Amélie Galup

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Amélie Galup
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Susanne Albertine Amélie Faure
Activité
Période d'activité
Parentèle
Jacques Faure (neveu)
Lucien Faure (d) (oncle)Voir et modifier les données sur Wikidata

Amélie Galup, née Amélie Faure le à Bordeaux et morte le à Paris, est une photographe française, active de la fin du xixe siècle au début des années 1910.

Rare femme de son temps à pratiquer la photographie, elle a réalisé de nombreux portraits mais aussi des reportages photographiques, en particulier en Occitanie, documentant ainsi son époque.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et famille[modifier | modifier le code]

Issue d'une famille protestante de négociants en vins et d'armateurs bordelais[1], Susanne[Note 1] Albertine Amélie Faure naît en 1856, fille de Jean Camille Faure, négociant, et de Dorothée Wilhelmine Susanne Pöhls, son épouse[2]. Orpheline à l’âge de douze ans, elle vit successivement chez ses frères et sœurs[3].

En 1879, établie à Nantes, elle y épouse Albert Anne Louis Galup, juge au tribunal civil de Cahors[4]. Le couple a deux enfants[5].

Parcours[modifier | modifier le code]

Amélie Galup s'initie seule à la photographie vers 1895, dans une maison que la famille possède à Saint-Antonin-Noble-Val, près d'Albi, où elle séjourne souvent[6]. Dans une pièce de la demeure, elle a recréé à l'aide de quelques éléments de décor un studio de portraitiste[5]. Dans la cave où elle a installé une chambre noire, elle développe et tire elle-même par contact ses négatifs sur verre.

Amélie Galup réalise des portraits de ses proches, son mari, ses enfants, ses amis, mais aussi des membres de la bourgeoisie locale. À l'occasion de sorties à Saint-Antonin-Noble-Val, Albi, Luchon, Royan ou encore Nantes, elle fixe aussi la vie de la bourgeoisie provinciale et l'univers qui l'entoure, le monde rural du Quercy, les scènes de rue, les foires et marchés, depuis le tournant du xixe siècle jusqu'à la veille de la Première Guerre mondiale[3]. Son œuvre présente ainsi un intérêt tant ethnographique qu'esthétique.

Veuve en 1901, elle s'installe à Paris[7] et abandonne la chambre grand format pour se consacrer à la photographie de famille.

Amélie Galup meurt en 1943 à Paris, 95 rue de Reuilly, à l'hôpital des Diaconesses de Reuilly[8]. Elle est inhumée deux jours plus tard au cimetière de Passy[9].

Postérité[modifier | modifier le code]

Au début des années 1980, l'œuvre d'Amélie Galup est redécouverte par la sociologue Claude Harmelle, tandis qu'elle interroge dans le cadre d'une étude des familles implantées depuis longtemps à Saint-Antonin-Noble-Val[6]. Un des petits-fils d'Amélie Galup lui montre alors les négatifs et les albums composés par sa grand-mère. Claude Harmelle organise deux expositions, en 1984 à Saint-Antonin-Noble-Val, puis en 1986 à la fondation Thiers à Paris. La famille d'Amélie Galup fait don à l'État de 2 500 négatifs sur plaques de verre.

Amélie Galup est l'une des 75 femmes photographes citées par Thomas Galifot sur la 2e de couverture du catalogue de l'exposition Qui a peur des femmes photographes ?, paru chez Hazan en 2015.

Hommages[modifier | modifier le code]

La médiathèque municipale de Saint-Antonin-Noble-Val, ouverte en 2006, porte le nom d'Amélie Gallup[10],[11].

Collections[modifier | modifier le code]

Expositions[modifier | modifier le code]

(liste non exhaustive)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Amélie Galup, une femme photographe à la fin du siècle dernier, Paris, éditions Orélie/Mission du patrimoine photographique, textes de Claude Harmelle, 1986
  • Amélie Galup, une femme photographe (de 1895 à 1901), textes de Claire Bonnafé, Michaël Houlette, Paris, éditions Atlantica, 2003

Filmographie[modifier | modifier le code]

  • Laure Boilleteau-Pradal, Amélie Galup, une femme photographe, DVD, Arte France, 2003[14]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Son prénom est orthographié Suzanne sur son acte de décès.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Amélie Galup », sur www.photo.rmn.fr (consulté le )
  2. Acte de naissance no 308, , Bordeaux (section 1), Archives de Bordeaux Métropole (vue )
  3. a et b Laurence Garcia Garcia Catala, Parcours artistiques et culturels de jeunes habitants dans les perspec- tives et les enjeux des dynamiques rurales en pays Midi Quercy. Thèse de géographie. Université Toulouse le Mirail - Toulouse II, (lire en ligne), p. 42-43
  4. Acte de mariage no 82, , Nantes, Archives municipales de Nantes (vue )
  5. a et b L'Œil de la Photographie, « Amelie Galup: Snapshots du XIXe siècle » Accès payant, sur L'Œil de la Photographie Magazine, (consulté le )
  6. a et b « Amélie Galup (1856-1943) », sur mediatheque-patrimoine.culture.gouv.fr (consulté le )
  7. « GALUP Amélie », sur L'histoire par l'image (consulté le )
  8. Acte de décès no 165, , Paris 12e, Archives de Paris
  9. Registre journalier d'inhumation, , cimetière de Passy, Archives de Paris
  10. « Médiathèque », sur www.saint-antonin-noble-val.fr (consulté le )
  11. « Tout savoir sur la future médiathèque Amélie-Galup », sur ladepeche.fr, (consulté le )
  12. « Amélie Galup », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  13. Conductrices du Tracteur, « Amélie Galup et Eugène Trutat : regards croisés – Le Tracteur Savant », (consulté le )
  14. Laure Boilleteau-Pradal, « Amélie Galup, une femme photographe », Arte France [prod., éd.], (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]