Ligne de Bully - Grenay à Brias

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Ligne de
Bully - Grenay à Brias
Voir la carte de la ligne.
Carte de la ligne
Voir l'illustration.
L'ancienne gare de Sains-Bouvigny
Pays Drapeau de la France France
Villes desservies Bruay-la-Buissière
Historique
Fermeture 1958 – 1990
Concessionnaires Nord (1875 – 1938)
SNCF (1938 – 1990)
Aucun (à partir de 1990)
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 309 000
Longueur 30,837 km
Écartement standard (1,435 m)
Électrification Non électrifiée
Pente maximale 15 
Nombre de voies ligne déposée
(Anciennement à voie unique)
Trafic
Propriétaire SNCF Réseau
Trafic Aucun (depuis 1990)
Carte
Carte détaillé

La ligne de Bully-Grenay à Brias était une ligne ferroviaire française du Pas-de-Calais, non électrifiée à voie unique reliant la gare de Bully - Grenay à celle de Brias. La ligne prend naissance à Bully-les-Mines, près de la gare, à partir de la ligne d'Arras à Dunkerque-Locale, et se termine en rejoignant la ligne de Fives à Abbeville, près de la gare de Brias. Au XXIe siècle, la ligne n'est plus utilisée, et une partie est déclassée entre l’emplacement de la gare de Bruay-les-Alouettes et Brias depuis 1991[1]. Les emprises de la voie sont majoritairement conservées ; cependant, la ligne est abandonnée de Bully-les-Mines à Ruitz, transformée en voie de bus Tadao entre Ruitz et Bruay-la-Buissière, puis déposée au-delà.

Elle constitue la ligne no 309 000[2] du réseau ferré national.

Historique[modifier | modifier le code]

La ligne est déclarée d'utilité publique au titre de l'intérêt local par décret le [3]. Ce même décret approuve la convention passée le entre le conseil général du Pas-de-Calais et la Compagnie des chemins de fer du Nord pour la concession de la ligne.

La ligne est reprise définitivement par la Compagnie des chemins de fer du Nord selon les termes d'une convention signée entre le ministre des Travaux publics et la compagnie le . Cette convention est approuvée par une loi le suivant qui reclasse la ligne dans le réseau d'intérêt général[4].

La section entre Bully - Grenay et Bruay n'accueille plus de trafic voyageurs depuis 1958[5]. Le fret a cessé toute activité en 1990[6], ce qui entraîne le déclassement d’une partie de la ligne (entre Bruay-les-Alouettes et Brias) en 1991[1].

Dans les années 2010, les rails dans la ville de Bruay-la-Buissière sont déposés, afin de rénover le quartier de la gare et d'aménager une voie verte le long de la rue Raoul-Briquet. Les emprises de la voie seront également transformées en voie de bus pour les lignes « Bulle », mises en service le [7].

Description de la ligne[modifier | modifier le code]

Tracé - Parcours[modifier | modifier le code]

Dès sa construction, le chemin de fer est utilisé pour transporter le charbon.

La Compagnie des mines de Béthune raccorde ses fosses situées au sud-ouest de la concession : nos 1 - 1 bis - 1 ter et 10 - 10 bis[note 1].

La Compagnie des mines de Nœux y raccorde ses fosses via des embranchements, certains sont très courts, puisque la ligne passe à proximité des fosses nos 4 - 4 bis et 5 - 5 bis[8]. Les fosses nos 7 - 7 bis et 9 - 9 bis bénéficient d'un embranchement plus long[note 1]. Grâce aux embranchements de la Compagnie, les produits peuvent être exportés via la ligne de Bully-Grenay à Brias, sans qu'aucune fosse ne soit isolée. À Ruitz, le puits d'aérage no 7 ter a été relié au réseau par un court embranchement.

La Compagnie des mines de Bruay, bien qu'expédiant aussi ses produits par son rivage à Béthune est raccordée via un long embranchement à la ligne d'Arras à Dunkerque-Locale, mais elle raccorde aussi son réseau au niveau de la fosse no 4 - 4 bis - 4 ter, près de la gare de Bruay-en-Artois, et au niveau du puits d'aérage no 5 ter à Divion[note 1].

La ligne quitte ensuite le bassin minier en se dirigeant vers le sud pour traverser Houdain, Beugin, Bajus, et se raccorde finalement à la ligne de Fives à Abbeville, au nord de la gare de Brias.

Gares[modifier | modifier le code]

Exploitation[modifier | modifier le code]

Plus aucun train ne circule sur la ligne de Bully-Grenay à Brias. Les rails sont toutefois conservés de Bully-les-Mines à Ruitz, d'où la voie est déposée à partir de la zone industrielle. L'ouverture du Tramway Artois-Gohelle aurait pu permettre à long terme la réutilisation de la voie sur une partie de sa section, mais le projet fut abandonné. C'est en que le BHNS de Tadao transforme une partie de l'ancienne voie ferrée en voie bus, entre Bruay-la-Buissière et Ruitz[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. a b et c D'après la géolocalisation des fosses dans les articles des Compagnies des mines de Béthune, Nœux et Bruay, les vues aériennes de Google Earth, et une carte au un-vingt-cinq-millième de Béthune et ses environs, par l'Institut géographique national

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Déclassements/Retranchements de lignes ou sections de lignes des chemins de fer français » [PDF], sur lignes-oubliees.com (consulté le ).
  2. Fascicule Gares et lignes du nord édité par le COPEF (Cercle Ouest Parisien d'Études Ferroviaires) en 1985.
  3. « no 5171 - Décret qui déclare d'utilité publique l'établissement d'un chemin de fer d'intérêt local de Bully-Grenay à la ligne de Béthune à Abbeville, près Bryas : 24 février 1876 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 12, no 301,‎ , p. 497 - 513 (lire en ligne).
  4. « no 14214 - Loi qui approuve la convention passée le 5 juin 1883, entre le ministre des Travaux publics, et la Compagnie des chemins de fer du Nord : 20 novembre 1883 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 28, no 834,‎ , p. 333 - 339 (lire en ligne).
  5. « Photo-souvenir de la gare d'Hersin-Coupigny », sur train-avenir.overblog.com, (consulté le ).
  6. Christine Cerdeiro, « Le train repassera-t-il un jour par le Bruaysis ? »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur lavenirdelartois.fr, L'Avenir de l'Artois, .
  7. a et b « Inauguration du nouveau réseau », sur bulles-tadao.fr (consulté le ).
  8. Vuillemin 1880, p. 169.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]