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Utilisateur:Michel Abada/Article en cours de modification/Kittim

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L'article en cours d'écriture: Kittim

Le nom de Kittim est surtout connu parce qu'il figure de nombreuses fois dans les Manuscrits de la mer Morte, où il désigne les Romains. Il en est de même dans l'Apocalypse de Jean. Le nom de Kittim semble initialement désigner dans la littérature judaïque, les envahisseurs que les Égyptiens, puis les Juifs appelaient les peuples de la mer. Parmi ces derniers les célèbres Philistins se sont installés sur la côte de la Palestine[1]. Le nom de Kittim pourrait venir du nom de la ville de Larnaca, (en grec: Λάρνακα, en turc: Larnaka) sur la côte occidentale de l'île de Chypre qui était connue dans l'antiquité sous le nom de Kition (en latin de Citium).

Par la suite, ce nom a servi dans la littérature juive, pour désigner les envahisseurs en général et en particulier, plusieurs envahisseurs successifs, dont:

C'est clairement ce dernier sens qu'il a dans les Manuscrits de la mer Morte et dans l'Apocalypse de Jean.

Peuples de la mer

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Kittim est un nom qui figure dans la liste des quatre fils de Yavane bien qu'il se présente toujours au pluriel dans les écritures bibliques (Genèse 10:4). Il s'agit de Tarshish et des îles de la Méditerranée.

La ville de Larnaca, (en grec: Λάρνακα, en turc: Larnaka) sur la côte occidentale de l'île de Chypre était connue dans l'antiquité sous le nom de Kition, ou en latin de Citium. C'est sur cette base que Flavius Josèphe (dans Histoire ancienne des juifs, liv.I chap.6 vers 100 avant JC) a identifié Kittim avec Chetim (Chypre), bien que ce nom semble avoir été employé de manière flexible dans la littérature hébraïque, désignant parfois les romains, les macédoniens ou les assyriens. Certains auteurs ont supposé que le mot provenait d'un mot akkadien signifiant "envahisseurs". D'autres (comme Max Müller) ont identifié Kittim avec le pays d'Hatti (Khatti), qui désignait l'empire Hittite. Ce nom a souvent été appliqué à toutes les îles de la mer Egée et même comme désignant ceux qui viennent de « l'Ouest en général, mais spécialement les navigateur venant de l'Ouest[2] ». Flavius Josèphe (v. 100) rapporte dans ses Antiquités judaïques que:

« Cethimus possédait l'île Cethima: elle est maintenant appelée Chypre[3]. »

L'expression « îles des Kittim », trouvée dans le livre de Jérémie 2:10 et Ezéchiel 27:6, indique que, quelques siècles avant Flavius Josèphe, cette désignation était déjà devenue un descripteur général pour les îles de la Méditerranée[4]. Parfois, cette désignation a été en outre étendue pour s'appliquer aux Romains, Macédoniens ou des Grecs séleucides. La Septante traduit l'apparition de « Kittim » dans le Livre de Daniel 11:30 par « ῥωμαῖοι » («Romains»). 1 Maccabées 1:1 indique que " Alexandre le Grand le Macédonien » était venu de la « terre des Kittim »[5]. Dans la « Guerre des Fils de Lumière contre les Fils des Ténèbres » un des manuscrits de la mer Morte, les Kittim sont désignés comme étant « d'Assur »[6]. Eleazar Sukenik a fait valoir que cette référence à Assur doit être comprise comme se référant à l'Empire séleucide qui contrôlait le territoire de l'ex-Empire assyrien à ce moment-là. Yigaël Yadin a interprété cette phrase comme une référence à peine voilée aux Romains[7].

Certains auteurs ont émis l'hypothèse qu'il proviendrait d'un mot akkadien qui signifie «envahisseurs». D'autres (à la suite de Max Müller) ont identifié Kittim avec la terre de Hatti (Khatti), nom sous lequel l'Empire hittite était connu[8].

