Tourisme en Thaïlande

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Topographie de la Thaïlande

Chaque année la Thaïlande attire davantage de touristes, dont un nombre croissant en provenance de pays voisins comme la Chine, l'Inde ou l'Indonésie.

En 2019, la fréquentation touristique est à son apogée avec l'accueil de 39,8 millions de visiteurs étrangers ; en 2020 et surtout 2021, la fréquentation touristique est au plus bas à cause du Covid-19 : accueil de seulement 8 millions de touristes en 2020 et rien que 100 000 en 2021.

Le pays offre une grande variété de sites touristiques aussi bien historiques que naturels. L'impact environnemental est très important.

Principaux points d'entrée[modifier | modifier le code]

Air[modifier | modifier le code]

Terre[modifier | modifier le code]

Destinations[modifier | modifier le code]

Îles et stations balnéaires[modifier | modifier le code]

La première destination touristique de Thaïlande est la station balnéaire de Pattaya, située à 147 km au sud-est de Bangkok.

Ko Samui (2009)

Au sud, l'île de Phuket, sur la mer d'Andaman, très appréciée pour ses plages et sa vie nocturne, attire également beaucoup de touristes. De là il est facile de rejoindre les îles Phi-Phi. De l'autre côté de la baie de Phang Nga se trouve Krabi et sa plage de Ao Nang. Les traces du tsunami du 26 décembre 2004 ont été rapidement effacées. De l'autre côté de la péninsule Malaise, sur le golfe de Thaïlande, se trouve l'île de Koh Samui, appréciée par les vacanciers en juillet et août car il y pleut moins qu'à Phuket durant la saison des pluies. Koh Samui est moins atteinte que Phuket par le tourisme de masse.

Le voyageur qui remonte vers le nord en longeant la côte est trouve la ville de Petchburi, ses nombreux temples et les richesses qui l'entourent, notamment le palais de Phra Nakom Khiri (ou Khao Wang) qui s'étend sur trois collines et est envahi par les singes. Ensuite, Hua Hin, station balnéaire des habitants aisés de Bangkok, ainsi que Cha-am. En continuant sur la côte, se situe Rayong, moins touristique car plus industrielle (raffineries de pétrole), puis, bien à l'Est, Chanthaburi, connue pour son marché aux pierres précieuses (rubis, saphirs, topazes, opales, etc) qui se tient trois jours par semaine en pleine rue au milieu des vendeurs de fruits et légumes.

Bangkok[modifier | modifier le code]

Bangkok, la capitale et ses 10 millions d'habitants, attire les touristes qui visitent en nombre le Wat Phra Kaeo ou le Wat Arun, et de l'autre côté du fleuve Chao Phraya, se trouvent d'autres sites presque désertés, comme le Wat Suthat, le Wat Benchama Bophit (en marbre) ou Phukhao Thong, la "montagne d'or".

Sites historiques[modifier | modifier le code]

Sur la route du nord, se trouvent les sites historiques d'Ayutthaya, Sukhothaï et Chiang Mai.

Vue panoramique du Prasat Hin Phimai.

L'est de la Thaïlande est beaucoup moins touristique. Seulement 1 % des touristes s'y rendent. Sur la route nationale 205 en direction de Khorat, en provenance de Bangkok, près de la ville de Thep Sa Thit se trouve Pa Hin Ngam (en), une colline de 800 mètres de hauteur dont le sommet se couvre d'orchidées sauvages au mois de juillet. Cette région est nettement moins chaude que Bangkok ou que la route du nord vers Sukhotai car elle se situe sur un plateau à 250 m d'altitude. Autour de Khorat se trouvent plusieurs temples khmers, dont les plus connus sont le Prasat Hin Phimai et le Prasat Phnom Rung. Toujours plus à l'est passe le fleuve Mékong.

Parcs nationaux[modifier | modifier le code]

Le parc national de Khao Yai est situé entre la plaine centrale et l’Isan, à seulement 200 kilomètres de Bangkok. Considéré par beaucoup comme l’un des plus beaux parcs du monde et inscrit au patrimoine mondial de l’humanité, il est à l'écart de la pollution et du bruit de la capitale. Il abrite la plus grande forêt de mousson du continent asiatique[1].

Panorama du Parc national de Khao Yai.

Évolution du tourisme[modifier | modifier le code]

En 1997, la fréquentation touristique est de 7 millions en Thaïlande et de 63 millions en France[2].

