nord de l'intersection du moulin de Coupigny à Bouvigny-Boyeffles avec le chemin de Servin à Béthune[SA 1].

Le puits est situé à l'altitude de 83,97 mètres[JA 1],[SA 1]. Le niveau est passé sans machine d'épuisement. Le diamètre utile du puits est de 4,25 mètres[C 1],[SA 1]. Le terrain houiller est atteint à la profondeur de 146,97[SA 1], 147,10[C 1] ou 148 mètres[JA 1].

Exploitation[modifier | modifier le code]

Les travaux sont terminés en 1868[A 1], date à laquelle la fosse no 4 entre en exploitation[C 1],[SA 1]. La houille y est sèche et à longue flamme, et contient 40 % de matières volatiles[C 1].

Dans les années 1890, le puits no 4 est profond de 322 mètres, et les accrochages sont établis à 193, 238 et 284 mètres[SA 1]. Le puits no 4 bis est ajouté en 1898[A 1], à 37 mètres à l'ouest-nord-ouest[note 1].

Afin d'assurer l'aérage de la fosse no 4 - 4 bis, la fosse no 10 est commencée le à Hersin-Coupigny[A 2], à 1 475 mètres au sud-sud-ouest[note 1]. La fosse no 10 bis est commencée le à Bouvigny-Boyeffles[A 3] à 1 412 mètres au sud-est[note 1], mais les travaux sont arrêtés à cause de la mobilisation, et n'ont jamais été repris[1],[note 2].

La Compagnie des mines de Nœux est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Béthune[B 1]. La production remonte par le puits no 4, alors que le puits no 4 bis est affecté à l'aérage. Le puits no 4 est arrêté à l'extraction en 1948 afin d'être équipé d'un nouveau chevalement métallique, à structure apparente, et d'une machine d'extraction à poulie Koepe. La veine Simone, située à la profondeur de 800 mètres, est exploitée par un rabot-bélier à partir de 1959. Une faille coupe le gisement à partir de cette profondeur[B 1].

La fosse no 4 - 4 bis cesse d'extraire en 1962. Les puits nos 4 et 4 bis, respectivement profonds de 819 et 732 mètres[A 1], sont remblayés l'année suivante[B 1]. La machine d'extraction du puits no 4 et son bâtiment, datant de 1948, sont démontés et réinstallés au puits no 2 de la fosse Notre Dame des mines d'Aniche du Groupe de Douai à Waziers. Cette fosse a été approfondie, et, outre un nouveau chevalement, il lui fallait une machine d'extraction capable de descendre à une grande profondeur[B 1].

Reconversion[modifier | modifier le code]

Un hard-discount Dia s'installe sur le carreau de fosse, près des puits[2]. Ces derniers sont situés sous le parking. Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[3]. Un sondage de décompression S58 est mis en place du 21 septembre au 11 octobre 2004. Son diamètre est de quatorze centimètres, et il a atteint la profondeur de 180 mètres[BRGM 3],[note 3]. Il est situé à 339 mètres au nord-est[note 1] du puits no 4, entre le terril no 40 au sud, et des corons au nord.

Le bâtiment de la machine d'extraction est encore existant sur le site de la fosse Notre Dame. Sur le carreau de la fosse no 4 - 4 bis, il subsiste les ateliers, les hangars, les écuries, les bureaux et le poste des transformateurs[4]. Il reste également un château d'eau entre les deux terrils[5].

Les terrils[modifier | modifier le code]

Deux terrils résultent de l'exploitation de la fosse[6].

Terril no 40, 4 de Nœux Ouest[modifier | modifier le code]

Le terril 4 de Nœux Ouest.
Le terril 4 de Nœux Est.
50° 26′ 43″ N, 2° 39′ 18″ E

Le terril no 40, situé à Hersin-Coupigny, a été alimenté par la fosse no 4 - 4 bis des mines de Nœux. Il s'agit d'un terril conique qui a été exploité, il n'en subsiste que la base[7].

Terril no 41, 4 de Nœux Est[modifier | modifier le code]

50° 26′ 35″ N, 2° 39′ 35″ E

Le terril no 41, situé à Hersin-Coupigny, a été alimenté par la fosse no 4 - 4 bis des mines de Nœux. Il s'agit d'un terril conique qui a été exploité, il n'en subsiste que la base[8].

Les cités[modifier | modifier le code]

De vastes cités ont été établies à proximité de la fosse, en plusieurs ensembles. La Compagnie de Nœux a construit des corons, puis des habitations groupées par deux ou par quatre. Enfin, après la Nationalisation, le Groupe de Béthune a agrandi certaines cités avec des habitations post-Nationalisation[9],[10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes
  1. a b c d et e Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
  2. Il existe une certaine équidistance entre les fosses nos 4 - 4 bis, 10 et 10 bis, puisque 1 475 mètres séparent les fosses nos 4 - 4 bis et 10, 1 412 mètres séparent les fosses nos 4 - 4 bis et 10 bis, et 1 455 mètres séparent les fosses nos 10 et 10 bis.
  3. Le sondage de décompression S58 est géolocalisé 50° 26′ 45″ N, 2° 39′ 24″ E.
  4. La tête de puits matérialisée du puits no 4 bis est située en arrière-plan, 37 mètres derrière.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,
Références à Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome I, Imprimerie L. Danel,
  1. a b c et d Vuillemin 1880, p. 188
Références à Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris,
  1. a et b Gosselet 1904, p. 134
Références à Alfred Soubeiran, Études des gîtes minéraux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minéralogique de Béthune, Imprimerie nationale, Paris,
  1. a b c d e et f Soubeiran 1898, p. 186

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 138, 141-142. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome I : Histoire de la recherche, de la découverte et de l'exploitation de la houille dans ce nouveau bassin, Imprimerie L. Danel, Lille, , 348 p. (lire en ligne), p. 188. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris, , p. 134. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Alfred Soubeiran, Études des gîtes minéraux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minéralogique de Béthune, Imprimerie nationale, Paris, , 399 p. (lire en ligne), p. 186. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article