227e régiment d'infanterie

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227e Régiment d'Infanterie
Image illustrative de l’article 227e régiment d'infanterie
Insigne régimentaire du 227e Régiment d’Infanterie (1939)

Création 1914
Dissolution 1940
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Régiment d'infanterie
Rôle Infanterie
Garnison Dijon (1914)
Autun (1939)
Devise Dur comme cep
Inscriptions
sur l’emblème

Verdun 1916
Monastir 1917
Guerres Première Guerre mondiale
Guerre de Hongrie de 1919
Bataille de France
Décorations Croix de guerre 1914-1918
une palme

Le 227e régiment d'infanterie (227e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française constitué en 1914 avec les bataillons de réserve du 27e régiment d'infanterie. Il prend part à la Première Guerre mondiale, notamment sur le Front d'Orient en 1917-1918. Il est dissout en 1919 puis remobilisé en 1939 au début de la Seconde Guerre mondiale. Il est capturé à l'issue de la campagne de France de 1940.

Historique[modifier | modifier le code]

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Il est créé à Dijon à partir du 2 août 1914. Il est d'abord rattaché à la 16e division d'infanterie[1]. En juillet 1915, il rejoint la 64e division d'infanterie puis la 76e division d'infanterie à partir d’août de la même année[2] et jusqu'à [3].

En août et septembre 1914, il prend part à la bataille de Sarrebourg[4]. En 1915, il combat au bois d'Ailly en forêt d'Apremont[5] puis, en juillet 1915, il rejoint Seicheprey puis Flirey en août[2]. En mars-avril 1916, il participe à la bataille de Verdun[6] puis rejoint les Vosges en mai[7]. En 1917, il part avec l'armée d'Orient pour l'Albanie. En 1918, il combat sur le lac Okrida puis en Serbie. En septembre 1918, il est au nord de Monastir[3]. Il obtient une citation à l'ordre de l'armée le 19 octobre 1918 pour sa conduite en septembre 1918[8].

À la fin de la guerre, le régiment va occuper la Hongrie[9]. Il va notamment le tenir Szeged face aux soviétiques hongrois. Le régiment est dissout le 25 mai 1919[10].

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Formé le dans le secteur d'Autun sous les ordres du lieutenant-colonel Marcouire, il appartient à la 58e D.I. Il combat autour de Toul du 18 au 22 juin 1940[11].

Chefs de corps[modifier | modifier le code]

  • août 1914 - octobre 1914 : colonel Mathieu[2]
  • octobre 1914 - avril 1919 : colonel Saint-Hillier[10]
  • avril 1919 - mai 1919 : lieutenant-colonel Veret[10]
  • 1939-1940 : lieutenant-colonel Marcouire[11]

Drapeau[modifier | modifier le code]

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[12]:

Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec une citation à l'ordre de l'armée.

Insigne et devise[modifier | modifier le code]

L'insigne, créé en 1939, est un écu barré de la devise "DUR COMME CEP", ciel bleu, porte de St. André d’Autun, cep de vigne vert rouge sigle dans pointe blanche[réf. nécessaire].

La Bourguignotte[modifier | modifier le code]

Caricature parue dans le numéro anniversaire de La Bourguignotte, paru en 1935. Les trois soldats caricaturés sont les trois fondateurs du journal : Albert Mulhemann, Eugène Piron et André Schwab.

En août 1915, trois soldats du régiment créent La Femme à barbe, journal humoristique distribué au sein du régiment. Sous-titré « Journal intermittent - Organe Humoristique & Intranchisant  [sic] des Poilus de la Woëvre joyeuse en général et du 227e en particulier », le journal est renommé La Bourguignotte au second numéro d'octobre 1915. Il continue de paraître après la guerre, devenant le bulletin de liaison des anciens du régiment avant de cesser sa parution en 1966[13].

Personnalités ayant servi au 227e RI[modifier | modifier le code]

  • Henri Barabant, homme politique, sert au régiment en 1914-1918
  • Fernand Renaud, homme politique, sert comme médecin militaire au régiment en 1914-1918
  • Roger de Villiers, sculpteur ayant reçu de nombreux prix, gravit tous les grades de caporal à capitaine au sein du régiment de 1914 à sa démobilisation en 1919.
  • Pierre Ordioni, homme politique, sert au régiment en 1939-1940[11]
  • Jean Bouhey, homme politique et résistant, sert au régiment en 1939-1940

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Recueil d'Historiques de l'Infanterie Française (Général Andolenko - Eurimprim 1969)
  • Lieutenant-colonel Veret, Historique du 227ème régiment d'infanterie : 1914-1918, Dijon, Imprimerie R. de Thorey, , 32 p. (présentation en ligne, lire en ligne)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Historique 1914-1918, p. 3.
  2. a b et c Historique 1914-1918, p. 5.
  3. a et b « Parcours et historique des Régiments d'Infanterie durant 14 18 », sur www.chtimiste.com (consulté le )
  4. Historique 1914-1918, p. 3-4.
  5. Historique 1914-1918, p. 4-5.
  6. Historique 1914-1918, p. 5-8.
  7. Historique 1914-1918, p. 8.
  8. Historique 1914-1918, p. 15.
  9. Historique 1914-1918, p. 19.
  10. a b et c Historique 1914-1918, p. 20.
  11. a b et c Pierre Ordioni, Les cinq jours de Toul : Du 18 au 22 juin 1940, Robert Laffont, , 312 p. (ISBN 978-2-221-23679-6, lire en ligne)
  12. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
  13. « Histoires 14-18 : "La Bourguignotte", le journal de tranchée du 227e R.I. de Dijon », sur France 3 Bourgogne-Franche-Comté (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]