Fosse no 8 - 8 bis des mines de Nœux

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Fosse no 8 - 8 bis des mines de Nœux dite Léon Renard
La fosse no 8 - 8 bis.
La fosse no 8 - 8 bis.
Puits n° 8
Coordonnées 50,498594, 2,649328[BRGM 1]
Début du fonçage
Mise en service 1902
Profondeur 700 mètres
Étages des accrochages ... 402 mètres...
Arrêt 1967 (extraction)
Remblaiement ou serrement 1968
Puits n° 8 bis
Coordonnées 50,498692, 2,649878[BRGM 2]
Début du fonçage 15 mai 1899
Mise en service 1902
Profondeur 599 mètres
Étages des accrochages ... 477 mètres...
Arrêt 1967 (extraction)
Remblaiement ou serrement 1968
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Commune Verquin
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines de Nœux
Groupe Groupe de Béthune
Groupe de Lens-Liévin-Béthune
Unité de production UP de Lens
Ressources Houille
Concession Nœux

Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
(Voir situation sur carte : Pas-de-Calais)
Fosse no 8 - 8 bis des mines de Nœux dite Léon Renard
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse no 8 - 8 bis des mines de Nœux dite Léon Renard

La fosse no 8 - 8 bis dite Léon Renard de la Compagnie des mines de Nœux est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Verquin. les deux puits sont commencés en même temps le , et la fosse commence à produire en 1902. Des cités sont bâties à proximité de la fosse, et trois terrils, nos 37, 56 et 237, sont édifiés, le dernier étant un cavalier minier. Un puits no 8 ter est entreprise en à Béthune, mais lorsque la fosse no 11 est commencée sur un autre carreau, la fosse no 8 ter devient la fosse no 11 bis.

La Compagnie des mines de Nœux est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Béthune. La machine d'extraction du puits no 5 bis de la fosse no 5 - 5 bis vient remplacer le treuil du puits no 8 bis en 1952, et le criblage, le moulinage et la mise à terril, sont modernisés en 1952 et 1953. La fosse no 8 - 8 bis ferme en 1967, provoquant également la fermeture de la fosse no 11 bis. Les puits nos 8 et 8 bis sont remblayés en 1968. Le terril conique no 56, initialement haut de 87 mètres, est en très grande partie exploité.

L'entreprise Forclum (actuellement Eiffage Énergie) s'installe sur le carreau de fosse. Une partie des cités est détruite. Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 8 et 8 bis. Le reste des habitations est rénové. Les terrils sont devenus des espaces verts.

La fosse[modifier | modifier le code]

Fonçage[modifier | modifier le code]

Les deux puits de la fosse no 8 - 8 bis sont commencés au sud-est de Verquin le . La maquette des installations est présentée à l'exposition universelle de 1900[A 1]. Les puits sont entrepris à l'altitude de 33 mètres[JA 1]. Le terrain houiller est atteint à la profondeur de 162 mètres[JA 1]. Le puits no 8 bis est situé à quarante mètres à l'est[note 1] du puits no 8.

Exploitation[modifier | modifier le code]

La fosse commence à extraire en 1902[A 1]. Une fosse no 8 ter est entreprise en à Béthune[A 2] à 1 646 mètres au nord-ouest[note 1] de la fosse no 8 - 8 bis, mais lorsque la fosse no 11 est commencée sur un autre carreau cinq ans plus tard[A 2], la fosse no 8 ter est renommée fosse no 11 bis.

La Compagnie des mines de Nœux est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Béthune[B 1]. Le treuil de 430 chevaux est remplacé par la machine d'extraction bicylindrique du puits no 5 bis de la fosse no 5 - 5 bis à Barlin en 1952, cette dernière ayant fermé l'année précédente[B 1]. En 1952 et 1953, le criblage, le moulinage et la mise à terril sont modernisés. En 1967, les accrochages utilisés sont ceux de 402 et 477 mètres respectivement pour les puits nos 8 et 8 bis. Le gisement est de plus en plus irrégulier, la fosse ferme la même année, comme la fosse no 11 bis. Les puits nos 8 et 8 bis, respectivement profonds de 700 et 599 mètres, sont remblayés en 1968, le puits no 11 bis deux ans plus tard[B 1].