En 2019, la fréquentation touristique est de près de 40 millions en Thaïlande (et, en 2018, de 90 millions en France qui reste la première destination mondiale pour les touristes).

Fréquentation touristique[modifier | modifier le code]

Année Arrivées % Croissance
2022 (1er trimestre) 400 000
2021 100 000 - 98,77%
2020 8 000 000 - 80,00%
2019 39 800 000 [3]
Jan-Fév
2017
6 186 224 [4]
2016 32 588 303 +8,91 %[5]
2015 29 881 091 +20,44 %
2014 24 809 683 -6,54 %
2013 26 546 725 +18,8 %
2012 22 353 903 +15,98 %
2011 19 230 470 +20,67 %
2010 15 936 400 +12,63 %
2009 14 149 841 −2,98 %
2008 14 584 220 +0,83 %
2007 14 464 228 +4,65 %
2006 13 821 802 +20,01 %
2005 11 516 936 −1,15 %
2004 11 650 703 pas de données
1993 5 760 533[6]

Économie du tourisme[modifier | modifier le code]

En 2010, le tourisme représente environ 10 % du PIB de la Thaïlande[7].

L'essor du tourisme international a été favorisé par la création de l'aéroport de Bangkok il y a une trentaine d'années. Un autre facteur fut l'implantation d'une base américaine[Laquelle ?].

Au début des années 1970 le tourisme commence à s’implanter en Thaïlande, il s’agit de tourisme d’agrément de congrès ou d’affaires, cela jouera un très grand rôle dans la croissance économique le tourisme international étant devenu le premier pourvoyeur de devises du pays, engendrant aussi un grand nombre d’emplois directs ou indirects (services, artisanat).

Les années 1980 resteront, pour la Thaïlande, les années folles d'une croissance touristique sans précédent, où les produits du tourisme sont devenus la première source de revenus du pays. Frénésie de construction hôtelière, aménagement des sites, création de nouveaux produits touristiques adaptés à la demande internationale (Amanpuri), développement de l'artisanat et efforts pour accueillir avec le sourire plus de 10 millions de visiteurs (en 2002)[8].

En 2019, la Thaïlande a accueilli 39,7 millions de touristes[9], se classant au 9e rang mondial[10] : le tourisme international a contribué cette année-là à 11,4 % du PIB et le tourisme intérieur à 6%[11].

Le tourisme après le tsunami de 2004[modifier | modifier le code]

Afflux de touristes à Koh Phi Phi Don en août 2015

L'année 2005 a été une période charnière pour le tourisme thaïlandais. Dans un premier temps les touristes ont changé de destination, puis ils ont profité de la baisse des prix des voyages de mars à environ. Les destinations ont cependant changé lors de la reconstruction des zones littorales les plus réputées, comme Patong par exemple. Des zones secondaires et situées dans l'intérieur des terres ont connu un essor particulier, qui leur a permis de se faire connaître. Le tourisme après le tsunami est donc un tourisme plus équilibré géographiquement[12].

Le tourisme d'affaire intéresse particulièrement le pays, ses revenus étant nettement plus important que ceux du tourisme classique. La Thaïlande construit donc de plus en plus d'hôtels de luxe (4 ou 5 étoiles) dans la capitale Bangkok, afin d'accueillir des congressistes venus du monde entier. D'autant que la concurrence est rude, ses voisins Hong Kong et Shanghai ayant une nette avance dans l'accueil de touristes d'affaire[13]. En 2011 le royaume a battu un nouveau record d'affluence avec près de 20 millions de visiteurs et une augmentation de 30 % de ses recettes touristiques[14].

Les 5 premiers mois de l’année 2015 ont permis d'attirer plus de 12 millions de touristes étrangers, ce qui constitue une augmentation de près de 25 % par rapport à l'année précédente. Derrière Londres et devant Paris, Bangkok est la deuxième ville la plus visitée au monde[15].

Impact environnemental du tourisme[modifier | modifier le code]

L'impact environnemental du tourisme de masse est important : pollution de l'air et pollution des eaux, émissions de gaz à effet de serre, pression sur les milieux naturels, anthropisation, artificialisation des sols, fragmentation des milieux par les infrastructures, perte de biodiversité, exploitation des ressources marines et minières, exploitations d'espèces telles que l'éléphant...

