Tramways électriques du Libournais
Voie ferrée d'intérêt local Tramways électriques du Libournais | |
Ligne de Saint-André-de-Cubzac à Puisseguin via Libourne |
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Une automotrice, place Decazes à Libourne. | |
Pays | France |
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Villes desservies | Saint-André-de-Cubzac, Libourne, Puisseguin |
Historique | |
Mise en service | 1913 – 1914 |
Électrification | 1913 – 1914 |
Fermeture | 1949 |
Concessionnaires | Ortal (1909 – 1914) TEL (1914 – 1949) Déclassée (à partir de 1949) |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 39 km |
Vitesse de référence | 40 km/h |
Écartement | métrique (1,000 m) |
Électrification | 6 600 V - Hz |
Nombre de voies | Anciennement à voie unique |
Schéma de la ligne | |
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Les Tramways électriques du Libournais ont fonctionné dans le département de la Gironde entre 1913 et 1949. Le réseau comprenant 2 lignes construites à voie métrique.
Histoire
[modifier | modifier le code]Voie ferrée d'intérêt local
[modifier | modifier le code]Le « Tramway de Saint-André-de-Cubzac à Libourne et à Puisseguin » est une voie ferrée d'intérêt local (VFIL), de type tramway, déclarée d'utilité publique par le décret du . Elle est concédée, par le département de la Gironde, à MM. Ortal, ses fils, et Lagueyte pour une exploitation utilisant des locomotives à vapeur. En le conseil général approuve la convention substituant la traction électrique à la vapeur à la demande des concessionnaires, ces nouvelles dispositions sont approuvées par le décret du [1].
Section de Saint-André-de-Cubzac à Libourne
[modifier | modifier le code]Le tracé définitif de Saint-André-de-Cubzac à Libourne est validé le par une décision de la commission départementale. Ensuite, le projet d'emplacement et du nombre de gares, stations et haltes est soumis à l'enquête réglementaire dont les conclusions permettent l'approbation par le préfet du département le [1] en conformité avec la décision prise par le conseil général le de cette même année[2].
Outre les travaux de construction de la ligne la compagnie doit réaliser, les aménagements permettant les échanges avec le réseau de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO) en gare de Libourne et avec celui de l'Administration des chemins de fer de l'État (État) en gare de Saint-André-de-Cubzac, ainsi que la construction de la sous-station électrique pour la transformation du courant située au centre névralgique de Libourne. Le chantier de cette première section est reçu provisoirement le , les réserves émises par l'administration concernent des détails à réaliser pour l'achèvement des échanges de la petite vitesse (marchandises) dans les gares de Libourne et de Saint-André-de-Cubzac. Ils sont terminés après l'ouverture de l'exploitation qui intervient le [2].
Section de Libourne à Puisseguin
[modifier | modifier le code]Pour la deuxième section de Libourne à Puisseguin, la commission approuve le tracé définitif le [1], l'enquête sur les arrêts est conclue et le projet approuvé par le Conseil général le est validé par le préfet le [2].
Le chantier prend du retard du fait qu'il est nécessaire de construire un pont en béton de 16 mètres d'ouverture pour franchir la ligne de Libourne à Bergerac. La mise en service de l'ensemble de la section a lieu le [2].
La société anonyme dénommée « Compagnie des tramways électriques du Libournais » (TEL) prend la place des concessionnaires en 1914[3].
Déclassement
[modifier | modifier le code]La ligne de tramway de Saint-André-de-Cubzac à Libourne et à Puisseguin est déclassée par la décret du [4].
Caractéristiques
[modifier | modifier le code]Tracé
[modifier | modifier le code]Tramways électriques du Libournais | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Réseau
[modifier | modifier le code]Ce réseau, long de 38,611 kilomètres, comporte une ligne principale, divisée en deux sections, et un embranchement fluvial. La première section de Saint-André-de-Cubzac à Libourne fait 20,364 kilomètres, la deuxième section de Libourne à Puisseguin 17,770 kilomètres et l'embranchement fluvial de la première section, consiste en une voie de quai, longue de 477 mètres, située sur la rive gauche de l'Isle à Libourne[1].
