Couronne de Napoléon Ier

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Couronne de Napoléon Ier
Description de l'image Couronne de Charlemagne - Musée du Louvre Objets d'art MS 91.jpg.
Pays France
Création Voir et modifier les données sur Wikidata
Commanditaire Napoléon Ier
Fabricant Martin-Guillaume Biennais
Propriétaire État françaisVoir et modifier les données sur Wikidata
Usage Couronnement
Hauteur 25 cmVoir et modifier les données sur Wikidata
Diamètre 18,5 cmVoir et modifier les données sur Wikidata
Matériaux Vermeil et veloursVoir et modifier les données sur Wikidata
Doublure Rouge
Éléments notables Camées

La couronne de Napoléon Ier est un insigne et joyau impérial français, fabriquée pour l'empereur Napoléon Ier et utilisée lors de son couronnement le . Napoléon appela sa nouvelle couronne la « couronne de Charlemagne », le nom de l'ancienne couronne royale de France qui avait été détruite lors de la Révolution française.

Histoire[modifier | modifier le code]

Origine[modifier | modifier le code]

La Révolution française, avec l'abolition de la monarchie et l'exécution du roi Louis XVI et de la reine Marie-Antoinette, avait conduit à la destruction de la plupart des anciens joyaux de la couronne.

Lorsque Napoléon Ier se proclame empereur des Français une décennie plus tard, il décide de créer de nouveaux insignes impériaux, dont la pièce maîtresse sera sa « couronne de Charlemagne ». Elle est réalisée en 1804 par l'orfèvre Martin-Guillaume Biennais qui l'orne de camées et de pierres prélevés sur le reliquaire de la tête de saint Benoît, provenant du trésor de Saint-Denis[1].

Utilisation lors du sacre de Napoléon Ier[modifier | modifier le code]

Au cours du sacre lui-même (qui a d'ailleurs lieu non pas à l'emplacement traditionnel des couronnements royaux français, la cathédrale de Reims[2], mais à la cathédrale Notre-Dame de Paris), Napoléon utilise effectivement deux couronnes.

Initialement, il place une couronne de laurier en or, à l'image de celle des empereurs romains, sur sa propre tête. Ensuite, il place brièvement la couronne impériale de Charlemagne sur sa tête, puis la toucha à la tête de l'impératrice Joséphine.

Le Sacre de Napoléon, par Jacques-Louis David.

Après l'Empire[modifier | modifier le code]

La couronne de Napoléon est utilisée jusqu'à sa seconde abdication en 1815. Le roi Louis XVIII, frère de Louis XVI, est installé sur le trône en tant que roi de France et de Navarre après le renversement de Napoléon. Contrairement à son frère et à l'empereur, le nouveau roi choisit de ne pas avoir de couronnement. La couronne de Napoléon est cependant présentée lors de ses obsèques[1]. Lorsque son frère, Charles X, devient roi à son tour en 1824, il rétablit le couronnement monarchique traditionnel à Reims et est couronné l'année suivante en utilisant d'abord la couronne de Napoléon puis la couronne royale française pré-révolutionnaire restante, celle de Louis XV. C'est le dernier sacre en date dans l'histoire de France.

La couronne de Napoléon est cependant présentée lors de la prestation de serment de Louis-Philippe Ier comme roi des Français le [1].

Quand Napoléon III se proclame empereur des Français en 1852, il choisit de ne pas avoir de sacre et de ne pas porter la couronne de Napoléon Ier. Néanmoins, deux couronnes sont créées, une pour lui-même et une seconde, pour l'impératrice Eugénie.

Vente des Joyaux de la Couronne[modifier | modifier le code]

En 1885, pour empêcher toute nouvelle tentative de restauration royale ou impériale, la Chambre des députés choisit de vendre la plupart des joyaux de la couronne française. Les couronnes, à l'exception de celle de Napoléon III, sont cependant conservées pour des raisons historiques mais leurs pierres précieuses sont remplacées par du verre coloré.

La couronne de Napoléon Ier est maintenant exposée au musée du Louvre à Paris.

Description[modifier | modifier le code]

Comme il était courant avec les couronnes européennes, celle de Napoléon est composée de huit demi-arches ornées de camées en coquillage qui se rejoignent sur un globe doré, au sommet duquel est placée une croix. La couronne elle-même imite le style médiéval, dépendant totalement de ses décorations en or et entièrement dépourvue des décors de diamants et de joyaux à la mode dans les couronnes faites plus tard au XIXe siècle.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Jean-Pierre Bayard, Sacres et couronnements royaux, Guy Trédaniel, , p. 163
  2. François-Marin Fleutot, Les rois de France excommuniés : aux origines de la laïcité (ISBN 978-2-204-11407-3 et 2-204-11407-3, OCLC 1088346021, lire en ligne)

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]