Le nombre d’éléphants en captivité a bondi de 30 % depuis les années 1990. Le secteur est très peu régulé : domestiqué, l'éléphant est considéré comme du simple bétail d’après la loi thaïlandaise et ne bénéficie d'aucune protection. Pour être domestiqué, l'éléphanteau subit la technique du phajaan, qui consiste à « briser son esprit ». Séparé de sa mère, soumis à un stress important, il est enfermé dans un étroit enclos, maintenu par des chaînes et des cordes, et sujet à des violences pour lui faire comprendre les commandes de base[16].

Impact de la pandémie de Covid-19[modifier | modifier le code]

Comme conséquence de la pandémie de Covid-19, en 2020 le tourisme international connaît une baisse de 80% par rapport à l'année précédente, n'atteignant qu'à peine 8 millions de touristes d'après les estimations de la Banque de Thaïlande ; le pays avait auparavant enregistré en 2019 un chiffre record de visites avec 39,8 millions de touristes[3].

Le nombre de voyageurs internationaux a été réduit à presque néant en 2021 pour éviter que l'épidémie de Covid-19 ne se propage dans le pays : les autorités n'espèrent que 100 000 voyageurs internationaux pour cette année 2021.

A partir du 1er novembre 2021, les autorités ouvrent le pays sans quarantaine pour les voyageurs de 45 pays[17].

Au premier trimestre 2022, seulement 400 000 visiteurs internationaux sont venus en Thaïlande. Les prévisions de fréquentation touristique étrangère du début d'année pour 2022 ont donc été revues à la baisse, chutant de 5,5 millions de personnes espérées à 3 millions, soit 7,5% des quelque 40 millions de 2019 ![18]

Visas[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « La parc national de Khao Yai », sur thailande-fr.com, (consulté le )
  2. Pierre Paccaud et Hélène Vissière, « Amazing Thailand 1998-1999 : Le royaume fait-il encore rêver ? », Gavroche Thaïlande, no 45,‎ , p. 19-20 et 23-24 (lire en ligne [PDF])
  3. a et b « BOT : "Il faudra 2 ans à la Thaïlande pour revenir à 40M de touristes" », sur lepetitjournal.com,
  4. (en) « สถิติด้านการท่องเที่ยว ปี 2560 (Tourism Statistics 2017) »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Ministry of Tourism & Sports (consulté le )
  5. Agence Reuters 9 janvier 2017
  6. « Le tourisme : analyse d'un marché dynamique », Gavroche Thaïlande, no 9,‎ , p. 5 (lire en ligne [PDF])
  7. La Thaïlande se tourne vers un futur écotouristique, Tourisme-Vert.info, 11 décembre 2010 (consulté le 8 avril 2011)
  8. Guide bleu évasion de Crhistine le Diraison ed. Hachette Tourisme
  9. (en) « ( International Tourist Arrivals to Thailand 2019) (Jan - Dec) », sur mots.go.th,
  10. (en) UNWTO Tourism Highlights 2019 Edition - World Tourism Organization (UNWTO), 2019 [PDF].
  11. Reuters, « La Thaïlande va subventionner le tourisme domestique sur quatre mois », sur lepetitjournal.com, Le petit journal de Bangkok, 17 juin 2020 (mis à jour le 18 juin 2020)
  12. http://www.lhotellerie-restauration.fr/hotellerie-restauration/Articles/2007/3051_18_Octobre_2007/Tourisme-Thailande.pdf
  13. La Thaïlande termine 2010 sur un nouveau record d’arrivées», 10 janvier 2011, [lire en ligne]
  14. « Les recettes du tourisme thaïlandais en hausse de 30 % », 20 juillet 2012, [lire en ligne]
  15. « L’année 2015 a commencé fort pour le tourisme thaïlandais », sur villanovo.com, (consulté le )
  16. « En Thaïlande, de rares images montrent le cruel dressage des « éléphants à touristes » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  17. Le petit journal de Bangkok et Reuteurs, « La Thaïlande détaille les conditions d’entrée sans quarantaine », sur lepetitjournal.com, Le petit journal de Bangkok,
  18. Catherine Vanesse, « Ces expatriés des 4 coins de Thaïlande décrivent une situation du tourisme inégale », sur lepetitjournal.com, Le petit journal de Bangkok,

Articles connexes[modifier | modifier le code]