André Adrien Joseph de La Bruyère

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André Adrien Joseph de La Bruyère
Naissance
Donchery, Ardennes
Décès (à 40 ans)
Madrid, Espagne
Mort au combat
Origine Drapeau de la France France
Arme Infanterie
Grade Général de brigade
Années de service 17791808
Distinctions Baron de l’Empire
Grand officier de la Légion d’honneur

André Adrien Joseph de La Bruyère, né le à Donchery dans les Ardennes et mort le à Madrid, en Espagne, est un général français de la Révolution et de l’Empire.

Biographie[modifier | modifier le code]

Du cadet-gentilhomme à l'adjudant-général[modifier | modifier le code]

Il entre en service le comme élève à l’école militaire de Rebais. Il est admis comme cadet-gentilhomme à celle de Paris le . Il prend rang de sous-lieutenant le et devient sous-lieutenant titulaire le au régiment de Bassigny. Nommé lieutenant le , capitaine le , il passe dans une compagnie de grenadiers le suivant pour prendre le commandement du 2e bataillon du 4e régiment des grenadiers réunis. Le , quoique toujours capitaine, il prend le commandement du 32e régiment et devient adjudant-général chef de bataillon le à l’état-major général de l’armée.

Il sert avec la plus grande distinction de 1792 à l’an IX (1800-1801) aux armées des Ardennes, du Rhin, de Mayence, de l’Ouest, des côtes de l’Océan et d’Angleterre. Il se trouve à la prise de Spire le , à celle de Mayence le et il soutient le blocus de Mayence en 1795. Le , il sauve avec ses grenadiers trois pièces d'artillerie renversées dans un fossé et abandonnées près de Mayence. Le suivant, il enlève 300 palissades aux Autrichiens dans le poste de la briqueterie pour fortifier le village de Kostheim, qui se trouve face à l’ennemi. Il est fait prisonnier à la prise de ce village, le , par quatre grenadiers hessois, mais il réussit à se débarrasser d’eux, quoique blessé à la main droite. Il en tue deux, en met un en fuite et ramène le dernier au général Aubert du Bayet qui le félicite pour son exploit.

Contre les chouans en Vendée, 1793-1796[modifier | modifier le code]

Le , à l’affaire du Pallet près de Clisson en Vendée, il a un cheval tué sous lui et est blessé le 22 lors de la retraite de cette ville. Le , à l’affaire de Saint-Christophe-du-Bois, il a trois chevaux tués sous lui et reçoit dix-huit blessures, dont une lui fracture la hanche, une autre lui fracture l’épaule et une troisième lui traverse le corps. Laissé pour mort sur le champ de bataille, il est entièrement dépouillé et n'est rappelé à la vie que par les soins du représentant en mission Merlin de Thionville, qui le fait emporter dans un drap, après avoir étanché le sang avec du foin et de l’herbe, faute de charpie.

À l’issue de sa convalescence à Sedan, il rejoint l’armée de l’Ouest et se signale le par sa bravoure en enlevant un drapeau aux rebelles. Le , sur la route de Chemillé à Cholet, il est attaqué par quelques chouans et est blessé de trois coups de feu à la jambe gauche et à la mâchoire. Le , après que Charette a repris les armes, il se présente avec deux hussards au quartier général de Stofflet et lui fait faire par écrit la déclaration de ses intentions. Le suivant, il enlève un guidon aux hussards de Charrette et mérite pour sa conduite d’être mentionné dans le rapport du général en chef. Le , lors de la nouvelle insurrection de Stofflet, il tombe avec deux guides et deux chasseurs de la Côte-d’Or sur un rassemblement de rebelles près de Saint-Macaire, il les sabre, les disperse et leur enlève des armes et des effets d’habillement. Il est nommé adjudant-général chef de brigade le même jour.

De commandement en commandement, 1801-1807[modifier | modifier le code]

Le , il est employé comme chef d’état-major de la 22e division militaire et est mis au traitement de réforme le . Le , il reprend ses fonctions dans la même division. Il est promu général de brigade le et commande successivement les départements de la Mayenne et d’Indre-et-Loire. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur le et commandeur de l’ordre le .

Le , il est envoyé à Toulon et est désigné le pour faire partie du corps expéditionnaire commandé par le général Lauriston destiné à ravitailler Batavia. Il embarque sur « l’Indomptable » et fait la campagne de l’an XIII (1804-1805) sur mer dans l’escadre de l’amiral Villeneuve. Le , il est employé dans la 26e division militaire, puis passe dans l’Armée des côtes de l'Océan et le à l’armée de réserve. Le , il est attaché au 1er corps de la Grande Armée et se signale dans toutes les affaires qui ont lieu au commencement de la campagne de 1807.

Général d'Empire[modifier | modifier le code]

Le , au combat de Braunsberg, il commande l’aile droite de la division Dupont. Chargé de repousser un corps de 10 000 hommes qui menace la gauche de la ligne française, il charge les Russes à la baïonnette et les chasse de la ville, laissant sur le champ de bataille 2 000 des leurs, seize canons et deux drapeaux. Le , il rend de grands services à la bataille de Friedland et est récompensé par le titre de grand officier de la Légion d’honneur le suivant.

Il est créé baron de l’Empire en . Employé au 1er corps de l’armée d’Espagne, il se fait remarquer les 10 et à la bataille d’Espinosa et le 30 du même mois à la bataille de Somosierra. Le dans la soirée, il concourt à la prise de Madrid lorsqu'il est blessé d’un coup de feu à la gorge. Il meurt le lendemain des suites de sa blessure. Son nom figure sur les tables de bronze du musée de Versailles, mais il n'apparaît pas sur l'arc de triomphe de l’Étoile, sans doute confondu avec celui du général Bruyères, mort le des suites de sa blessure reçue à la bataille de Reichenbach.

Sources[modifier | modifier le code]