Siège d'Ostende (1601-1604)

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Le siège d'Ostende (-) est probablement la bataille la plus sanglante de la Guerre de Quatre-Vingts Ans et l'un des plus longs sièges de l'histoire. Il se termine par une victoire espagnole sur les Provinces-Unies[2].

Contexte

Ostende en 1601

En 1599, l'archiduc Albert d'Autriche épouse sa cousine, l'infante Isabelle-Claire-Eugénie d'Autriche (1566-1633), fille de Philippe II d'Espagne, qui lui apporte en dot les Pays-Bas, dont ils deviennent les souverains. Le jeune couple tente d'abord de consolider par la force l'autorité habsbourgeoise sur les Pays-Bas espagnols déchirés par une guerre civile.

Mais en 1601, malgré le maintien de son hégémonie mondiale, l'Espagne se trouve économiquement très affaiblie. En guerre contre l'Angleterre depuis 1585, sa flotte a été détruite lors de l’épisode de l'invincible Armada en 1588 ; elle doit pourtant faire face à des attaques ottomanes en Méditerranée et les attaques des pirates dans les Caraïbes rendent aléatoire la manne financière du trésor des colonies. La guerre en Flandre contre les forces rebelles des Provinces-Unies représente donc une charge très importante pour l'Empire espagnol.

La situation des Provinces-Unies n'est guère enviable. Après plus de 30 années de guerre, l'embargo de l'Espagne gêne considérablement le commerce des Indes. Maurice de Nassau a été nommé stathouder des Pays-Bas en 1585 et Johan van Oldenbarnevelt grand-pensionnaire devant les États généraux en 1589.

Situation d'Ostende

Le siège d'Ostende par les troupes espagnoles

Fondée cinq siècles auparavant, la ville d'Ostende n'est, au milieu du XVIe siècle, qu'un village de pêcheurs qui compte environ 3 000 habitants. Mais elle occupe une situation stratégique dans la province de Flandre-Occidentale, le long de la mer du Nord. Elle a été fortifiée par les Hollandais entre 1583 et 1590, pour devenir un important port militaire. En 1600, l'armée des Provinces-Unies sous le commandement de Maurice de Nassau utilise Ostende comme base pour envahir la Flandre. La conquête de Dunkerque a toutefois pris fin après une victoire toute relative à la bataille de Nieuport.

Contrairement à d'autres villes des Pays-Bas qui ont plusieurs fois changé de mains, Ostende n'a encore jamais été conquise par les Espagnols. Elle est la seule possession de la République néerlandaise en Flandre et sa capture devient un enjeu stratégique pour les armées de l'Empire espagnol. Irritées par les raids constants des corsaires des Provinces-Unies contre leurs flottes, les provinces néerlandaises fidèles à l'Espagne, offrent de 300 000 florins par mois pour financer le siège.

Plan d'Ostende en 1617

Occupant une superficie de moins d'un kilomètre carré, la ville est divisée en deux parties séparées par un canal. L'ensemble qui a été fortifiée est entouré à l'est par le canal de Geule, large, profond et navigable, qui sert d'entrée pour le commerce maritime, à l'ouest par le canal Old Haven qui en temps normal n'est pas navigable, mais dont le tirant d'eau peut facilement être ajusté grâce à des écluses situées dans la ville. Au sud un réseau de ruisseaux et de marais impraticables. Au nord, l'ouverture sur la mer du Nord permet à marée haute renforts et approvisionnements.

Les forces en présence

Albert d'Autriche
Maurice de Nassau

Les tercios de l'Empire espagnol peuvent être considérés comme l'élite des armées de l'époque, assurant l'hégémonie militaire de l'Espagne au XVIe siècle et pendant une partie du siècle suivant. La qualité de l'organisation et une discipline stricte les rendait très efficaces. Sans tenir compte des non-combattants de l'arrière, des routards, des fonctionnaires, des hommes d'affaires et des prostituées qui accompagnaient la troupe, à certains moments de ce long siège, le nombre de soldats espagnols engagés à Ostende se situait entre 8 000 et 20 000 hommes.

La force des armées des Provinces-Unies, et des décences de la ville réorganisée ans plus tôt par Maurice de Nassau, résidait dans ses fortifications apparemment imprenables. En mer, la supériorité des Hollandais rendait toute tentative de blocus impossible. Durant toute la durée du siège, la ville continua de recevoir des renforts et des approvisionnements par la voie maritime. Sans compter les civils, le nombre de soldats de la garnison varia entre 3 000 et 8 000 hommes.

Malgré la présence dans les deux camps de nombreux personnels de santé, barbiers, médecins et pharmaciens, le nombre élevé de victimes après une bataille, ont vite dépassé les capacités du personnel médical. Face aux blessures, l'amputation est la solution la plus couramment employée. Transmise par une mauvaise hygiène, les infections et la peste provoquent plus de décès que les combats.

