France Universités
Forme juridique | Association loi de 1901 reconnue d'utilité publique |
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But | Représentation des universités françaises et d'autres EPSCP |
Zone d’influence | France |
Fondation | 1971 |
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Siège | 103, Bd Saint-Michel, Paris |
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Président | Jean-Loup Salzmann |
Vice-président | Khaled Bouabdallah et Gérard Blanchard |
Site web | www.cpu.fr |
La conférence des présidents d'université (abrégé en CPU) est une association loi de 1901 qui réunit les présidents des universités et les dirigeants de certaines grandes écoles françaises. Originairement constituée comme organe consultatif auprès du ministère chargé de l'enseignement supérieur, elle est aujourd'hui une association de droit privé.
Le président est Jean-Loup Salzmann, président de l'université Paris-XIII. Les deux vice-présidents sont Khaled Bouabdallah, président de l'université de Saint-Étienne et Gérard Blanchard, président de l'université de La Rochelle[1].
Jean-Loup Salzmann, président de la Conférence des présidents d'université :
Histoire et textes
La CPU a été créée par le décret no 71-147 du , quelques années après la Loi Faure qui avait profondément modifié tant la carte des universités avec la création de plusieurs établissements nouveaux, que leur mode d'organisation, en leur conférant une large autonomie.
En 1984 (Loi Savary), la CPU est intégrée dans la loi. Ces textes sont désormais codifiés au code de l'éducation, à l'article L.233-1 pour la disposition législative et aux articles D.233-1 à D.233-6 pour le décret de 1971.
La loi relative aux libertés et responsabilités des universités, adoptée en 2007 et pour laquelle elle a pris parti, prévoyait une évolution de son statut vers celui d'une association loi de 1901. Les nouveaux statuts ont été adoptés le 20 décembre 2007[2].
Organisation
Composition
La CPU regroupe les chefs des universités et d'autres établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel (EPCSCP). Les plus nombreux sont toutefois les présidents des universités. Font également partie de la CPU :
- les présidents des trois universités de technologie ;
- les directeurs des trois instituts nationaux polytechniques et le président de l'École polytechnique ;
- les directeurs des quatre écoles normales supérieures ;
- les directeurs de trois instituts nationaux des sciences appliquées (INSA de Rouen, INSA de Toulouse et INSA de Lyon) ;
- les directeurs des grands établissements dont ;
- le Conservatoire national des arts et métiers ;
- l'École centrale Paris ;
- l'École des hautes études en sciences sociales ;
- l'École nationale supérieure d'arts et métiers ;
- l'École pratique des hautes études ;
- l'Institut d'études politiques de Paris ;
- l'Institut national des langues et civilisations orientales ;
- l'Institut de physique du globe de Paris;
- l'Observatoire de Paris.
Organisation interne
Depuis la réforme de 2007-2008, la CPU n'est plus présidée par le ministre chargé de l'enseignement supérieur. Elle désigne, pour deux ans, un président et deux vice-présidents qui constituent le bureau. Le président de la CPU fait figure de « porte-parole » des universités françaises. Les fonctions de vice-président ne sont pas immédiatement renouvelables.
Les membres de la CPU sont répartis en sept commissions, consacrées à des sujets particuliers :
- Juridique
- Vie étudiante et questions sociales
- Formation et insertion professionnelle
- Relations internationales et européennes (ex-CORIE)
- Recherche et innovation
- Moyens et personnels
- Santé
Le président de la CPU et les deux vice-présidents, les sept présidents des commissions et sept autres membres forment le Conseil d'Administration (CP2U), également désignée pour deux ans.
La conférence se réunit usuellement le troisième jeudi de chaque mois en séance ordinaire plénière.
La CPU peut se réunir avec la conférence des directeurs des écoles françaises d'ingénieurs (CEDEFI) et des représentants d'autres EPCSCP au sein de la Conférence des chefs d'établissements de l'enseignement supérieur pour examiner des questions communes. La CPU et la CEDEFI sont représentées en alternance au sein du conseil supérieur de l'éducation.
