Église Saint-Marcel de Villabé

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Église Saint-Marcel de Villabé
L'église Saint-Marcel de Villabé.
Présentation
Type
Diocèse
Paroisse
Paroisse de Villabé (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Style
Construction
XIIe, XVIIIe siècle
Religion
Propriétaire
Commune
Localisation
Pays
Département
Commune
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L'église Saint-Marcel est une église catholique du XIIe siècle située à Villabé, dans le département de l'Essonne, en France. Elle contient six stalles datant du XVIe siècle ainsi que deux statues en bois datant du XVIIIe siècle classées monuments historiques[1],[2].

Localisation[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Marcel est située au centre du village historique de Villabé, sur le bord oriental du plateau qui domine le cirque de l'Essonne. Elle dépend de la paroisse catholique du secteur pastoral Corbeil - Saint-Germain[3] du diocèse d'Évry-Corbeil-Essonnes.

Histoire[modifier | modifier le code]

Ordonnance royale d'érection de l'église de Villabé en chapelle vicariale.

L'église de Villabé date du XIIe siècle[3],[4]. Elle porte le nom de saint Marcel, le neuvième évêque de Paris.

L'église a été endommagée au cours de la guerre de Cent Ans. Elle est ensuite entièrement rénovée en 1467[5] et a fait l'objet de plusieurs rénovations dont la dernière date de 2002.

Le , une ordonnance du roi Louis XVIII érige l'église de Villabé en chapelle vicariale. Jusqu'à cette date, elle était une annexe des églises d'Essonnes ou de Lisses, les villes voisines dont dépendaient les curés de Villabé.

L'église Saint-Marcel contient six stalles en bois sculptées datant de 1530[6], des boiseries d’autel du XVIIe siècle[3], deux statues en bois dans le retable représentant des saints évêques et datant du XVIIIe siècle[7] et une statue de la Vierge datant 1769[4]. Le banc d'œuvre, la chaire (datant de 1759) et les boiseries des murs de l’église (datant du début du XVIIIe siècle), détériorés par l'humidité, ont disparu en 1950[5].

En 1887, le conseil communal fait installer un cadran d'horloge sur le côté sud du clocher de l'église. Le devis de l'horloger Ducharme de Corbeil précise[8] :

«  Je m'engage à fournir et à mettre en place, dans le clocher de la commune de Villabé, une horloge de forme horizontale sonnant les heures et les demi-heures marchant huit jours sans être remontée, cette horloge frappant sur la cloche existante de 500 kg et conduisant deux cadrans de 1 mètre 20 comprenant tous les accessoires et la pose pour la somme de onze cents francs. Cette horloge est garantie pendant dix années, c'est-à-dire tout ce qui pourrait survenir par l'horloge elle-même.  »

Description[modifier | modifier le code]

Architecture[modifier | modifier le code]

Vue de l'intérieur de l'église.
Plan de l'église.

L'église Saint-Marcel est un édifice rectangulaire bâti selon une orientation sud-ouest - nord-est (le chœur étant orienté au nord-est). Le clocher est érigé à l'angle sud-ouest de l’édifice, il comporte quatre fenêtres en son sommet. L'entrée de l’église est située au milieu de sa façade sud-est. Une petite sacristie est adjointe à la façade sud-est de l'église à droite de l'entrée.

L'église est constituée d'une seule nef, d'un chœur et d'une tribune. À l'instar de nombreuses petites églises de villages son chevet est plat (ses fenêtres sont actuellement murées).

L'intérieur de l'église est éclairé par six fenêtres (trois de chaque côté) occupées par des vitraux. La voûte de l'église est en plein cintre.

Les stalles[modifier | modifier le code]

L'église de Villabé contient six stalles datant du XVIe siècle. Elles sont assemblées par groupe de trois et réparties de part et d'autre du chœur. Ces stalles proviennent de l'ancienne abbaye Saint-Victor de Paris[9] détruite en 1811. Elles sont classées monuments historiques au titre objet le [1].

Les miséricordes représentent des scènes de la création de l'homme (Adam et Ève), du paradis terrestre et de l'histoire de Samson et de Dalila.

Les miséricordes des stalles de droite représentent :

  • Ève allaitant[10] ;
  • L'expulsion d'Adam et Ève du paradis[11] ;
  • Ève et le serpent[12].

Les miséricordes des stalles de gauche représentent :

Le retable[modifier | modifier le code]

Le retable de l'église.