Épées, poignards, lances, pistolets et fusils sont fréquemment utilisés. Mais ce qui était pas encore d'usage pour l'époque, les protagonistes utilisèrent abondamment les explosifs et les grenades à main ainsi que l'artillerie.

Internationalisation du conflit

Les acteurs impliqués dans le conflit sont de plusieurs nationalités: les défenseurs néerlandais reçoivent l'aide d'un grand contingent britannique, envoyé par Élisabeth Ire d'Angleterre pour soutenir la cause protestante. S'étaient joints à eux des Écossais et des Flamands, soutenus par le roi de France et par les principautés allemandes protestantes. Du côté des assaillants, les tercios étaient composés de soldats recrutés dans tous les domaines des Habsbourg : Espagnols, Portugais, Italiens, Allemands, Wallons, Suisses, Bourguignons, ainsi que des Irlandais et Flamands fidèles à l'Espagne et des mercenaires d'origines diverses. Le pape Clément VIII qui soutenait la cause catholique des assaillants, envoya argent et conseillers militaires. Emanuel Van Meter, un chroniqueur de l'époque défini le siège comme « un pot-pourri de nationalités ». Environ 2 000 périssent noyés quand les défenseurs de la ville ouvrent les vannes pour inonder les fossés. Après l'échec de cet assaut, les soldats espagnols se mutinent pour protester contre le trop grand nombre de disparus, accusant leurs supérieurs de les amener à une mort certaine. Albert d'Autriche fait exécuter plusieurs protestataires pour réprimer l'émeute.

Campagne militaire

Francis Vere

Le , entre 12 000 et 20 000 tercios, commandés par l’archiduc Albert d'Autriche, mettent le siège devant la ville d'Ostende. Les défenseurs comptent 7 000 à 8 000 hommes, parmi lesquels on compte 2 000 Britanniques. À la mi-juillet Sir Francis Vere, militaire britannique, héros de la bataille de Nieuport, est nommé par les États généraux des Provinces-Unies pour commander la défense de la ville en remplacement du gouverneur Charles van der Noot.

Cinquante pièces d'artillerie bombardent la ville, tandis que des soldats essayent de combler les fossés. Charles-Bonaventure de Longueval, comte de Bucquoy qui commande les forces à l'est de la ville ordonne la construction d'une digue pour y placer des batteries d'artillerie chargées de tenir à distance les navires qui vont et viennent au nord. Ces travaux sont constamment interrompu par la montée des eaux, et de plus en plus par le feu de la ville qui continue à recevoir, par la mer, renforts et approvisionnements.

Contre l'avis des États généraux qui l'exhortent à affronter les assaillants et les expulser du champ de bataille, Maurice de Nassau, conscient qu'il serait imprudent d'affronter de face un ennemi bien supérieur en nombre, charge Tomó Rhinberg y Meurs d'assiéger la ville de Bois-le-Duc afin de bloquer et de détourner l'approvisionnement espagnol.

Négociations de reddition

Le , après cinq mois et demi de siège dont deux mois passés sans recevoir de renforts, le nombre des défenseurs de la garnison est tombé à moins de 3 000 hommes. Sans pour autant obtenir de résultats significatifs, l'artillerie espagnole a déjà tiré plus de 163 000 projectiles contre les défenses de la ville. Informé des préparatifs d'un assaut majeur imminent, Francis Vere, décide de gagner du temps en attendant les renforts. Il envoie deux de ses capitaines négocier les modalités de la reddition, dans le camp des assiégeants. Le 25, trois navires amenant un renfort de 600 hommes, arrivent enfin à Ostende. Francis Vere en profite pour rompre les négociations.

Voies de fait

Le au cours de pourparlers, des forces espagnoles sont agressées. Celles-ci répliquent par un bombardement intense qui dure toute la journée, puis au soir, profitent de la marée basse du soir pour traverser le fossé et attaquer sur les trois côtés terrestres : au sud, à l'est et à l'ouest. Retranchés dans la ville fortifiée, les défenseurs repoussent facilement l'attaque, qui aura coûté la vie de 800 à 1 500 soldats espagnols.

Relève de Francis Vere

En mars 1602, Francis Vere est appelé à suivre les forces de Maurice de Nassau. Le colonel Frédéric van Dorp, le remplace dans la défense d'Ostende. En juillet de la même année Maurice de Nassau fait le siège de Grave, prend la ville le 18 septembre, et poursuit sa progression dans le Brabant et le Luxembourg.