La compilation rabbinique médiévale appelée Josippon contient un récit détaillé sur les Kittim. Les Kittim campaient en Campanie et avaient construit une ville appelée « Posomanga », tandis que les descendants de Tubal campaient dans les pays voisins de la Toscane et ont construit « Sabino » (la vile des Sabins), avec la rivière Tibre comme frontière. Cependant, ils sont vite entrés en guerre après l'enlèvement des Sabines par les Kittim. Cette guerre a pris fin lorsque les Kittim ont montré aux descendants de Tubal leur progéniture commune. Ils ont ensuite construit des villes appelées Porto, Albano, et Aresah. Romulus, le premier roi de Rome, est donné dans ce récit pour être un lointain successeur de cette lignée. Une version plus courte, mais plus embrouillée, de cette histoire se trouve aussi dans le midrash appelé Sefer haYashar. Il est difficile de ne pas reconnaître Rome derrière les Kittim, mais le Jossipon est compilé au Xe siècle et les risques de répression par l'empire romain ont complètement disparu à ce moment. C'est probablement pourquoi le midrash est si facilement compréhensible.

Corse, « tête de Maure » et Kittim

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C'est sous la forme de Kittin que ce peuple et son pays sont présentés dans les Écrits de la Mer Morte. Samuel Bochard prétend que l'île de Kittim désignerait la Corse et non pas Rome. KITTIN se retrouve sur une inscription datée de -900, la stèle de Nora en Sardaigne. Cette date écarte définitivement la romanité de ce peuple. Ce nom veut dire "Le Pays des Justes".

Tête de Maure se dit surtout pour le drapeau de Corse et de Sardaigne. Les représentations les plus anciennes datent de 1281. À cette époque les quatre têtes de Sardaigne n'ont pas de bandeau. Celle de Corse en possède un. Les deux bannières de Corse et de Sardaigne sont représentées égales à celle d'Aragon et celle de Catalogne. Ce détail important est confirmé par le pape qui en 1297 confirme pour ces deux îles le titre de royaume. Cependant l'histoire de la Sardaigne permet d'affirmer que le chiffre de quatre correspond au nombre de Judicati, découpage régional encore en vigueur aujourd'hui. Les Judicati semblent exister bien avant Rome. En effet les Kittim de la Bible intriguent par leur vénération de leurs armes et de leurs étendards. Ces derniers bien avant les Empereurs romains représentaient des signa, c'est-à-dire des faces, des portraits.(Dupont-Sumer, les Écrits de la Mer Morte). Maure indique en fait l'homme de l'ouest, vu depuis le Moyen Orient. Ce mot vient du sumérien et repris tel quel par l'akkadien : Amuru qui désigne un peuple, un vent ou tout simplement l'ouest. En hébreu amora veut dire peuple, Testa mora en corse ou en sarde doit s'écrire: Test'Amora, c'est-à-dire "le Peuple des Têtes" sous entendu(noires). Cette formulation nous projette loin dans le temps car c'est ainsi que s'appelaient les Sumériens. L'explication de têtes "noires" nous est donnée par la grande pratique de ces deux îles spécialistes du bronze (Analyses CNRS de Rennes, Gabriel Camps cuivre arsenié): "Ils avaient le visage et les sourcils brulés à la chaleur des fours".

Diodore de Sicile parle ainsi de la Corse : "Les habitants de cette île...vivent ensemble selon les règles de la justice et de l'humanité contrairement aux moeurs de presque tous les autres barbares... Du reste dans toutes les circonstances de la vie ils cultivent la pratique de la justice". (Diodore de Sicile, Livre V, XIV).

Notes et références

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  1. Freu 2010, p. 261-262
  2. The Zondervan Pictorial Encyclopedia of the Bible, Volume 2, 1975. Entry on 'Kittim'.
  3. Josephus, Flavius. The Antiquities of the Jews 1.6.1. Translated by William Whiston.
  4. Jewish Encyclopedia, 1906. Entry on Cyprus.
  5. New Revised Standard Version with Apocrypha, 1989.
  6. Wise, Michael; Martin Abegg Jr.; Edward Cook. A New Translation of the Dead Sea Scrolls. HarperSanFrancisco, 2005, pg. 148.
  7. Eshel, Hanan. The Kittim in the War Scroll and in the Pesharim Paper presented at the Fourth Orion International Symposium, January 27-31, 1999.
  8. Encyclopedia Biblica, 1899. Entry on 'Kittim'.