À part les gares figurant sur le schéma de la ligne, il faut noter la halte de Cadillac-sur-Dordogne après Lalande-de-Fronsac puis la halte de Saint-Germain-de-la-Rivière après Lugon.
Le centre du réseau le dépôt et l'usine électrique sont situés à Libourne
Voie
[modifier | modifier le code]La voie ferrée établie en bordure des voies routières est à écartement métrique.
Alimentation électrique
[modifier | modifier le code]L'alimentation électrique se faisait par caténaire en courant monophasé à la tension de 6 600 volts. Le courant était capté par pantographe.
Ouvrages d'art
[modifier | modifier le code]Le plus important est le pont métallique d'une seule portée établi sur l'Isle, à côté du pont suspendu, à Libourne. Le chantier des culées a lieu en 1910, elles sont réalisées en béton armé Hennebique par l'entreprise Édouard Ferret[5]. Le tablier métallique est réalisé et posé par la société Dyle et Bacalan en 1912.
Un autre pont en béton armé d'une portée de 16 mètres est ajouté pour éviter un croisement à niveau avec la ligne de Libourne à Bergerac.
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Le pont métallique sur l'Isle.
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Le pont du tram à côté du pont suspendu.
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Le pont en béton sur la ligne de Libourne à Bergerac.
Matériel roulant
[modifier | modifier le code]Le matériel de la compagnie utilisé pour l'exploitation comprend notamment[6] :
- Deux fourgons automoteurs à bogies (T1 et T2),
- Cinq automotrices à bogies (A11 à A 15),
- Dix voitures à voyageurs à deux essieux et plateforme centrale,
- Vingt cinq wagons de marchandises à deux essieux : wagons plats, tombereaux et couverts.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Gironde, conseil général, 1914, p. 120
- Gironde, conseil général, 1914, p. 121
- Serge Lerat, Les voies de communication en Aquitaine, Conseil Régional d'Aquitaine, , 274 p. (ISBN 978-2-910023-07-2, lire en ligne), p. 142
- France, « Décret du 28 décembre 1949 portant déclassement de la ligne de Saint-André-de-Cubzac à Libourne et à Puisseguin », Journal officiel de la République française, , p. 1882 (lire en ligne, consulté le ).
- « Objet BAH-02-1909-09977. Pont pour tramway électrique, sur l'Isle près de Libourne (Gironde). 1909 », Fonds Bétons armés Hennebique (BAH). Subdiv. 02 : Aquitaine – Avant 1920., sur archiwebture.citechaillot.fr, Cité de l'architecture et du patrimoine, (consulté le ).
- « tramways électriques du Libournais (33) », sur Train dans le sud des Landes et Béarn (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- « Tramway de Saint-André-de-Cubzac à Libourne et à Puisseguin », dans Gironde, Conseil général, Rapports et délibérations, Bordeaux, Impr. A. Levieux, (lire en ligne), Troisième partie, p. 120-123.
- Dr Trécolle, « Les tramways électriques du Libournais », Chemins de fer, Association française des amis des chemins de fer, no 150, .
- « Compagnie des tramways électriques du Libournais », La Vie du Rail, no 904, .
- Henri Domengie, Les petits trains de jadis : Sud-Ouest de la France, Breil-sur-Roya, Éd. du Cabri, , 251 p. (ISBN 2-903310-48-3)
- Claude Bardeau, Un ami regretté, l'ancien tramway du Libournais, 1913-1949 : entre Saint-André-de-Cubzac et Libourne et entre Libourne et Puysseguin, t. 2, Bordeaux, Aubie-et-Espessas, , 69 p. (ISBN 2-909679-19-5) (BNF 37626669)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- « Liste des chemins de fer secondaires – Gironde (33) », sur trains-fr.org, FACS
- « Dans le rétro : qui se souvient du tramway du Libournais ? », sur leresistant.fr