Les frères Spinola

Ambrosio Spinola

Les frères Federico et Ambrogio Spinola, contractent une « condotta » (contrat) avec le roi d'Espagne: Reçu à la cour à Valladolid, Federico convainc Philippe III de mettre six galères à sa disposition, avec lesquelles il se rendra à L'Écluse, pour harceler les navires Hollandais. Il en reçoit encore huit autres, mais en perd cinq, dans des affrontements avec la flotte hollandaise. Federico lui-même sera tué dans une action contre les Hollandais le . Pour sa part Ambrosio Spinola, engageant ses propres fonds, obtient des banquiers génois un crédit qui lui permet de recruter 8 000 hommes et de rejoindre Pedro Enríquez de Acevedo, comte de Fuentes, gouverneur de Milan, avec qui il gagne Ostende pour renforcer les troupes de l'archiduc.

Diplomatie

En mars 1603 Jacques Ier succède à Élisabeth d'Angleterre. Dès la nouvelle de l'avènement du nouveau roi d'Angleterre, les deux parties se dépêchent d'envoyer des ambassadeurs : Juan de Tassis y Acuña le duc de Frías Juan Fernández de Velasco y Tovar représentent l'Espagne. Johan van Oldenbarnevelt à la tête de la délégation des Provinces-Unies cherche à s'attirer la complicité du nouveau monarque dans le conflit qui sévit en Flandre et tout particulièrement à Ostende. Mais l'Angleterre refuse d'aider les rebelles, et le , par la signature du traité de Londres, signe la paix avec l'Espagne. La mise en œuvre des dispositions du traité ne sera toutefois effective qu'après la fin du siège d'Ostende.

La prise de commandement d'Ambrogio Spinola

Après deux années de campagne, les troupes de l'archiduc n'ont fait que peu de progrès. Les tentatives pour combler l'Old Haven n'ont pas atteint le résultat escompté et malgré la digue construite par Bucquoy pour empêcher les navires d'aborder à Ostende, la ville continue de recevoir suffisamment de renforts et d'approvisionnements. Seuls les postes extérieures ont été conquis.

En octobre 1603, Ambrogio Spinola prend le commandement général des forces espagnoles. Âgé de 34 ans, né d'une famille de la noblesse de Gênes, il n'a aucune expérience, mais sa connaissance de la théorie militaire, son implication et son charisme, galvanisent les troupes. Il abandonne la construction du barrage de Bucquoy à l'Est et concentre désormais son attaque à l'Ouest et au Sud-Ouest de la ville.

À la fin de l'année 1603, Peter van Gieselles remplace Charles van der Noot comme gouverneur de la ville. De février à mars 1604, celle-ci subi de violentes tempêtes qui causent de nombreux dommages. Gieselles est tué au combat en mars. Il est remplacé par le colonel Johan van Loon, qui est victime quatre jours plus tard d'un boulet de canon. Son remplaçant temporaire, le sergent-major Jacques de Bievry sera à son tour blessé et devra être évacué en Zélande. Jacques van der Meer, baron de Berendrecht, nommé en tant que commandant du fort, reçoit peu après un coup de fusil. Le colonel Uytenhoove, son remplaçant sera lui aussi blessé au point d'être remplacé par le colonel Daniel de Hertaing qui y laissera son bras droit et sa jambe gauche.

Le siège de l'Écluse

Maurice de Nassau et son cousin Guillaume-Louis, à la tête d'une armée de 11 000 à 18 000 hommes, entrent en Flandres en avril 1604, fixant le siège de la ville de L'Écluse. Louis de Velasco, général de la cavalerie espagnole et plus tard Spinola lui-même, accouru à son secours, ne peuvent empêcher Mateo Serrano, gouverneur de la ville, de demander sa reddition au mois d'août suivant.

Reddition

Daniel de Hertaing, dernier gouverneur d'Ostende, blessé au bras et à la jambe, signe la reddition de la main gauche

Le , les assiégeants parviennent à franchir la muraille sud de la ville, pour découvrir que pendant le siège les défenseurs ont construit une autre muraille derrière la première. Barricadés chacun de leur côté sur leur muraille respective, Espagnols et Hollandais se font face et les combats redoublent d'intensité.

Le 20 septembre, le gouverneur d'Ostende, Daniel de Hertaing, livre la ville aux forces d'Ambrogio Spinola. Les 3 000 défenseurs de la ville ont droit aux honneurs de la guerre et sont autorisés à se rendre à Flessingue. La victoire aura coûté quelque 55 000 hommes aux Espagnols.

Ingénierie militaire

Les machines de guerre imaginées par l'architecte italien, Pompeo Targone, durant le siège d'Ostende

À cette époque, la méthode habituelle pour faire le siège d'une ville fortifiée, était de creuser des tranchées jusqu'au pied des murs et d'y placer des mines sous leur fondations. Pour Ostende, la situation était quelque peu différente. La ville était entourée de fossés, de canaux et de marécages. Impossible donc d'appliquer les techniques traditionnelles. Les ingénieurs militaires ont été contraints de mettre au point de nouvelles méthodes pour faciliter la conquête. l'architecte italien, Pompeo Targone, au service des troupes espagnoles, imagina plusieurs appareils pour parvenir à cette fin. (voir l'illustration)

Figures 1 et 3 : Des fascines, structures en osier remblayées de pierre et de terre, furent utilisées dans la partie ouest de la ville pour permettre un cheminement à travers l'Old Haven.