Un grand retable en boiseries occupe le mur du chevet sur toute sa largeur. Son centre est occupé par un Christ en Croix en bois et les parties latérales sont constituées de deux grandes niches abritant des statues. Celle de gauche représente la « Vierge et l'Enfant », elle date de 1769.

Deux petites statues sculptées en bois sont disposées de part et d'autre de la partie centrale du retable, elles sont classées monuments historiques au titre objet depuis le [2]. La statue de gauche représente Saint Marcel[16] et celle de droite représente Saint Blaise le patron des laboureurs[17] (ou Saint Clément selon d'autres interprétations).

Les vitraux[modifier | modifier le code]

Vue du chœur : le retable, deux vitraux, l'autel et les stalles du côté gauche de l'église.

Les vitraux de l'église sont l’œuvre des ateliers verriers Montméjean, Blanchet et Sialielli. Trois datent de 1950 et représentent :

  • la Nativité ;
  • la Cène,
  • la Crucifixion.

Les cinq autres sont plus récents et ont pour thème :

  • « Pour les malades, invoque l’étoile et regarde Marie » ;
  • L’annonciation « Comblée de grâce » ;
  • la devise de Saint Marcel « Qui est comme Dieu » ;
  • Saint Marcel et le Serpent ;
  • un poisson, symbole des premiers chrétiens.

Le clocher[modifier | modifier le code]

La cloche de l'église.

Le clocher de l'église se situe à l'angle sud-ouest de l'édifice. L'accès à sa partie supérieure se fait par un escalier fermé qui dessert aussi la tribune. Une échelle en bois permet ensuite d'accéder à l'unique cloche installée au sommet du clocher.

La cloche a été fondue en 1739. Elle pèse environ 190 kg et mesure 70 cm de diamètre. Elle comporte l'inscription : « Frère Jean Romégoux sous prieur de St Jean / m'a fait fondre l'an 1739 / François Dauvet Desmaret estans grand trésorier de s.n.o. »

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Mémoires vives de Villabé, Villabé au fil du temps, t. I, Dammarie-les-Lys, Lys Editions Amatteis, , 224 p. (ISBN 9782868492845)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Stalles de l'église Saint-Marcel de Villabé », notice no PM91000398, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  2. a et b « Statues des Saint évêques de l'église de Villabé », notice no PM91000399, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  3. a b et c « Découvrir l’église Saint-Marcel à Villabé », sur le site internet du secteur pastoral Corbeil - Saint-Germain (consulté le ).
  4. a et b Mémoires vives de Villabé, Villabé au fil du temps, t. I, Dammarie-les-Lys, Lys Editions Amatteis, , 224 p. (ISBN 9782868492845), p. 83-152.
  5. a et b Mairie de Villabé et Mémoires vives de Villabé, Villabé, un siècle d'images, Dammarie-les-Lys, Lys Éditions Amatteis, , 25 p., p. 15.
  6. « les stalles de l'église de Villabé », sur patrimoine mobilier français, base Palissy (consulté le ).
  7. « statues de saints évêques de l'église de Villabé », sur patrimoine mobilier français, base Palissy (consulté le ).
  8. Archives municipales de la commune de Villabé. Cote 28W031 : Clocher de l'église, horloge 1887, consulté le 21 juillet 2016.
  9. (en) Dorothy Kraus et Henry Kraus, « A Forgotten Relic from the Abbey of St-Victor », Gazette des Beaux-Arts Paris, vol. 119, no 1298,‎ , p. 93-98 (lire en ligne)
  10. « Miséricorde de stalle : femme allaitant dans un jardin, référence AP05L00179 », sur le site internet base Mistral-Mémoire.
  11. « Miséricorde de stalle : Adam et Eve chassés du paradis, sur la Base Mistral, référence AP05L00096 », sur le site internet base Mistral-Mémoire.
  12. « Miséricorde de stalle : Adam, la pomme et le serpent, référence AP05L00122 », sur le site internet base Mistral-Mémoire.
  13. « Miséricorde de stalle : Samson et Dalila, sur la Base Mistral, référence AP05L00330 », sur le site internet base Mistral-Mémoire.
  14. « Miséricorde de stalle : homme portant un battant de porte, sur la Base Mistral, référence AP05L00104 », sur le site internet base Mistral-Mémoire.
  15. « Miséricorde de stalle : scène de massacre, sur la Base Mistral, référence AP05L00111 », sur le site internet base Mistral-Mémoire.
  16. « Base Mistral, référence AP05L00201 », sur le site internet base Mistral-Mémoire.
  17. « Base Mistral, référence AP05L00202 », sur le site internet base Mistral-Mémoire.