Moyens
Conformément à l'article D.233-5 du code de l'éducation, les moyens de fonctionnement de la CPU sont à la charge du Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. La Conférence est installée au 103, boulevard Saint-Michel, à Paris, dans des locaux regroupant plusieurs institutions officielles ou officieuses liées à l'enseignement supérieur.
Rôle
La CPU est une instance qui permet aux présidents et directeurs d'EPCSCP d'examiner en commun des questions qui les préoccupent. Ils réfléchissent de manière collective aux solutions à apporter aux problèmes rencontrés et font part de leurs souhaits aux autorités (Président de la République, Parlement, Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche). Par exemple, la CPU s'est exprimée sur :
- la loi de programme pour la recherche, et notamment les pôles de recherche et d'enseignement supérieur ou l'Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur ;
- l'« universitarisation » de la formation des sages-femmes ;
- le budget de la recherche ;
- le contrat première embauche (CPE)
- la situation des stagiaires dans l'enseignement supérieur.
Bien que cela ne fasse pas partie de son rôle initial, la CPU a cherché à mettre en place des outils communs, notamment des progiciels de gestion communs à toutes les universités. Elle a donc institué pour cela en 1992 un Groupement informatique pour la gestion des universités, devenu en 1997 l'Agence de mutualisation des universités et des établissements (AMUE).
La conférence des présidents d'université propose sa veille hebdomadaire et gratuite à toutes personnes intéressées. Cette veille s'intéresse à l'enseignement supérieur (en particulier) et à l'emploi ainsi qu'à la recherche et à l'innovation avec une attention marquée sur les thèmes de l’Énergie et des Technologies de l'Information et de la Communication. Cette veille est française, européenne et internationale.
Liste des premiers vice-présidents puis présidents
Mandat | Nom | Statut | Université |
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1971 - 1972 | Jean-Louis Quermonne | Professeur de science politique | Université de Grenoble |
1972 - 1973 | Jean Frezal | Spécialiste de la génétique (décédé) | Université Paris V - René Descartes |
1973 - 1974 | Claude Champaud | Professeur de droit | Université Rennes 1 |
1974 - 1976 | René Rémond | - - - - - - - - - - - - - - - - - - (décédé) | Université Paris X Nanterre |
1980 - 1981 | Jacques Latrille | - - - - - - - - - - - - - - - - - - (décédé) | Université de Bordeaux |
1981 - 1983 | Roland Omnes | Physicien théoricien, mathématicien | Université Paris-Sud 11 |
1983 - 1984 | Monique Augé-Lafon | Professeur de mathématiques (décédée) | Paris 12 |
1986 - 1987 | Hubert Coudanne | Université Paris-Sud 11 | |
1987 - 1988 | Etienne Troche | Université Strasbourg III | |
1990 - 1991 | Daniel Nicolas Laurent | Professeur de médecine (décédé) | Paris 12 |
1991 - 1992 | Michel Bornancin | Nice | |
1992 - 1994 | Georges Haddad | Professeur de mathématiques | Paris 1 |
1994 - 1995 | Bernard Dizambourg | Professeur de gestion | Paris 12 |
1995 - 1996 | Bernard Alluin | Lille 3 | |
1996 - 1997 | Jean-Marc Monteil | Professeur de psychologie | Clermont-Ferrand II |
1997 - 1998 | Bernard Saint-Girons | Professeur de droit public | Toulouse 1 |
1998 - 2000 | André Legrand | Professeur de droit public | Paris 10 |
2000 - 2002 | Bernard Belloc | Professeur de sciences économiques | Toulouse 1 |
2002 - 2004 | Michel Laurent | Professeur de neurosciences | Aix-Marseille 2 |
2004 - 2006 | Yannick Vallée | Professeur de chimie | Grenoble 1 |
2006 - 2008 | Jean-Pierre Finance | Professeur d'informatique | Nancy 1 |
2008 - 2010 | Lionel Collet | Professeur de physiologie | Lyon 1 |
2010 - 2012 | Louis Vogel[3] | Professeur de droit privé | Paris 2 |
2012 - 2014 | Jean-Loup Salzmann[4] | Professeur d'histologie | Paris 13 |