Figures 2 et 4 : À l'est de la ville, le canal de Geule, plus profond et plus large que l'Old Haven, ne permettait pas d'employer la même technique. Les troupes du comte de Bucquoy, profitant des marées basses, construisirent une digue vers la ville barrage sur laquelle furent disposées des pièces d'artillerie destinées à empêcher l'entrée des navires dans le port.

Figure 6 : Des canons montés sur des bateaux devait entrer dans les canaux pour bombarder la ville au plus près. Lors de son voyage inaugural, la machine coula avant de tirer le premier coup de feu.

Figure 8 : Pont-levis mobile, connue sous le nom de pont de Targone: Spinola lui-même avait noté qu'un seul projectile d'artillerie néerlandaise atteignant une roue suffisait pour le détruire.

Le char à voile de Simon Stevin

Pendant ce temps, les assiégés ne baissaient pas les bras: la réparation incessante des murs extérieurs endommagés par l'artillerie et l'érection de la muraille intérieure nécessitait de nombreux matériaux. À la mi-1604, la plupart des bâtiments d'Ostende, y compris une église avait été démantelée et les pierres et les poutres réutilisés dans la reconstruction des défenses de la ville.

Cette époque de la fin de la Renaissance était propice à de nombreuses avancées technologiques. Le char à voile, véhicule amphibie conçu par Simon Stevin, fut testé avec succès par Maurice de Nassau lui-même en 1602.

Conséquences

Le siège d'Ostende fut une campagne à part entière de la Guerre de Quatre-Vingts Ans qui eut de nombreuses répercussions dans la zone géographique environnante : ce fut une constante succession de batailles sur terre comme sur mer, un déploiement de violence, d'ingénierie militaire et d'innovations technologiques, d'espionnage et de missions diplomatiques pour obtenir un soutien financier, de mutineries et de désertions dans les deux camps. « L'école militaire de l'Europe », « l'école de la guerre », « la nouvelle Troie », « le grand carnaval de la mort », sont quelques-uns des qualificatifs utilisés par les chroniqueurs de l'époque pour désigner le siège d'Ostende. Ce fut l'une de campagne militaire les plus coûteuses de l'époque moderne.

Les troupes espagnoles eurent à déplorer plus de 40 000 morts, tant du aux blessures que des maladies. Côté assiégés, les pertes sont assez difficile à établir, étant donné que quelque 3 000 navires abordèrent à Ostende pendant la durée du siège, assurant l'évacuation des blessés et des malades. Quoi qu'il en soit, la plupart d'entre eux ne devaient survivre plus de quelques jours. On peut toutefois supposer que les victimes furent aussi nombreuses du côté néerlandais que du côté espagnol.

Avec la chute d'Ostende, la dernière place forte protestante dans le sud des Pays-Bas disparaît. Les protestants doivent quitter le pays (surtout à L'Écluse et Aardenburg), ou se convertir au culte catholique. Cela scelle le départ de quelque 250 000 protestants vers le nord, mais aussi en Angleterre, ou en Allemagne.

Les conséquences politiques de la conquête d'Ostende semblent plus favorables aux Espagnols. Toutefois, les combats ont bel et bien affaibli les deux partis, de sorte qu'ils doivent bien vite songer à un cessez-le-feu. Les pourparlers de paix entamés à La Haye, en 1608, sous la médiation de l'Angleterre et de la France, aboutissent le à une trêve de douze ans.

Notes et références

  1. Enrique López Castellón, Historia de Castilla y León. 6, La crisis del siglo XVII: de Felipe III a Carlos II, Ediciones Reno, (lire en ligne), p. 66
  2. Les quinze grandes batailles "belges" qui ont changé l'Europe

Sources

  • (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Sitio de Ostende » (voir la liste des auteurs).
  • Luc Jean Joseph van der Vynckt, Histoire des troubles des Pays-Bas, Hublou, Bruxelles, 1822 [1]
  • Joseph Fr. Michaud, Louis Gabriel Michaud, Biographie universelle, ancienne et moderne, ou, Histoire par ordre, 1825 [2]
  • Mémoires et registre-journal de Henri III, Henri IV et de Louis XIII - Pierre de L'Estoile - 1837 [3]
  • Jean-François de La Croix, Nouveau dictionnaire historique des sièges et batailles - F. M. M, Gilbert et Cie, Paris, 1808 [4]
  • Louis Dieudonne Joseph Dewez, Histoire générale de la Belgique, Tarlier, Bruxelles, 1828 [5]

Articles connexes