Reconversion[modifier | modifier le code]

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[1]. Comparativement aux autres sites miniers de la compagnie, il subsiste de nombreux bâtiments : les bains-douches, le poste de coupure, le poste électrique, les ateliers, les bureaux, et la salle des machines des deux puits[2]. Le site est occupé par l'entreprise Forclum, devenue Eiffage Énergie[3].

Les terrils[modifier | modifier le code]

Le terril 8 de Nœux plat.
Le terril 8 de Nœux.
Le terril Cavalier de Nœux.
Le terril Cavalier Voie du 8 au 11.

Quatre terrils résultent de l'exploitation de la fosse[4].

Terril no 37, 8 de Nœux plat[modifier | modifier le code]

50° 30′ 02″ N, 2° 38′ 51″ E

Le terril no 37, situé à Verquin, a été alimenté par la fosse no 8 - 8 bis des mines de Nœux. Il est plat, contrairement à l'autre terril de la fosse, no 56, situé plus au sud, qui était conique avant son exploitation. À l'est du terril commence le terril cavalier no 237, dit Cavalier Voie du 8 au 11[5].

Terril no 56, 8 de Nœux[modifier | modifier le code]

50° 29′ 49″ N, 2° 39′ 08″ E

Le terril no 56, situé à Verquin, était un terril conique alimenté par la fosse no 8 - 8 bis. Exploité, celui-ci conserve quand même plus d'une dizaine de mètres de hauteur, alors qu'il a mesuré jusqu'à 87 mètres[6].

Terril n° 232, Cavalier de Nœux[modifier | modifier le code]

50° 29′ 55″ N, 2° 39′ 39″ E

Le terril n° 232, Cavalier de Nœux, disparu, situé à Verquigneul, était un terril cavalier parallèle à la ligne d'Arras à Dunkerque-Locale, situé à l'est, débutant à la gare de Nœux-les-Mines, passant par-dessus cette ligne peu au sud de la gare de Verquigneul et joignant la fosse n° 8 - 8 bis plus à l'ouest à Verquin. Le cavalier a été exploité, et les terrains rendus à l'agriculture[7].

Terril no 237, Cavalier Voie du 8 au 11[modifier | modifier le code]

50° 30′ 06″ N, 2° 38′ 51″ E

Le terril no 237, Cavalier Voie du 8 au 11, situé à Verquin, est un terril cavalier reliant la fosse no 8 - 8 bis des mines de Nœux à la fosse no 11[8].

Les cités[modifier | modifier le code]

Les corons de la cité de la Route Nationale.

Trois cités ont été bâties à proximité de la fosse no 8 - 8 bis.

Cité de la Route Nationale[modifier | modifier le code]

La cité de la Route Nationale est constituée de sept corons de six habitations établis sur la partie occidentale de la route nationale entre Nœux-les-Mines et Verquin. Trois corons sont alignés au sud et quatre au nord, ces deux groupes sont espacés de plus d'une centaine de mètres[9].

La cité de Verquin.
La cité de Verquigneul.

Cité de Verquin[modifier | modifier le code]

La cité de Verquin est située au sud-ouest du carreau de fosse et à l'ouest du terril no 56. Elle était à l'origine constituée de quelques habitations groupées par deux, mais surtout, dans les rues secondaires, d'habitations individuelles avec pignon sur rue. Une bonne partie de ces habitations ont été détruites, si bien qu'il y a des vides entre les habitations restantes[9].

Les maisons ont toutes été détruites.

Cité de Verquigneul[modifier | modifier le code]

La cité de Verquigneul est située à Verquigneul, près des limites avec Verquin, et à l'est du carreau de fosse et du terril no 56. On y dénombre une habitation constituée de deux logements, toutes les autres maisons sont individuelles et avec pignon sur rue. Cette configuration est assez similaire à celle de la cité de Verquin[9].

Le dispensaire de la SSM.

Dispensaire de la Société de Secours Minière[modifier | modifier le code]

50° 30′ 02″ N, 2° 39′ 13″ E

Un dispensaire a été construit par la Société de Secours Minière au nord du carreau de fosse, près de la route nationale et de la cité de Verquigneul, sur le territoire de Verquin[9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes
  1. a et b Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
  1. a et b Dubois et Minot 1991, p. 140
  2. a et b Dubois et Minot 1991, p. 141
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,
Références à Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris,
  1. a et b Gosselet 1904, p. 134

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 140-141. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris, , p. 134. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article